RAIL et MEMOIRE

RAIL et MEMOIRE

BALSAA Honoré

BALSAA Honoré

 

Cheminot à Bordeaux

 

 

Date de naissance : 2 novembre 1898

Lieu de naissance : MONTIRAT  (81)  

Date de décès : 24 octobre 1941

Lieu de décès : Camp de SOUGE - MARTIGNAS sur JALLE (33)

Circonstances : Fusillé

 

 

 

 

Méthode  de recherche Rail & Mémoire pour cette notice :

 

Site Internet les fusillés de SOUGE http://www.fusilles-souge.asso.fr/

 

 

 

 

BALSAA Honoré

- Né le 2 novembre 1898 à Montirat (Tarn).
- Demeure 19 bis, Cité Gaugeacq - Bordeaux.
- Arrêté le 9 mai 1941.
- Fusillé le 24 octobre 1941 à 43 ans, numéro 18 sur la liste générale des fusillés.


Engagé à 18 ans et demi en pleine guerre, Honoré n'est rendu à la vie civile qu'en juin 1920, titulaire de la carte du combattant 14-18.

Il entre aux chemins de fer du midi au service exploitation, dans cette corporation où la dure, grève de 1920, qui a laissé des centaines de cheminots sur le pavé, révoqués pour la plupart, ne cesse d'alimenter les conversations, faisant apparaître les séquelles profondes qui demeurent.

C'est après la victoire du front populaire, alors que la guerre d'Espagne avec la non intervention décrétée par Léon Blum, ainsi que la pause sociale, marquent les limites du gouvernement du front populaire, qu'il adhère au Parti communiste, nous sommes en 1937.

Il devient secrétaire de la cellule de l'exploitation en 1938, déjà l'anticommunisme refait surface, la lutte contre la guerre et le fascisme est difficile à mener, la bourgeoisie veut sa revanche, les capitulards devant l'arrogance d'Hitler pointent l'oreille, le gouvernement livre la Tchécoslovaquie aux appétits de Hitler .

Bien qu'il ait déjà largement donné dans la guerre 1914-1918, Honoré est mobilisé à la 7e section des chemins de fer militaires. Démobilisé, il retrouve Bordeaux sous l'occupation et l'absence d'un grand nombre de ses camarades du Parti communiste déplacés ou emprisonnés.

La lutte clandestine prend la couverture syndicale. Le Parti communiste a demandé à quelques-uns de ses militants de participer au syndicat officiel, Honoré est élu au conseil syndical. Il peut ainsi plus facilement se déplacer dans l'entreprise, voire organiser de mini-réunions et couvrir ainsi son activité illégale.

La police ne s'y trompe pas, elle a introduit quelques-uns de ses agents dans la place, elle sait à quoi s'en tenir et décide son arrestation le 5 mai 1941 et l'interne au camp de Mérignac. Il continue à jouer la carte du syndicat officiel et demande sa libération le 16 mai puis le 23 mai .

La réponse de l'inspecteur spécial Dosque qui l'interroge le 20 août est sans équivoque : Balsaa "a été un militant communiste très actif et un propagandiste acharné". "Il s'est toujours réjoui de l'action clandestine menée par le Parti communiste"... "Peut être considéré comme un individu dangereux pour l'ordre public et, de ce fait, aucune mesure de bienveillance semble devoir lui être accordée".

 

 

Photo de la deuxième enceinte sacrée, où eurent lieu le plus grand nombre d'exécutions.
Vue prise après la Seconde guerre mondiale
 on distingue les quatres bûchers devant lesquels étaient placés les suppliciés.
 
Le camp militaire de Souge, situé dans la lande girondine, commune de Martignas-sur-Jalle à quelques kilomètres de Bordeaux (Voir rubrique "Comment s'y rendre), fut créé au début du XXème siècle.

En 1940, après la défaite française, l'armée allemande en prit possession, et y procéda à deux exécutions de personnes isolées arrêtées pour manifestation hostile aux occupants. Le 23 octobre 1941, ce fut au tour d'un jeune syndicaliste. Le lendemain 24 octobre, en représailles à l'action de la Résistance à Bordeaux contre le commandant Reimers, cinquante nouveaux patriotes, pour la plupart emprisonnés à Bacalan (quartier populaire au nord de Bordeaux) dès 1939 pour activités communistes tombèrent à Souge et furent enfouis en pleine terre dans un lieu aujourd'hui clôturé appelé "Première enceinte".

En 1942, les exécutions se renouvelèrent par vagues, la plus forte étant celle du 21 septembre avec ses 70 victimes. Les fusillades se déroulèrent désormais sur un lieu appelé "Deuxième enceinte" et ce, jusqu'à la fin de la guerre. Les corps furent dispersés sur ordre de l'armée allemande dans les cimetières des communes alentour puis, à la Libération, remis aux familles ou enterrés au cimetière de la Chartreuse à Bordeaux. Par la suite, un certain nombre d'entre eux furent réunis dans un caveau-monument : "le Caveau des fusillés", dans ce même cimetière. En 1943, deux patriotes furent fusillés à Souge. Les allemands, considérant que l'image qu'ils donnaient à la population leur portait tort, et devant les besoins de main d'oeuvre dans les usines allemandes décidèrent cette année-là les déportations massives de Résistants.

Le développement de toutes les formes de rejet de l'occupant et de la collaboration, l'activité des maquis de la région, leur répression, la situation de plus en plus dangereuse pour l' occupant et la perspective de sa défaite, firent de 1944 l'année du plus grand nombre de victimes dans le camp de Souge :cent neuf fusillés en huit mois, la dernière exécution datant du 21 août, à quelques jours de la Libération de Bordeaux. Le curé de Martignas, ville sur laquelle se trouve une partie du Camp militaire, ayant été requis par les Allemands, témoigna après la guerre :à son avis, tous les fusillés n'ont pas été répertoriés. Leur nombre dépasserait trois cent, et les lieux d'exécution connus ou retrouvés à la Libération ont été plus dispersés que les registres ne le laissent apparaître.

source => http://www.fusilles-souge.asso.fr/cadres/cadre_memorial.html

 

 



01/06/2008
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