RAIL et MEMOIRE

RAIL et MEMOIRE

BIHAN Alfred

BIHAN  Alfred

 

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Cheminot, Manutentionnaire en gare de Bois-Colombes

 

 

 

Date de naissance : 11 decembre 1917

Lieu de naissance : LANDEBAREON(22)

Date de decès: 20 fevrier 1945

Lieu de décès : FLOSSENBURG

Circonstances : Mort en Déportation

 

méthode de recherche Rail & Mémoire pour cette notice

 

Mémoire retrouvée d’un jeune Patriote,Landebaëron-Flossenbürg 1917-1945, Alain Quillévéré, Préface de D. Peschanski, Ed. Skol Vreizh, 2008.

 

Article de l’hebdomadaire Le Trégor 8 mai 2008 ; Auteur : Philippe Gestin

Article de presse : Le télégramme en ligne /  édition de Lannion / 13 mai 2008

REVUE LE BANQUET, N° 27, MAI 2010 À L’ÉPREUVE DE LA CRITIQUE POLITIQUE 

Tombeau pour une ombre révoltée  Jean-Kely Paulhan dans

http://www.youssef-jebri.com/cariboost_files/epreuvecritique27_revuelebanquet.pdf

 

 

 

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Histoire. « Mémoire retrouvée d'un jeune patriote »

Le télégramme en ligne /  édition de Lannion / 13 mai 2008

À partir de documents récupérés dans une déchèterie (! ), Alain Quillévéré a reconstitué le parcours émouvant d'un jeune Trégorrois presque ordinaire, Alfred Bihan, mort en déportation pour avoir su dire non à l'occupant. Drôle d'endroit pour enterrer une vie. C'est ce que c'est sans doute dit Yves Quillévéré (cousin d'Alain) ce jour de juillet 2003, à la déchèterie de Lannion. Là, parmi meubles et bibelots d'une maison qu'on venait visiblement de vider, se trouvait une boîte à chaussures débordant de courriers, photos, décorations... Emportant le tout chez lui, Yves va en parler à Alain quelques mois plus tard. « Yves savait que la période m'intéressait particulièrement, explique l'auteur de cette « Mémoire retrouvée d'un jeune patriote ». Grâce à ses documents, j'ai pu presque tout connaître d'Alfred Bihan, l'homme des papiers. Je me suis approprié cet homme-là, Je m'en suis imprégné ». Après deux ans et demi d'une véritable enquête, la vie du jeune homme de Landébaëron renaît sous la plume d'Alain. « L'idée n'était pas de faire une biographie à proprement parler mais de resituer le personnage dans son contexte historique ». Un vrai travail d'historien, donc. Ce qui est normal puisque l'homme a fait des études d'histoire. « Sur le tard, je me suis inscrit à la fac à 37 ans ». L'histoire d'Alfred est d'ailleurs son mémoire à la virgule près (pour lequel il a obtenu une mention très bien).

Un travail de fourmi

L'enquête fut un véritable travail de fourmi. « Heureusement, j'ai été bien aidé par les archivistes, à l'évêché, mais aussi à la mairie de Landébaëron, grâce notamment à Sylvie Goacolou, secrétaire de mairie, qui m'a ouvert les portes », témoigne Alain Quillévéré. C'est là que l'historien a pu retracer l'enfance misérable de son héros, son père décédé quand il était très jeune, ses deux ans au petit séminaire, puis l'armée avec laquelle il se bat au début de la guerre, dans un corps d'élite. Avant la grande décision qui va faire basculer sa vie : refuser le Service du travail obligatoire (STO) en Allemagne et tenter de s'enfuir en Angleterre. « Ce qui est fascinant dans son cas, c'est que ce n'était pas un héros, justement, explique l'auteur. Quelqu'un que rien ne prédestinait à la rébellion. Une mère au catholicisme exacerbé, le séminaire, un an à la SNCF, l'armée. Une vie très bordée. N'empêche qu'à un moment de sa vie, il a dit non. Ce choix a fait de lui un hors-la-loi puis un rebelle. » Et il en est mort, à l'âge de 28 ans, dans le camp de Flossenbürg (Bavière).

Le dernier message sur un emballage de chocolat

Parmi les quelque 450 documents récupérés, le plus émouvant est sans doute ce petit mot écrit au dos d'un papier d'emballage de chocolat, disant : « À la personne qui trouvera ce billet, veuillez l'adresser à... Puis : Chers parents, je suis en bonne santé. Nous partons aujourd'hui pour l'Allemagne ». Dans son wagon en partance pour le camp, Alfred avait réussi à faire tomber le message à un passage à niveau. Il avait alors été récupéré par un garde barrière qui l'avait envoyé à la mère d'Alfred.

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REVUE LE BANQUET, N° 27, MAI 2010 À LÉPREUVE DE LA CRITIQUE POLITIQUE

 

http://www.youssef-jebri.com/cariboost_files/epreuvecritique27_revuelebanquet.pdf

 

Tombeau pour une ombre révoltée

Jean-Kely Paulhan

Alain Quillévéré a écrit un très beau livre sur un inconnu, mort en déportation, à 28 ans, très loin d’un petit village de Bretagne, Landebaëron, qui a enfermé presque toute sa vie.

Un très beau livre parce qu’à travers le récit d’une pauvre existence, condamnée à s’effacer comme ces photos des cimetières rongées par le soleil et la pluie, rongées aussi par l’indifférence à ce qui fut, il pose de graves questions : Comment passe-t-on de l’obéissance à la révolte ? Qu’est-ce que le conformisme et mène-t-il toujours à la servilité ? Faut-il toujours une conscience politique pour entrer en résistance ?

Un très beau livre aussi parce qu’il ne laisse pas en repos le lecteur. Certes, il l’accompagne dans une quête d’explications, mais l’auteur, modeste, respectueux de tous les chemins possibles de l’existence, scrupuleux, nous renvoie à nous-mêmes : il n’a pas de leçons à nous donner ; et pourtant il a ébranlé nos certitudes, nous a changés.

Nous avons couru avec lui dans une direction, parfois longtemps : fausse piste, il faut chercher ailleurs !

L’Histoire n’est pas une promenade de tout repos et les histoires qui la font restent le plus souvent dans l’ombre : les humbles ne se racontent pas beaucoup, ne veulent pas « faire leur intéressant » ; ils vivent, survivent – c’est déjà beaucoup –, et dans le danger, ou près de la mort, ils essayent d’être les seuls à payer leur courage (ou leur imprudence, ou leur naïveté), sans rien peser. Ni épiciers, ni pharmaciens, avec leurs petites balances (à l’ancienne).

 

Obéir  

Résumer la vie d’Alfred Bihan, le héros de cette « mémoire retrouvée » ? Elle est simple en apparence. Famille nombreuse dans un petit bourg du Trégor, mère très pieuse qui le destine à la prêtrise. Petit séminaire à Lannion, grand séminaire à Saint- Brieuc. Mais la vocation fait défaut. C’est l’armée, puis la guerre de 1939-40, et ses combats meurtriers (trop oubliés : 100 000 morts en un peu plus d’un mois au moment de la défaite) auxquels il participe. Il est embauché à la SNCF comme manutentionnaire dans une gare de la banlieue parisienne, Bois-Colombes.

 

Survient l’ordre d’aller travailler en Allemagne. Alfred part immédiatement pour… la Bretagne, où il sait pouvoir se cacher chez les siens qui le protègeront contre un ordre et un Ordre inacceptables. Nous sommes en décembre 1942. Quelques mois plus tard, probablement à la suite d’une dénonciation, il est arrêté par l’occupant au cours d’une tentative de vol d’un bateau. Il voulait rejoindre l’Angleterre et de Gaulle, avec un petit groupe de jeunes gens qui clamaient leur projet depuis des semaines.

Déporté, il meurt à Flossenbürg en 1945, quelques mois avant la fin de la guerre.

1 Mémoire retrouvée d’un jeune Patriote, Landebaëron – Flossenbürg 1917-1945, préface de Denis

Peschanski, directeur de recherches au CNRS, Morlaix, Skol Vreizh, 2008.

 

 Loin des images d’Épinal

Alain Quillévéré décrit la façon dont la société qu’Alfred a laissée derrière lui va

le faire servir à sa reconstruction : elle le transformera en héros, dont l’action effacera

les ambiguïtés de temps de l’Occupation et redonnera une fierté à un groupe menacé

dans sa cohésion par la défaite, la guerre civile. Puis elle l’oubliera quand il aura perdu son utilité et que les derniers témoins de sa vie auront disparu.

Que peut-il bien nous dire aujourd’hui ? Beaucoup, pense son biographe, qui

s’intéresse aussi à l’incompréhension de la déportation, à la confusion qui l’entoure, au moment où le monde sort de la guerre. Surtout, il revient à la fin du livre sur la phrase d’une lettre d’Alfred Bihan à sa famille : « Sachez tous que nous sommes restés et resterons de bons Français et Bretons. »

Cette phrase, qui peut être exploitée dans un éloge conventionnel, consensuel,

peut-être nécessaire, du héros, qui cimentera les survivants, cette phrase qui détournera du livre les « militants » jugeant que les deux appartenances sont inconciliables, ou ceux qui voient en toute affirmation patriotique une monstruosité, beaucoup de monde en vérité, Alain Quillévéré l’avait citée au début de son livre.

 

L’enracinement comme force de résistance

 

Il y revient à la fin, comme à une clé qui va donner son vrai sens à l’histoire :

« Comment cet homme, dont tous les témoignages s’accordent à dire qu’il était

effectivement réservé, à la limite de la timidité, passé au crible d’institutions prêchant

l’obéissance, a-t-il franchi un pas qui l’a mené dans un monde aux antipodes du sien ?

(…) C’est parce qu’il savait qu’il disposait de l’appui de sa communauté, savait qu’en

refusant de partir loin de sa terre natale en territoire ennemi, savait qu’en enfreignant

les lois d’un pouvoir perçu comme illégitime, il trouverait asile auprès des siens,

entendu au sens large, qu’il a pris résolument sa décision. »

Alain Quillévéré est instituteur et directeur d’école, en banlieue parisienne, dans

une ZEP (zone d’éducation prioritaire). Il est aussi membre du Réseau Education sans frontières, « réseau de solidarité avec les enfants de familles sans papiers et jeunes sans papiers scolarisés ». Est-ce le hasard qui l’a amené à se passionner pour cette existence, sauvée littéralement d’une décharge, car la pauvre boîte à chaussures qui en contenait tous les restes avait fini dans une benne à ordures ? Bihan et Quillévéré appartiennent au même monde, qui n’a pas fini de dire non.

 

 

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Mémoire retrouvée d'un jeune patriote Landebaëron - Flossenbürg

 

QUILLEVERE Alain


"Vous allez être certainement surpris de me savoir ici".
C'est par ces mots qu'Alfred Bihan informe sa famille de son incarcération à la maison d'arrêt de Saint-Brieuc en 1943. Lui, le fils attentionné, l'ancien séminariste, le soldat médaillé, le cheminot de Bois-Colombes, jeté en prison comme un dangereux malfaiteur ! Son crime ? Avoir refusé de travailler en Allemagne, avoir tenté de partir en Angleterre pour reprendre la lutte contre l'occupant.
La mémoire retrouvée d'Alfred Bihan, c'est celle que nous livrent des dizaines de documents qu'une main clairvoyante a sauvés "extremis" d'une destruction certaine. Ils dessinent le portrait et nous racontent l'itinéraire d'un Trégorois ordinaire, de Landebaëron (22) au camp de concentration de Flossenbürg (Bavière), où il meurt à quelques semaines de l'effondrement du régime nazi.
Un parcours qui nous rappelle qu'il n'est pas besoin d'être un homme exceptionnel pour faire des choix courageux.

"Vous avez ouvert ce livre. Vous ne le refermerez pas avant de l'avoir terminé. Il s'agit de la meilleure maîtrise réalisée sous ma direction ; elle a été soutenue à Paris 1, dans la plus cotée des universités françaises en histoire contemporaine.
L'histoire est à la fois une science et un art. L'ouvrage d'Alain Quillévéré en est une parfaite illustration." Denis Peschanski, directeur de recherche au CNRS.

Ouvrage de 308 pages, couverture en quadrichromie, illustrations en NB, format 15x21 cm

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Source : Article de l’hebdomadaire Le Trégor 8 mai 2008 ; Auteur : Philippe Gestin

Les documents trouvés à la déchetterie deviennent un livre (1)

Cette boîte à chaussures jetée à la déchetterie de Lannion contenait les documents concernant un jeune trégorrois décédé en déportation. Alain Quillévéré a mené les recherches et en a fait un mémoire de maîtrise, devenu un livre. Grâce à son travail d’historien, la mémoire d’Alfred Bihan, jeune patriote né à Landebaëron et mort à Flossenbürg, est aujourd’hui retrouvée.

 

Alain Quillévéré redonne vie à un jeune patriote trégorrois

 

Un trésor déniché dans une poubelle… Ce pourrait être le prétexte à un roman ou un

film à suspense. Ce jour de 2003, Alain Quillévéré se rend à la déchèterie centrale de Lannion. Son attention est attirée par une boîte à chaussures, pleine de documents, de lettres, de diplômes aussi. Le Lannionnais n’est pas historien de formation mais mesure l’intérêt de sa découverte. « Il a eu le nez creux et a chargé ça dans sa voiture, l’a mis dans sa cave », raconte son cousin Alain qui rentre en scène à ce moment.

 

140 documents

Directeur d’une école à Argenteuil, Alain Quillévéré a renoué avec les bancs de

l’université à 37 ans, le temps d’obtenir une licence d’histoire. Domicilié dans le Val

d’Oise, il vient régulièrement dans le Trégor où demeure une partie de sa famille. « J’ai même vécu un an à Lannion, j’ai appris à lire à Saint-Jo… » Son cousin lui parle de sa trouvaille, sans effet, puis revient à la charge. Alain commence à explorer la boite.

« Elle contenait 140 documents concernant Alfred Bihan. Il y avait ses papiers

d’identité, des lettres écrites lors de son service militaire, lorsqu’il était cheminot à Bois-Colombes. Et des courriers rédigés à la maison d’arrêt de Saint Brieuc, au camp de Compiègne. Plus 52 lettres envoyées du kommando de travail de Küstrin. »

La boite renferme également une vingtaine de lettres de Norbert Ferraguti, un

compagnons de déportation d’Alfred, témoin de sa mort. « C’est très émouvant, on voit les traces des larmes de la mère d’Alfred sur le papier ».

 

Alain Quillévéré y trouve aussi les démarches accomplies par Eugène Bihan en faveur de son frère, le texte d’un hommage aux obsèques votives d’Alfred. Le document le plus remarquable est peut-être ce message écrit dans le train vers l’Allemagne, sur un papier de chocolat.

Ramassé au bord des rails par un garde-barrière dans l’Aisne, il arrivera à sa destinataire, Mme Bihan.

Ces documents tracent le destin d’un jeune trégorrois, de Landébaëron à Flossenbürg, entre 1917 et 1945.

Alain Quillévéré situe d’emblée l’exceptionnel intérêt de ce corpus.

C’est pour lui le point de départ d’une histoire personnelle. « Je pensais qu’il pouvait faire l’objet d’un mémoire de maîtrise. J’ai été voir une prof d’université qui me l’a confirmé. J’avais un fil conducteur, mon idée était de replacer cet homme dans le contexte historique. Je voulais montrer comment son itinéraire pouvait être éclairé par ce contexte et inversement ».

 

Des témoins

L’instituteur nourrit déjà une appétence particulière pour cette période historique,

renforcée par son attachement pour la région. Il se lance dans des recherches pour

nourrir son travail. Les archives départementales de Saint-Brieuc sont sa première

destination. Il visite tour à tour les archives de l’évêché de Saint-Brieuc, le Service

historique de l’Armée, le Bureau des Archives du Monde combattant, lit les ouvrages

consacrés au sujet. Et part à la rencontre des témoins de l’époque. « J’ai bénéficié de beaucoup de chances. Les gens étaient ouverts, prêts à parler, ce qui n’aurait pas été forcément le cas vingt ans plus tôt. L’aventure intellectuelle est devenue une aventure humaine ».

Ses entretiens avec les anciens Déportés le bouleversent. Yves Léon a été dans la même cellule qu’Alfred Bihan à Saint-Brieuc et était à ses côtés jusqu’à Sachsenhausen. Norbert Ferraguti a été son « frère de misère » dans les camps nazis.

Alain Quillévéré se rend compte aussi que l’historiographie de la Seconde Guerre mondiale est un point resté sensible. « C’est très impressionnant. Prés de soixante dix ans après, les plaies sont loin d’être refermées ici. Il y a encore des gardiens du temple, des oppositions. Je ne suis pas d’ici, c’est un avantage. Je suis à l’écart de ces querelles, je n’ai pas à me situer par rapport à ça ».

 

« A mes côtés »

Tout au long de ce qui est une véritable « enquête policière », l’historien comble les

vides laissés par les documents. Le portrait d’un homme se dessine. « La religion et

l’armée sont des institutions qui n’incitent pas à la rébellion. Mais il existe une

germanophobie née de 14-18. Alfred savait qu’il était soutenu, son choix était celui de sa communauté, à la fois Breton et Français. Quelque part, c’est rassurant.

Malgré le formatage, pour faire des choix courageux, il n’y a pas besoin d’être un homme exceptionnel. Alfred était quelqu’un de timide, de réservé ».

 

Lorsqu’on lui fait remarquer qu’il parle du jeune patriote comme si c’était un proche,

Alain Quillévéré acquiesce. « Cet homme a cheminé à mes côtés, je l’ai porté. Il m’est devenu familier ». Les écrivains évoquent souvent ces personnages qui prennent de la place dans leur vie. « J’ai toujours pensé qu’ils exagéraient. Mais j’ai eu ce sentiment, même que j’étais content quelque part de couper avec ça. Alfred Bihan était célibataire. Je suis celui qui le connaît le mieux maintenant ».

 

 

Le mémoire devient un livre

En décembre 2005, Alain Quillévéré passe, avec succès, sa soutenance à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne, en présence de son cousin Yves et de Norbert Ferraguti.

Son directeur de mémoire, Denis Peschanski, lui suggère de publier son travail. Par l’intermédiaire Christian Bougeard, professeur à l’Université de Bretagne Occidentale à Brest, l’éditeur Skol Vreizh est intéressé. La photo d’Alfred Bihan figure en couverture de l’ouvrage qui vient de paraître (1).

 

 

 

Pour Alain Quillévéré, sa mission est accomplie.

 « Devant ces documents jetés à la benne, c’était comme s’il était tué une deuxième fois. J’avais une obligation de réussir pour lui redonner vie ». Son cousin et lui ont décidé de verser tous les documents aux archives départementales.

Nul ne sait avec certitude comment la fameuse boîte à chaussures a abouti à la déchèterie, sinon que la belle-soeur d’Alfred, Lucie, a fini sa vie à Lannion. Les documents ont sans doute été débarrassés par ign rance. D’où le message d’Alain Quillévéré : d’autres vies du passé sommeillent dans de vieux cartons, ne les jetez pas.

(1) Alain Quillévéré, Préface de D. Peschanski, Mémoire retrouvée d’un jeune Patriote,

Landebaëron-Flossenbürg 1917-1945, Ed. Skol Vreizh, 2008.

Source : Article de l’hebdomadaire Le Trégor 8 mai 2008 ; Auteur : Philippe Gestin

 

 

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11/10/2013
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