RAIL et MEMOIRE

RAIL et MEMOIRE

LORDEY Jean-Marie

LORDEY Jean-Marie


CANTONNIER SNCF à AUTUN 71

Date de naissance : 06 mars 1907

Lieu de naissance : SAINT PANTALEON (71)

Date de décès : 28 novembre 1944

Lieu de décès : FRIBOURG EN BRISGAU 

Circonstances : Mort en Déportation, Exécuté   

Méthode  de recherche Rail & Mémoire pour cette notice :

La Seconde guerre mondiale en Saône-et-Loire: Occupation et Résistance

De André Jeannet , JPM éd., 2003

Livre Mémorial de la FMD page 1351 tome 1

"Mémorial de l 'ALLIANCE" paru en 1948

CAH SNCF LE MANS EN LIGNE

Lordey Jean Marie etait marié et avait 2 enfants agés de 12 et demi et 5 ans et demi en 1947, il etait domicilié passage n 12 à ST Panteleon 71

Membre du réseau alliance ; déporté le 16 décembre 1943… convoi i 166





« En1943, alors que le réseau Alliance, mis en place sur tout le territoire Français par Georges Loustanau-Lacau, Léon Faye et Marie-Madeleine Fourcade, fournit de très nombreux renseignements militaires aux Alliés, il doit faire face à de grandes vagues d'arrestations qui conduisent beaucoup de ses agents à la déportation. Les autorités allemandes avaient notamment découvert que de nombreuses affaires d'espionnage, repérées dans plusieurs régions, se reliaient entre elles.

Deux de leurs services sont chargés de traiter ces cas: l'Abwehrstelle (AST), ou service de contre-espionnage de la Wehrmacht, de Dijon , davantage charge des enquêtes) et celui de Strasbourg à qui est confié surtout la confection du dossier judiciaire). Du fait de cette spécificité  dans le choix des acteurs de la répression, les membres du réseau Alliance connaissent tous le même cheminement : arrêtés dans toute la France sur les ordres de l'AST Dijon, ils sont rassemblé à la prison de Fresnes avant d'etre déportés vers les prisons du pays de Bade (Buhl, Kehl, Rastatt, Offenburg, Pforzheim...), parfois via la prison de Strasbourg . Ils sont alors pris en charge par l'AST Strasbourg, avant leur jugement prévu par le tribunal de Fribourg-en-Brisgau. Pour la quasi-totalité, c'est la peine de mort qui est prononcée ; et même si, au moment de l'avance alliée, le tribunal suspend ses sessions, les exécutions continuent.

Ce sont 128 personnes arrêtées et déportées dans le cadre du demante- lement du réseau Alliance qui sont présentées ici. Plus de la moitie ont été arrêtées en septembre1943 et en particulier dans les départements des Bouches-du-Rhône, de la Seine et de la Saône-et-Loire.

En raison du secret lié à cette affaire d'espionnage et de la destruction d'une partie des archives par les Allemands, il est difficile de connaitre les dates précises de départ de ces transports dirigés le plus souvent vers Strasbourg puis des prisons du pays de Bade. C'est pourquoi cette liste présente l'ensemble des départs de décembre 1943 et de janvier 1944. Ils s'effectuent par petits groupes de 35 à 40 personnes: 71 déportes sont internés à la prison

de Kehl, 27 à Pforzheim, 15 à Fribourg-en-Brisgau, 10 à Rastatt, 4 à Offenburg et 1 à Karlsruhe.

Tant que le tribunal siège normalement, les condamnés à mort sont fusillés «Réglementairement» à la suite d'un jugement: 14 hommes le1er Avril à Karlsruhe, 15 autres le 25 mai à Ludwigsburg, enfin 24 le 21 aout 1944 à Heilbronn. Mais ensuite, avec l'avance des Alliés sur le Rhin, les autres Membres du réseau, qui n'ont pas été jugés sont quasi-systématiquement exécutés. Ces massacres se déroulent tous de la même manière: les membres du réseau sont extraits des prisons où ils sont détenus pour etre acheminés en camion dans un bois où ils sont abattus d'une balle dans la nuque avant d'etre jetés dans un trou ou dans un fleuve. Ils commencent le 23 novembre avec 8 hommes de la prison de Kehl, puis 12 autres le 24 de celle de Rastatt, 4 femmes d'Offenburg le 27, 3 hommes de Fribourg le 28, 8 autres de Buhl le29, et 17 hommes et 8 femmes de la prison de Pforzheim le 30.

2 derniers hommes sont massacrés à la prison de Sonnenburg dans la nuit du 30 au 31 janvier 1945, avant son évacuation alors que les troupes russes arrivent.

Mais, au moins 14 autres membres du réseau, condamnés à des peines de Travaux forcés, sont ensuite transférés vers des  Zuchthaus, puis parfois vers des camps de concentration. 9 d'entre eux sont décédés, dont 3 dans les prisons de Bruchsal, d'Ebrach, et d e Siegburg et les 6 autres dans les KL Dachau, Flossenburg et Sachsenhausen. Les 4 derniers sont rentrés de déportation en 1945: 1 femme en 1945 après son evasion le 27 novembre 1944 lors du bombardement de la ville de Fribourg-en-Brisgau, 1autre de la prison de Pforzheim, 1 homme de celle de Murau et enfin 1dernier après l'évacuation du KL Sachsenhausen.

Au total, seuls 4 des 128 membres du réseau Alliance qui ont pu etre retrouvés comme déportés entre décembre 1943 et janvier 1944, sont revenus de déportation en 1945.

Thomas Fontaine, Manuel Maris, Laurent Thiery page 1347 du tome 2 Livre Mémorial de la FMD



20/12/2010
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