RAIL et MEMOIRE

RAIL et MEMOIRE

LECCIA Jean Mathieu

 

 

LECCIA Jean Mathieu

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Homme d’équipe SNCF à Marseille (13)

 

Date de naissance : 16 février 1907

Lieu de naissance : OLETTA  CORSE

 Date de décès : 26 MAI  1944

 Lieu de décès : EYSSES LOT ET Garonne

Circonstances ; Mort en Détention à la centrale

 

 

Méthode de recherche Rail & Mémoire pour cette notice :

 

 

Relevé du monument aux morts SNCF de MARSEILLE (13)

 

 

Entretien Téléphonique avec sa fille Madame  Mme LARMON que nous remercions.

Sa fille est aujourd hui  Responsable départementale de la FNDIRP  Déportés résistants internés et familles et l'auteur de la biographie de son pere qu'elle nous a aimablement communiquée .

photo coll Leccia Larmon /

 

https://static.blog4ever.com/2008/04/203016/LECCIA-JM-1---Copie.pdf

https://static.blog4ever.com/2008/04/203016/LECCIA-JM-2.pdf

 

 

site Internet :http://www.eysses.fr/      http://www.eysses.fr/pdf/resumehistoireeysses.pdf

 

 

 

 

 

Jean Mathieu LECCIA est cheminot à Marseille où il reside au 18 boulevard Omayen . Il est marié et à deux enfants .

Responsable communiste, resistant,  il est arrêté le 10 juin 1941 et révoqué de la SNCF suite au décret loi Sérol. Il est condamné à une peine de 4 ans de prison et a une forte peine d’amende pour infraction à la loi du 26 sept 1939 pour reconstitution de ligue dissoute / parti communiste interdit.

Il est incarcéré à la centrale d’Eysses où il est enregistré sous le numéro de matricule 2462. Il prend une part active à la résistance intérieure dans cette prison avec  le jeune cheminot  de Nimes, Jean Chauvet, qui sera fusillé à la centrale. ( voir cette notice )

 

Il décede, des suites de mauvais traitements et des privations à l'hôpital de Eysses le 26 mai 1944.

 

 

Son nom a été donné à un boulevard qui honore sa mémoire à Marseille, le Boulevard LECCIA 

 

 

 

"En octobre 1943 Eysses devient la plus importante centrale de résistants. Entre octobre
1943 et février 1944, cette forteresse modèle devient un bastion de Résistance. Malgré la
reprise en main milicienne opérée en janvier 1944, une tentative d’évasion collective est
tentée le 19 février 1944 (la plus ambitieuse jamais tentée dans une prison à 1200 détenus !),
réprimée dans le sang par une cour martiale. Cet événement a un retentissement et des
conséquences nationales.
Cette centrale devient, en octobre 1943, un lieu stratégique où les autorités de Vichy
décident de concentrer tous les condamnés politiques de la zone sud. Une circulaire du 26
octobre 1943 signée R.Bousquet SG de la police, décide le transfert à la maison centrale
d'Eysses, réputée bien gardée dans un environnement rural réputé tranquille, de toutes les
personnes condamnées par les sections spéciales de zone sud et par le tribunal d’Etat de
Lyon, pour menées communistes terroristes anarchistes ou subversives. Mais dès décembre
1943, plusieurs convois arrivent de Paris et de zone nord, dont cent prisonniers transférés de
la Santé le 12 février 1944.
La centrale d'Eysses est représentative à double titre de la Résistance et de la répression ;
avec 1195 condamnés politiques, elle concentre au 22 mai 1944
1
: 70% du total des
condamnés politiques détenus dans les prisons françaises, 80% des condamnés politiques
hommes
2
. Des hommes de toute origine sociale ou géographique et surtout, appartenant à la
résistance dans toute sa diversité (communistes, mouvements : Combat, Libération, FrancTireur, réseaux : F1, Buckmaster, Intelligence service etc…).
Il s’agit donc d’un échantillon très représentatif des politiques emprisonnés sous le régime
de Vichy.
Unis au sein d’un même collectif, ils mettent au point une organisation résistante
perfectionnée à l’intérieur de la prison comportant un volet militaire et parviennent à
impulser une organisation résistante parmi une partie du personnel pénitentiaire.
Ils tentent le 19 février 1944 la plus ambitieuse évasion collective ( à plus de 1200), jamais
tentée dans l’histoire des prisons, pour rejoindre les rangs de la résistance extérieure. Elle
échoue après plusieurs heures de combat armé.
La prison d’Eysses tient une place particulière dans l’histoire des prisons de Vichy, non
seulement en raison de sa représentativité quantitative et qualitative, mais aussi par son
image. La propagande vichyssoise en fait successivement une centrale modèle, puis un
bastion à réduire.
Darnand se rend en personne à Eysses et une cour martiale condamne à mort douze résistants,
exécutés dans la prison le 23 février 1944. La prison se transforme en prétoire sanglant ;
chance pour l’historien : des archives sur la cour martiale d’Eysses permettent de faire la
lumière sur cette procédure souvent entourée du plus grand secret.
Cette évasion manquée du 19 février a un retentissement national ; en effet, Vichy, en état
de mobilisation, décide le 26 février 1944, de durcir le régime de détention de l’ensemble des
politiques des établissements de concentration
3
. La corrélation avec l’action du 19 février est
clairement énoncée : « Des évènements d’une gravité exceptionnelle qui se sont produits
récemment ayant montré qu’un grand nombre de détenus avaient reçu dans les colis objets et
denrées interdits et même des armes ... »
4
. C’est l’ensemble des détenus politiques hommes et
femmes, visés par la loi du 5 juin 1943, des prisons de concentration de Eysses, Blois,
Châlons sur Marne, Rennes, qui est touché par la loi du 26 février 1944. Les détenus sus visés
sont privés de colis familiaux, leur régime de détention durcit.
L’étude de cette prison montre un mélange de complicités, d’engagements divers qui
conduisent beaucoup d’instruments du pouvoir à désobéir. La dernière année l’administration
de Vichy se délite totalement, ne pouvant compter pour servir l’Etat que sur les forces
supplétives de la Milice. La Résistance administrative, malgré son efficacité, n’a pu empêcher
la livraison de mille quatre cent quatre vingt détenus aux autorités allemandes.
La livraison systématique des politiques aux autorités allemandes au printemps 1944, fait
suite aux demandes répétées des Allemands et au manque de confiance en l’administration
pénitentiaire française face à la multiplication des évasions. Elle est officiellement décidée par
le télégramme chiffré du 31 mars 1944, signé André Baillet directeur de l’administration
pénitentiaire. La prison d’Eysses devient la principale antichambre des politiques vers la
déportation puisque de ses murs partent 46% du total des déportés politiques français
livrés aux nazis de mars à juillet 1944. Parmi eux, environ quatre cent, soit 27%, mourront
dans les camps nazis.
http://www.eysses.fr/
  Un serment d’unité est prononcé le 5 août 1945 devant le mur :
Martyrs d’Eysses, en ce lieu où vous êtes tombés,
Devant nos berceaux et devant vos tombes,
Nous faisons le serment de rester unis, 
UNIS COMME A EYSSES,
Unis comme nous l’étions dans la journée du 10 décembre 1943, 
unis comme nous l’étions le 19 février, unis comme vous l’étiez, face à la mort.
Martyrs d’Eysses, nos compagnons, nous le jurons.
Nous faisons le serment d’accomplir votre mission.
Nous ferons tous ensemble, avec tous ceux qui ont souffert,
 avec tout notre peuple, la France que vous vouliez, pour laquelle vous êtes morts.
Nous lui donnerons sa place dans le monde, nous le jurons.


http://www.eysses.fr/


29/03/2012
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