RAIL et MEMOIRE

RAIL et MEMOIRE

SCHNEIDER Jacques

SCHNEIDER Jacques

 

Brigadier de manœuvre à Metz sablon (57)

 

Date de naissance : 27 novembre 1902

Lieu de naissance : BLIES-EBERSING (Lorraine annexée)

Date de décès : 15octobre 1944

Lieu de décès : GUSEN

Circonstances : Mort en Déportation

 

 

Méthode de recherche Rail & Mémoire pour cette notice :

 

Notre Métier   N° 82 de novembre 1946

Le Maitron => Cheminots et Militants, un siècle de syndicalisme ferroviaire, sous la direction de Marie-Louise GOERGEN, Collection Jean MAITRON (Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Les Editions de l’Atelier, 2003

 

Livre Mémorial FMD III p 936

 

 

Secrétaire puis secrétaire adjoint du syndicat unitaire des cheminots de Metz Montigny-lès-Metz (Moselle) ; assesseur du syndicat CGT réunifié de Metz Sablon ; résistant.

En 1930, Jacques Schneider était secrétaire du syndicat unitaire des cheminots deMetz-Montigny-lès-Metz qui comptait près de 1 500 membres. De mai 1931 à mars 1933 il en fut le secrétaire adjoint.

Jacques Schneider participa à la réunification des syndicats de cheminots unitaires et confédérés de la Moselle à la fin 1935. Il fut nommé assesseur du syndicat CGT réunifié de Metz Sablon qui comptait alors environ 1 100 adhérents. Il travaillait alors à la gare de triage.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Jacques Schneider fit partie du groupe de résistance  « Mario », le plus important du département de la Moselle, alors annexée à l’Allemagne. Ce groupe affilié au mouvement de résistance communiste Front national avait été mis sur pied, au cours de l’été 1941, par l’instituteur messin Jean Burger aidé par les cheminots Charles Hoeffel et Georges Wodli. En avril 1944 il fut envoyé par un médecin nazi au sanatorium de Munster (Haut-Rhin annexé). Il put ensuite regagner la Gestapo le 27 juin 1944 et d’être emprisonné camp de Woippy puis au SS Sonderlager du Fort de Queuleu dans la banlieue messine avant d’être transféré successivement au camp de Natzweiler-Struthof (Bas-Rhin annexé) à la mi-août 1944, au camp de Dachau (Allemagne), enfin à Gusen, kommando du camp de Mauthausen (Autriche annexée) où il mourut le 15 octobre 1944.

Jacques Schneider avait notamment été chargé de faire monter de nuit dans les trains de marchandises des prisonniers en fuite et des déserteurs à qui il avait fourni de faux papiers d’identité et des vivres pour le voyage. Il fut aussi responsable d’actes de sabotage à la gare de triage de Metz Sablon. Il obtint à titre posthume le titre de déporté résistant, la Croix de guerre 1939-1945 avec palme et une citation à l’ordre de l’armée. Son nom figure sur la plaque du monument aux morts de Montigny-lès-Metz rendant hommage aux « tués au maquis et en camp de concentration en Allemagne ».



05/03/2010
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