RAIL et MEMOIRE

RAIL et MEMOIRE

VORANGET Maurice

VORANGET Maurice

 

Chaudronnier, Atelier des Quatre Mares

SAINT ETIENNE DU ROUVRAY (76)

 

Date de naissance : 5 février 1901

Lieu de naissance : ELBEUF (76)

Date de décès : 4 novembre 1942

Lieu de décès : AUSCHWITZ

Circonstances : Mort en Déportation

Enregistré à AUSCHWITZ sous le matricule 46201

 

Cheminot du Convoi des 45000

 

 

Méthode  de recherche Rail & Mémoire pour cette notice :

Releve de la gare de ROUEN

Livre Mémorial FMD Tome I  page 450

Site des 45000 Mémoire Vive (site en sommeil)

 

Né le 5 février 1901 à Elbeuf (Seine-Maritime* - 76).
Au moment de son arrestation, il est domicilié au Grand-Quevilly (76). Il est marié et a quatre enfants.
Il est chaudronnier à l'atelier SNCF des Quatre-Mares.
Membre de la direction du Syndicat des Cheminots, c'est aussi un militant comuniste.
Le 21 octobre 1941, il est arrêté par des policiers français (L. A. 2804) lors de la grande rafle de Rouen et de sa banlieue**. Le 30 octobre 1941, il est interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise - 60), Frontstalag 122 - Polizeihaftlager.
Il est déporté dans le convoi de 1125 otages "communistes" et 50 otages juifs qui part de la gare de Compiègne le 6 juillet 1942, en représailles d'actions armées de la Résistance.
Le 8 juillet 1942, il est enregistré à Auschwitz, peut-être sous le numéro 46201, selon les listes reconstituées (aucune photo de détenu de ce convoi n'a été retrouvée après le matricule 46172).

Il meurt à Auschwitz le 4 novembre 1942, selon les registres du camp.

Sources :
- Témoignage de Robert Gaillard (45565), arrêté le même jour
- Liste établie par Louis Jouvin (45697), du Havre, 1972
- Liste établie par Louis Eudier (45523), du Grand-Quevilly, 1973
- Archives du secrétariat d'État aux Anciens Combattants et Victimes de Guerre.
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* Seine-Maritime : département dénommé "Seine-Inférieure" jusqu'en janvier 1955.
** Le "brûlot de Rouen" et la rafle d'octobre 1941 :
L'arrestation massive de plusieurs dizaines (1) de militants politiques et syndicaux - ou soupçonnés tels - a suivi de peu le déraillement d'un train de matériel militaire allemand sur la ligne Rouen-Le Havre, dans le tunnel de Pavilly, à 1500 m de la gare de Malaunay, le 19 octobre 1941 ; ce sabotage étant l'un des objectifs visés par le "brûlot" de Rouen (groupe mobile de la résistance communiste).
Néanmoins, les fiches d'otages des "45000" appréhendés dans cette période mentionnent que ces arrestations mettaient en application un ordre du Commandant de la région militaire A, daté du 14 octobre 1941. Ainsi, entre le 17 et le 25 octobre, il y eut le même type de rafles de "communistes" dans sept autres départements de la zone occupée.
Il est probable que ces arrestation aient été ordonnées pour assurer la saisie de communistes destinés à être placés sur les listes d'otages de cette région militaire. Tous les hommes appréhendés furent, en effet, remis aux allemands qui les transférèrent à Compiègne entre le 19 et le 30 octobre 1941.
44 des otages arrêtés ces jours-là dans le secteur de Rouen furent déportés dans le convoi du 6 juillet 1942. Beaucoup furent fusillés au titre de représailles dans les semaines qui suivirent.
(1) 150 selon "30 ans de luttes", brochure éditée en 1964 par la fédération du Parti Communiste de Seine-Maritime.

Fiche rédigée à partir des recherches de Roger Arnould, rescapé de Buchenwald, documentaliste de la FNDIRP, et de Claudine Cardon-Hamet, historienne de la déportation de répression.



07/01/2010
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