RAIL et MEMOIRE

RAIL et MEMOIRE

BASSARD Jules

BASSARD Jules

 

Ajusteur  à LE MANS   (72)

 

 

 

Date de naissance : 28 juin 1911

Lieu de naissance : ANTRAIN  (35)

Date de décès : 21 mars 1944 (disparu ce jour)

Lieu de décès : AUSCHWITZ (présumé)

Circonstances : Mort en déportation

Enregistré à Compiègne sous le matricule 27685

Enregistré à MAUTHAUSEN  sous matricule 59532

 

Méthode de recherches Rail et Mémoire pour cette notice :

 

Source : AD Le Mans Fond Pioger 9J32 recherche Sylvie Chevalier

Livre Mémorial FMD Tome II page 272

Notre Métier n° 82 de Novembre 1946

Relevé plaque de la gare de Le Mans

 

Fond Pioger 9J40

Liste de repression et condamanation des communistes arrêtés par la police française 

Où Jule Bassard rencontre un nommé MAX

 recherches AD Sarthe Sylvie Chevalier

 

 9 avril 2013

date exacte de départ de Jules BASSARD de Fontevraud pour Blois  23 octobre 1943

source = Abbaye Bagne de Fontevraud de 1940-1944 de Roger POITEVIN


Notice parue dans le livre de Joseph ESTEVES (cliquez)

 

 

Jules, Emile Bassard est né à Antrain (Ille-et-Vilaine), le 28 juin 1911. Ses parents, Jules et Henriette Bréal, sont agriculteurs à Saint-Brice-en-Coglès. Après son certificat d'études, Jules Bassard fait un apprentissage de mécanicien-ajusteur et occupe son premier emploi à Granville (Manche). Il y rencontre Marthe Lemoine qu'il épouse quand il termine son service militaire à la base aérienne de Villacoublay. En septembre 1936, ils arrivent au Mans. Avec leurs trois premiers enfants : Ginette, Jean-Claude et Michel, ils s'installent à la nouvelle cité du Maroc. Jules Bassard vient d'être embauché comme ajusteur aux ateliers de la SNCF. Il y côtoie de nombreux militants, de la CGT et du parti communiste, dont il partage les idéaux. Pendant ses congés, il aime réparer les avions des Ailes du Maine sur le terrain d'Arnage tout proche.

En septembre 1939, Jules Bassard reste au Mans, car il est mobilisé sur son poste de travail. Au moment de l'exode général, devant l'avancée des troupes allemandes en juin 1940, sa femme et ses enfants partent s'abriter quelques semaines dans la famille en Bretagne.

A partir de l'automne 1940, son dégoût pour le fascisme pousse Jules Bassard, comme bon nombre de ses amis et malgré le pacte germano-soviétique, à n'accepter ni l'occupation ni la propagande vichyste. En octobre 1940, aux côtés d'Emile Chesne, de François Havard et de Roger Apolinaire, il participe aux premières organisations clandestines des cheminots. En mars 1941, après les arrestations de ces pionniers de la lutte sarthoise, il poursuit l'action : reçoit des tracts, en rédige d'autres, les transporte, les distribue avec d'autres camarades manceaux, notamment Camille Lhuissier, Pierre Pavoine ou Gaston Ragueneau.

Peu de temps après la naissance de Jacky, son quatrième enfant, Jules Bassard est arrêté, le 28 octobre 1941. Vers 17 heures, trois gendarmes allemands et un français arrivent chez lui au 9, rue du docteur Calmette. Brandissant leurs mitraillettes, ils perquisitionnent le logement. Sous le poste de TSF, ils découvrent un message signé « Max ». Il s'agit certainement de Charles Mahé dit « Clément ou Max » - un pompier nantais, membre des FTP, finalement intercepté le 28 juillet 1943 et déporté.

Après cinq semaines d'incarcération au Vert Galant, Jules Bassard est transféré à Angers. Lors de l'audience du 4 décembre 1941, la Cour d'Appel le juge en même temps que les Sarthois Louis Boutin, Auguste Gauthier, Roger Perrot et Gaston Ragueneau. Il est accusé de s'être livré « à une propagande communiste en détenant et en distribuant des écrits et des dessins subversifs ». Jules Bassard est condamné à « sept années de travaux forcés et dix ans d'interdiction de séjour ». Ce résistant de la première heure est ensuite emprisonné à Fontevraud, numéro d'écrou 2000, atelier inoccupé 3, jusqu'en septembre 1943. Sur de pauvres feuillets, difficilement récupérés et soigneusement remplis, il écrit à son épouse sans oublier ses enfants. Il se plaint de l'insuffisance et de la mauvaise qualité de la nourriture. Les marchandises qu'il reçoit, souvent plus de quinze jours après leur expédition, sont très souvent avariées. Il est ensuite conduit à la Maison de Correction de Blois. Sa femme, accompagnée du petit Jacky âgé de trois ans, lui rend, le 1e' janvier 1944, sa première visite autorisée depuis vingt-quatre mois. Ce sera également la dernière fois qu'elle le verra.

Le 22 mars 1944, il part de Compiègne pour Mauthausen, où il arrive le 25 mars avec la plupart de ses camarades. Il trime dans cet enfer concentrationnaire impitoyable sous le matricule 59 352. Il a été vu une dernière fois, le 2 décembre 1944, montant dans un convoi en partance pour Auschwitz. Ensuite aucun témoignage, aucune information fiable, ne permet de connaître ni le lieu exact de sa disparition ni même de savoir si sa mort s'est vraiment produite à la fin de l'année 1944 ou au début de 1945.

 

 

Recherches AD Sarthe :

 

Jules BASSARD est arrêté le 28 octobre 1941 parce qu'il est communiste.

  • à son domicile 9 rue du Docteur Calmette Le Mans.
    • Jugé le 4 Décembre 1941 par le scélérate Section spéciale de la Cour d'appel de ANGERS à :
    • 7 ans de travaux forcés et 10 ans d'interdictions de séjour
    • Incarcéré à :
      • Centrale de FONTEVRAULT de Décembre 1941 à Octobre 1943 (n° d'écrou 2000)
      • Maison de correction de Blois de Novembre 1943 à Février 1944 (Matricule 113 Cellule 39 Détenu Politique)
      • Le 21 Mars 1944 il part de Compiègne vers Buchenwald et rapidement à Mauthausen ou il arrive le 25 Mars 1944 sous le matricule 59352.
      •  La dernière fois ou il fut vu le 2 Décembre 1944 il se trouvait dans un groupe en partance pour Auschwitz dans un convoi d'extermination.

     

    La fiche des archives signale un emprisonnement jusqu'au 3 avril 1944 ? sur le livre mémorial FMD on retrouve Jules BASSARD déporté le 22 mars 1944.

     

    Il est déporté le 22 mars 1944 par le convoi I 191 parti de Compiègne et arrivé à MAUNTHAUSEN le 25 mars 1944.

    Il sera transféré à AUSCHWITZ  le 17 janvier 1945 au Commando de JAWORGNO(1)  où il a disparu.

     

     

     

    (1) Le camp de concentration de Jaworzno (officiellement appelé le camp de travail central dans Jaworzno) Il a été situé sur l'emplacement de la «  Solides solubles-Bière blonde allemande infâme Dachsgrube » - une branche du camp de concentration de la KZ- Bière blonde allemande d'Auschwitz près de Cracovie.

     L'infrastructure entière du camp de concentration d'Auschwitz a été utilisée, avec les mêmes méthodes de torture physique et mentale et d'abus infligés sur emprisonné. Le secteur du camp a contenu 14 casernes typiques, les mêmes qu'ont été employés dans Auschwitz, bains, une cuisine, et une caserne sanitaire. La sécurité du camp s'est composée de 12 tours de guet de brique comme de doubles rangées de barbelé reliées à une source à haute tension.

    le camp était entouré d'un haut mur de brique de 3 mètres.



  • 21/03/2009
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