BEDIN Félix
BEDIN Félix
Chef de trains à LOUDUN (86)
Date de naissance : 10 août 1896
Lieu de naissance : MARNES (79)
Date de décès : 10 octobre 1942
Lieu de décès : AUSCHWITZ
Circonstances : Mort en déportation
Enregistré sous le matricule 45221 à AUSCHWITZ
Méthode de recherche Rail & Mémoire pour cette notice :
Site => http://www.memoire-vive.ibretagne.net/45000/Resistant.php?REF=69
Monument aux morts de Loudun (86)
Archives SNCF 118LM108
Félix BEDIN , Né le 10 août 1896 à Marnes (Deux-Sèvres - 79).
Domicilié Faubourg du Marbray à Loudun (Vienne - 86), Marié, il est chef de train à la SNCF. Il dirige le "rayon" du Parti communiste de Loudun.
Le 23 juin 1941, il est arrêté par des soldats allemands et des policiers français, puis incarcéré au camp de la Chauvinerie, à Poitiers (33 communistes sont arrêtés ce jour-là dans la Vienne, selon Maurice Rideau)*. Le 12 juillet 1941, il est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise - 60), Frontstalag 122 - Polizeihaftlager.
Il est déporté dans le convoi de 1125 otages "communistes" et 50 otages juifs qui part de la gare de Compiègne le 6 juillet 1942, en représailles d'actions armées de la Résistance.
Le 8 juillet 1942, il est enregistré à Auschwitz, peut-être sous le numéro 45221, selon les listes reconstituées (sa photo d'immatriculation n'a pas été retrouvée).
Il meurt à Auschwitz le 10 octobre 1942, selon les registres du camp.
Sources :
- Témoignages Raymond Jamain (1972, 1989).
- Témoignages de Maurice Rideau (2 oct. 1971) et Émile Lecointre (23 fév. 1989).
- Archives du secrétariat d'État aux Anciens Combattants et Victimes de Guerre.
- Livres des Morts d'Auschwitz, Musée d'état d'Auschwitz-Birkenau. 1995.
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*L' « AKTION THEODERICH »
L'attaque de l'Union soviétique, le 22 juin 1941, se fait au nom de la jutte contre le "judéo-bolchevisme". Dès mai 1941, une directive du Haut commandement de la Wermacht pour la "conduite des troupes" sur le front de l'Est défini le bolchevisme comme « l'ennemi mortel de la nation national socialiste allemande. C'est contre cette idéologie destructrice et contre ses adeptes que l'Allemagne engage la guerre. Ce combat exige des mesures énergiques et imptoyables contre les agitateurs bolcheviks, les francs-tireurs, les saboteurs et les Juifs, et l'élimination allemande de toute résistance active ou passive. »
Hitler est résolu à écraser par la terreur - à l'Ouest comme à l'Est - toute opposition qui viendrait entraver son effort de guerre.
Le jour même de l'attaque contre l'Union soviétique, des mesures préventives sont prises dans les pays occupés contre les militants communistes - perquisitions à leur domicile et arrestations - et des ordres sont donnés pour punir avec la plus extrême sévérité toute manifestation d'hostilité à la puissance occupante.
En France, dans la zone occupée, au cours d'une opération désignée sous le nom de code d'Aktion Theoderich, plus de mille communistes sont arrêtés par les forces allemandes et la police française. D'abord placés dans des lieux d'incarcération contrôlés par le régime de Vichy, ils sont envoyés, à partir du 27 juin 1941, au camp allemand de Royallieu à Compiègne, créé à cette occasion pour la détention des « ennemis actifs du Reich » sous l'administration de la Wehrmacht.
Au total, 1300 hommes y seront internés à la suite de cette action.
Fin août, 200 d'entre eux font déjà partie de ceux qui seront déportés dans le convoi du 6 juillet 1942.
Rédigée à partir des recherches de Roger Arnould, rescapé de Buchenwald, documentaliste de la FNDIRP, et de Claudine Cardon-Hamet, historienne de la déportation de répression.
Cette notice biographique doit être considérée comme un document provisoire établi à partir des archives et témoignages connus à ce jour. |
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