BEGARD René
BEGARD René
Cheminot, Mineur Ouvrier à BUSIGNY (59)
Date de naissance : 26 octobre 1925
Lieu de naissance : BUSIGNY
Date de décès : 02 septembre 1944
Lieu de décès : BUSIGNY (59)
Circonstances : exécuté
Méthode de recherche Rail & Mémoire pour cette notice :
Revue Hors-série ; Cambrésis terre d’histoire N° 15 ; Mai 1996
Site Internet : association d'Histoire locale pour la promotion et la protection du patrimoine historique et culturel du Cambrésis. http://cambresis.histoire.free.fr/
CAHLM SNCF Centre Archives Historiques Le MANS , en ligne / cote du dossier 118LM093/3
Site internet de la mairie de BUSIGNY
http://www.busigny59.fr/historique/7-histoire/22-la-resistance-busignoise.html
La Voix du Nord, 02/09/2009 et 03/09/2014 ; Les cinq fusillés de la Haire http://www.lavoixdebusigny.fr/Les%20fusilles.htm
Photo gen web et Revue Hors-série ; Cambrésis terre d’histoire N° 15 ; Mai 1996
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René Begard était cheminot Mineur Ouvrier à Busigny dans le Nord, il était célibataire et résidait au 11 rue Nationale à Busigny.
Avec 5 camarades , dont le cheminot Georges BETH qui avait le même âge que lui, ils gardent un employé de la DEUTCHBAHN fait prisonnier quelques heures auparavant dans une maisonnette isolée, près du village.
le 2 septembre 1944 ; les troupes d’occupation allemandes, en retraite font une pause à proximité, le prisonnier entendant les siens les ameute, les allemands interviennent le libèrent et exécutent sommairement les 5 jeunes gens ...
René Berard et Georges Beth habitaient à 5 maisons l’un de l’autre L’ un au 101 l’autre au 111, ils travaillaient ensemble, il avaient le même âge et etaient forcement copains . Ils faisaient parti d’un groupe de FFI et se sont retrouvés gardiens d’ un Cheminot Allemand de la DeutchBahn fait prisonnier peu de temps auparavant , gardiens sans armes , et accompagnés d’adolescents de 15 et 13 ans …
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stèle érigée à Busigny
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Ils étaient six jeunes du village occupés en cette nuit du samedi 2 septembre à garder un prisonnier allemand dans une maisonnette de chasse en bordure du bois et de l'étang de la Haïre.
Sur la route départementale, à quelques centaines de mètres de là, les convois allemands en débâcle passaient sans interruption. Peut être pour prendre un peu de repos avant de se replier direction de l'Est, quelques soldats vinrent se réfugier dans l'allée menant à la Haïre.
Entendant parler ses camarades, le prisonnier se mit à crier. En un instant, la maisonnette fut cernée. Après avoir parlementé les jeunes se rendirent. Il va sans dire que les coups succédèrent à leur reddition avant leur alignement devant le peloton d'exécution. Devant les soldats prêts à faire feu, l'un des jeunes réussit miraculeusement à se sauver. Néanmoins blessé par les tirs accompagnant sa fuite, Marcel AUDIN se réfugia dans une maison et ne fut transporté à l'hôpital qu'après le départ des allemands.
Les cinq autres, René BÉGARD, 19 ans, Georges BETH, 19 ans, Fernand PIN, 19 ans, Bernard HULOT, 16 ans et Franck BOURREAU, 13 ans furent fusillés sur les bords de l'étang en cette nuit de fin d'été, alors que les forces alliées étaient proches. Aussi lorsqu'au matin du samedi 2 septembre la population apprit la tragédie de la nuit, ce fut la consternation et la joie qui aurait dû éclater le dimanche matin après la fuite des derniers occupants, fit place à une profonde tristesse.
http://www.busigny59.fr/historique/7-histoire/22-la-resistance-busignoise.html
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Libération dans le Cambrésis: dans la nuit du 1er au 2 septembre 1944, Busigny perdait cinq de ses enfants, fusillés par les Allemands
La Voix du Nord, Publié le 03/09/2014
fusillés de la Haïre
En septembre 1944, toute la population attend dans l'impatience l'arrivée des troupes alliées. Un employé des chemins de fer allemands, Eric Bücher fut arrêté par les FTP et emmené dans le pavillon de chasse situé près de l'étang de la Haïre.
Six résistants le gardèrent pendant quelques jours jusqu'à cette nuit du 1er au 2 Septembre 1944.
Sur la route voisine, les convois allemands en débâcle passait sans interruption. Par une malheureuse coïncidence des soldats allemands se réfugièrent près du bois ; le prisonnier entendant parler allemand se mit à crier. La maison cernée, les résistants durent se rendrent.
A trois heures et demie du matin, ils sont alignés au bord de l'étang. Au moment où l'officier allemand allait ordonner le feu, Marcel Audin se jette sur ce dernier, le bouscule et malgré une blessure se met à s'enfuir vers les bois environnants. Il échappera à ses poursuivants. Les cinq autres furent alors fusillés : Réné Bégard 19 ans, Georges Beth 19 ans, Franck Bourreau 13 ans, Bernard Hulot 16 ans, Fernand Pin 19 ans.
Les allemands commencèrent alors de prendre 100 otages parmi les hommes de la commune. Le pire allait-il se produire. L'approche des alliés leur fit renoncer à leur sinistre projet.
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Deux jours avant la Libération, ils meurent fusillés à La Haïre
02/09/2009 LA VOIX DU NORD
Il y a juste 65 ans, alors que l'heure de la Libération approche, le samedi 2 septembre 1944, à 3 h 30 du matin, cinq jeunes Busignois furent fusillés en bordure du bois et de l'étang de La Haïre à la sortie de la commune.
Tandis que six jeunes du village étaient occupés cette nuit-là à garder un cheminot allemand qu'ils avaient fait prisonnier, les convois allemands en débâcle passaient sans interruption sur la route départementale. Peut-être afin de se reposer, en se cachant sous les arbres, quelques soldats, cherchant à échapper à l'arrivée imminente des Alliés, vinrent se réfugier dans l'allée menant à La Haïre. Le prisonnier, entendant parler ses camarades, se serait mis à crier.
René Degond, alors âgé de 22 ans, était pour sa part recherché par la Gestapo pour des actes de résistance au sein du détachement La Corse, groupe de Francs tireurs et Partisans de Busigny qui comptait seize membres, dont huit cheminots. Depuis le 4 février 1944, date à laquelle son père instituteur avait été arrêté dans sa classe, il se cachait à Becquigny chez la veuve d'un ancien combattant de la guerre 14-18. Il avait osé sortir deux jours avant la Libération afin d'être dans son village au moment de l'arrivée des « sauveurs ».
Il précise : « Tout se serait passé très vite, les Allemands auraient cerné la maisonnette, fait sortir les jeunes à coups de pied et de matraque et les auraient alignés près de l'étang devant le peloton d'éxécution. L'un d'eux, Marcel Audin, qui avait compris la situation, essaya de parler à son voisin mais reçut plusieurs coups. Au moment où l'officier donna l'ordre de tirer, il le bouscula avant de s'enfuir. Il fut blessé à la poitrine et au bras mais réussit miraculeusement à se sauver. Réfugié dans une maison, il ne fut transporté à l'hôpital qu'après le départ des Allemands. En revanche, les cinq autres furent fusillés sur place. » René Bégard, Georges Beth et Fernand Pin avaient 19 ans, Bernard Hulot était âgé de14 ans et Franck Bourreau, le plus jeune fusillé de France, n'avait que 13 ans.
Quand la population apprit la tragédie, ce fut la consternation et, le dimanche 3 septembre, la tristesse remplaça la joie qui aurait dû éclater après la fuite des derniers occupants.
René Degond se rappelle ce jour de la Libération avec l'arrivée des troupes américaines en pleine après-midi : « Leur traversée de Busigny n'apporta aucun réconfort. Tout le village était en deuil. » Les cinq jeunes furent enterrés quelques jours après, pleurés par le village.
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