BIGORRE Roger
BIGORRE Roger
Cheminot à Bordeaux (33)
Date de naissance : 24 novembre 1902
Lieu de naissance : FARGUES SAINT HILAIRE (33)
Date de décès : 27 mars 1945
Lieu de décès : MELK (Autriche)
Circonstances : Mort en déportation
Enregistré au KL de DACHAU sous le matricule 93913
Méthode de recherche Rail & Mémoire pour cette notice :
Relevé de la plaque Gare du monument aux morts de Bordeaux
Livre Mémorial FMD Tome III page 63
Roger BIGORRE est déporté par le convoi I 261 parti le 9 août 1944 de Bordeaux et arrivé le 28 août 1944 à DACHAU.
Transféré à Melk où il décède.
Plaque Gare de Bordeaux
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Sur le Camp de MELK, « annexe » de MAUTHAUSEN
- Localisation: Aprox. 100 km à l'est de Linz (Autriche).
- Créé le: 11 janvier 1944.
- Libération: 5 mai 1945.
- Estimation du nombre de victimes: approximativement 10.000 (ce chiffre ne comprend pas les victimes tuées dans les tunnels. Le nombre de ces victimes est inconnu).
On sait peu de choses à propos de Melk. Sa fonction principale était de fournir de la main-d'oeuvre pour la réalisation de plusieurs projets de tunnels dans les collines avoisinantes. Ces collines sont composées essentiellement de sable et de quartz, ce qui explique le nombre de prisonniers enterrés vivant suites aux nombreux effondrements.
Les prisonniers du camp étaient de toutes les nationalités. Aucune nationalité n'était particulièrement représentée. Polonais, hongrois, yougoslaves, français, italiens,et tchèques, tous se confondaient en une masses d'esclaves au service du 3ème Reich.
Une chambre à gaz fut construite dans le camp et soigneusement camouflée. Elle avait été conçue sur base de celle qui existait à Mauthausen. Ses murs de briques avaient une épaisseur de 25 cm et l'intérieur avait été aménagé comme une salle de douche. L'épaisseur des murs avait été calculée afin d'étouffer les cris des victimes. Heureusement, la guerre prit fin avant que la chambre à gaz ne soit mise en service.
Melk avait également ses propres crématoires. Ses cheminées, pointant vers le ciel tel de sinistres doigts, étaient visibles dans le paysage. Ces crématoires disposaient de nombreux perfectionnements par rapport à ceux en fonction à Mauthausen, Gusen et Ebensee. Juste à côté de ces installations, une morgue avait été aménagée.
La population moyenne de Melk avoisinait les 8.000 prisonniers, ce qui explique la présence de crématoires et d'une chambre à gaz. La raison d'être de ces installations doit se trouver dans les projets nazis de transformer Melk en un centre d'extermination. durant les mois d'été, le nombre de morts incinérés avoisinait les 10-16 par jour. Ce nombre atteignit 20 à 30 par jour durant l'hiver 1944-1945.
Le commandant de Melk était l' obersturmbannfûhrer Julius Ludolf. On sait également que le sinistre untersturmbannfûhrer Streitwieser participa au commandement du camp durant la même période. Les travaux de construction étaient sous la direction de l'obergruppenfûhrer Kammler et de l'obersturmfûhrer Schulz.
Une particularité intéressante de Melk est le fait que ce camp était établi à proximité immédiate d'une grosse garnison de la Wehrmacht. Il est clair que ni les civils ni les soldats des environs ne pouvaient passer près du camp sans vois ce qui y était commis. En fait, il était possible de voir tout le camp ainsi que ces baraques à partir des routes qui surplombaient le camp. Même les crématoires étaient parfaitement visibles. Rien ne fut fait par les SS pour cacher ou camoufler les activités du camp et il est absolument certains que les habitants et soldats de Melk savaient parfaitement ce qui s'y passait.
Alors que les forces allemandes reculaient sur tous les fronts, le chaos se mit à régner sur les régions encore sous contrôle nazi. Pourtant, alors que la guerre était déjà perdue pour eux, ils continuèrent à déporter par trains ou par marches forcées des milliers de civils. Melk fut un des camps qui reçut le plus de ces déportés évacués. Lorsque le camp fut libéré le 5 mai 1945, les gardes SS s'étaient échappés, laissant le camp dans une situation absolument indescriptible. Les morts et les mourants jonchaient le sol et la population totale du camp avoisinait les 14.000 personnes.
Julius Ludolf fut jugé, condamné et pendu en avril 1947. Streitwieser, Kammler et Schulz réussirent à s'échapper.
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