RAIL et MEMOIRE

RAIL et MEMOIRE

BLANTRON René

BLANTRON René

 

 

 

 BLANTRON René Portrait.JPG

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cheminot,   Ouvrier auxiliaire, 

Dépôt de Rouen- Quatremares (76 )

 

 

 

Date de naissance : 13 juin 1922

Lieu de naissance : VANVES (75)

Date de décès : 27 decembre 1944

Lieu de décès : FLOSSENBURG ALL

Circonstances : Mort en Déportation

 

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Méthode de recherche Rail & Mémoire pour cette notice :

 

RELEVE Plaque sncf GARE  DE ROUEN (76)

 

Livre mémorial de la FMD, article de présentation de Paul le Goupil ; tome 2,  page 456 et suivantes

 

Site Internet Blog de Pascal FROMENTIN   QUEVILLY EN IMAGE http://quevilly-images.blogspot.fr/2013/05/grand-quevilly-lionel-blantron.html

 

Centre archives Historiques de la  SNCF Le Mans ( en ligne) cote  118LM108/1 

 

 

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René Blantron était cheminot, ouvrier auxiliaire aux ateliers quatre-mares du dépot SNCF de  Rouen ; il était marié à Denise, le jeune couple avait un bébé, Lionel né en 1943, La famille résidait au 45 cité Grande-Paroisse à Grand-Quevilly .

 

 René était résistant, il faisait partie des Franc-Tireurs et Partisans Français, réseau Valmy (FTPF).

 Il fut arrété à la suite du transport d’une valise d’armes de Neuchatel à Rouen, armes destinées à la Résistance.

 Le 9 décembre 1943 avec Mlle Meunier,  à leur arrivée à la gare de Rouen rive droite, la police francaise les attendait,  ils parvinrent à s’échapper, mais la valise fut saisie, dans cette valise se trouvait une chaine de velo, la police découvre un vélo sans chaine aux bagages portant une plaque d identité au nom de Blantron .  René fut arrété par la police francaise le soir même à son domicile 

 Interrogé et torturé par louis ALIE, il «  reconnu avoir participé au meurtre d'un gardien de la paix à l'usine de la SONOPA à Petit Couronne pour s'emparer de son revolver pour procurer une arme supplémentaire au groupement terroriste dont il faisait partie » Il fut incarcéré à la Prison Bonne-Nouvelle à Rouen, transféré à Compiègne.

 Il fut déporté vers l'Allemagne par le convoi I 206 parti le 27 avril 1944 pour AUSCHWITZ par le convoi dit des tatoués.  Le 30 avril à l arrivée au camp,  il est enregistré, tatoué sous le numéro 185092.

            Le vendredi 12 mai 1944 , un train est formé près de la porte principale du camp. Il emmène 1561 de ces déportés, à 60 par wagon, vers le KL Buchenwald où il arrive le 14 mai au matin. Le 24 mai, 1000 d'entre eux partent au KL Flossenbürg où ils sont à nouveau immatriculés de 9312 à 10311, puis répartis dans divers Kommandos : Flöha, Janowitz, Hersbruck, etc. Sur ce groupe, 618 ne reviennent pas.

 

 René Blantron décède à Flossenburg le  27 décembre 1944, il avait  22 ans .

 

 En 1948 il est fait officier des Forces Francaises de l’Interieur à titre posthume.

 

 

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page du  Site Internet Blog de Pascal FROMENTIN   QUEVILLY EN IMAGE http://quevilly-images.blogspot.fr/2013/05/grand-quevilly-lionel-blantron.html

 

 

 BLANTRON René .JPG

René et Denise Blantron


 

 

Mon père ce héros.

 

De son père il ne garde que sa chevalière en argent, sa plantation de cheveux et une immense tristesse. "Je donnerai tout pour qu'il soit là, à mes côtés... il me manque tellement!". Lionel Blantron pleure. Soixante-dix ans qu'on lui a enlevé ce père qu'il n'a réellement connu qu'un quart d'heure, dans les geôles glauques du "Donjon", la tour des supplices à Rouen. Denise, sa mère l'y avait emmené en ce mois de décembre 1943 voir un homme en sang, torturé de la plus cruelle des façons par l'inspecteur de police Louis Alie et ses sbires, à la solde de la Gestapo  Bien sûr, Lionel Blantron ne se souvient pas de cet épique séparation. Mais sa mère Denise, elle-même résistante, lui a tellement conté l'histoire, son histoire, qu'il a fini par idolâtrer ce père dont le portrait le fait fondre en larmes. "Mon père faisait partie du réseau Valmy comme franc-tireur partisan français (FTPF). Il convoyait des valises. Travaillant à la SNCF  au dépôt de Quatremares, il participait à des sabotages de trains. Il tuait des gens aussi, des salopards de nazis...". Mais René Blantron, comme nombre de résistants de l'époque fut, un jour trahi, par des Français. "Le 9 décembre 1943, mon père et une résistante du nom de mademoiselle Meunier convoient une valise d'armes de Neufchâtel à Rouen. A leur arrivée à la gare rive droite, la police les attendait. Ils purent néanmoins s'échapper. Mais dans la valise qui fut saisie se trouvait une chaîne de vélo. Louis Alie et ses acolytes font vite le rapprochement en retrouvant dans le local des bagages de la SNCF  un vélo auquel il manque une chaîne. Ce vélo porte une plaque d'identité au nom de Blantron René ainsi que son adresse. Le soir même il est arrêté par la Gestapo à son domicile de Petit-Couronne". Accusé de "menées subversives, terroristes et meurtres", René Blantron est interné au "Donjon" le 13 décembre 1943. Envoyé ensuite à Compiègne, il partira pour Auschwitz  sera transféré à Buchenwald et décédera le 27 décembre 1944 au camp de Flossenburg. Lionel Blantron tient à cet hommage qu'il rend à son père. "Personne n'en a jamais parlé. J'ai fais tout un tas de démarches pour retracer son itinéraire. J'aimerai qu'on se souvienne de lui comme d'un patriote qui a donné sa vie pour son pays. Quand il est mort, il avait 22 ans !". En cette période de commémoration de la victoire contre le fascisme, voilà qui est chose faite.

 

 

PASCAL-FROMENTIN... 

 

blantron lionel fils rené .JPG

 Lionel Blantron son Fils né en  1943

 

 



16/09/2014
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