RAIL et MEMOIRE

RAIL et MEMOIRE

CHAUSSARD Louis

CHAUSSARD Louis-Charles

                            

 

Sous chef brigadier de  Manœuvre à DIJON (21)

 

Date de naissance : 25 Août 1889

Lieu de naissance : CERCY LA TOUR (58)

 Date de décès : 03 octobre 1942

Lieu de décès : AUSCHWITZ

Circonstances : Mort en Déportation

Enregistré à AUSCHWITZ sous le matricule 45362

 

Cheminot du convoi des 45000

 

 

 

 

Méthodes de recherches Rail et Mémoire  pour cette notice :

 

Revue  « notre métier » numéro 82 du 29 novembre 1946

Site Internet :   photo « mémoire vive », voir Sites Amis

 

Louis Chaussard travaillait à Dijon , il était domicilié dans cette ville .                                                         Il est arrêté le 23 juin 1941, interné au camp de Compiègne en juillet 42 où il est immatriculé sous le numéro 1036.

Il fut déporté à Auschwitz par le convoi dit des 45000 et immatriculé sous le numéro 45362 .

il décéda le 03 Octobre 1942.

 

(Accès au site des 45000) Mémoire Vive

Quelques précisions sur Louis, Charles, CHAUSSARD 45362 :

Il naît le 25 août 1889 à Cercy-la-Tour (Nièvre - 58), de Étienne Chaussard, 42 ans, journalier à la Guesse, et d'Annette Michaud, son épouse, 34 ans, sans profession.
Le 12 juillet 1913, à Cercy-la-Tour, il épouse Clémentine Chatelain.
Au moment de son arrestation, il est domicilié à Dijon (Côte-d'Or - 21) ; son adresse reste à préciser.
Il est sous-chef de brigade des manœuvres à la SNCF.

Il est arrêté le 23 juin 1941*. En juillet, il est interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise - 60), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 - Polizeihaftlager).
Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d'un millier d'otages désignés comme communistes et une cinquantaine d'otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l'armée allemande (en application d'un ordre de Hitler).

Le 6 juillet 1942 à l'aube, les détenus sont conduits sous escorte allemande à la gare de Compiègne et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30. Le voyage dure deux jours. N'étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.
Le 8 juillet 1942, il est enregistré au camp souche d'Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 45362 (sa photo d'immatriculation a été retrouvée).

Il meurt à Auschwitz le 3 octobre 1942, d'après les registres du camp.

Le 22 octobre 1942, dans un courrier à caractère urgent, le Préfet délégué de la Côte- d'Or demande au Commissaire central de Dijon que celui-ci lui fasse faire connaître si l'intéressé a été libéré et, dans la négative, de lui préciser quelles sont les personnes à charge, leur situation matérielle et son avis sur l'opportunité de leur attribuer une aide financière.
A une date restant à préciser, une allocation journalière de 11,50 francs est accordée à Madame Chaussard.

Après la guerre, son mari est homologué comme Déporté Résistant (carte n° 1-016-02234).

* L' "Aktion Theoderich" :
L'attaque de l'Union soviétique, le 22 juin 1941, se fait au nom de la jutte contre le "judéo-bolchevisme". Dès mai 1941, une directive du Haut-commandement de la Wehrmacht pour la "conduite des troupes" sur le front de l'Est défini le bolchevisme comme « l'ennemi mortel de la nation national-socialiste allemande. C'est contre cette idéologie destructrice et contre ses adeptes que l'Allemagne engage la guerre. Ce combat exige des mesures énergiques et imptoyables contre les agitateurs bolcheviks, les francs-tireurs, les saboteurs et les Juifs, et l'élimination allemande de toute résistance active ou passive. »
Hitler est résolu à écraser par la terreur - à l'Ouest comme à l'Est - toute opposition qui viendrait entraver son effort de guerre.
Le jour même de l'attaque contre l'Union soviétique, des mesures préventives sont prises dans les pays occupés contre les militants communistes - perquisitions à leur domicile et arrestations - et des ordres sont donnés pour punir avec la plus extrême sévérité toute manifestation d'hostilité à la puissance occupante.
En France, dans la zone occupée, au cours d'une opération désignée sous le nom de code d'Aktion Theoderich, plus de mille communistes sont arrêtés par les forces allemandes et la police française. D'abord placés dans des lieux d'incarcération contrôlés par le régime de Vichy, ils sont envoyés, à partir du 27 juin 1941, au camp allemand de Royallieu à Compiègne, créé à cette occasion pour la détention des « ennemis actifs du Reich » sous l'administration de la Wehrmacht.
Au total, 1300 hommes y seront internés à la suite de cette action.
131 d'entre eux, arrêtés entre le 21 et le 30 juin, font partie de ceux qui seront déportés dans le convoi du 6 juillet 1942.

Sources :
- Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, Le convoi politique du 6 juillet 1942, éditions Autrement, collection mémoires, Paris 2005, pages 73, 363 et 399.
- Etat civil de la mairie de Cercy-la-Tour (71).
- Archives départementales de Côte-d'Or, cote 1630 W, cotes 6J61 à 63 : fiches individuelles des déportés de Côte-d'Or, don de Pierre Gounant, historien.
- Etat civil de la mairie de Cercy-la-Tour (71).
- Death Books from Auschwitz, Musée d'État d'Auschwitz-Birkenau, 1995 ; relevé des registres (incomplets) d'actes de décès du camp d'Auschwitz dans lesquels a été inscrit, du 27 juillet 1941 au 31 décembre 1943, la mort de 68 864 détenus immatriculés dans le camp (sans indication du numéro attribué).

Mémoire Vive
(dernière mise à jour, le 26-03-2008)

Fiche rédigée en hommage à Roger Arnould (1914-1994), Résistant, rescapé de Buchenwald, documentaliste de la FNDIRP qui a initié les recherches sur le convoi du 6 juillet 1942.



27/11/2008
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