RAIL et MEMOIRE

RAIL et MEMOIRE

DUVAL Raymond Fernand Maurice

 DUVAL Raymond, Fernand, Maurice

 DUVAL Raymond portrait001.jpg

 

photographie Coll Jacques GARCIN pour Rail & Mémoire



Ouvrier Matériel et Traction à ALENCON (61)

 

Date de naissance : 15 juillet 1921

Lieu de naissance : FORGES (61)

Date de décès : 29 novembre 1943

Lieu de décès : ANGERS (49)

Circonstances : Fusillé

 

 Méthode de recherche Rail & Mémoire pour cette notice :

Relevé de la plaque de gare d’ALENCON (61)

Lieux de mémoire dans l’orne page 104

Site Internet sur Alençon

Recherches AD 61 et auprès de sa famille famille ; des témoins, de Mr Jacques GARCIN , délégué Départemental Orne,  de MÉMOIRE de la RÉSISTANCE avec  tous mes remerciements.

photographie Coll Jacques GARCIN pour Rail & Mémoire

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Raymond Duval est né le 15 juillet 1921 à FORGES 61

 Il est le fils de Julien Modeste Vital DUVAL, bucheron et de Raymonde INNOCENT employée de ferme.

 Il a une sœur ainée, Julienne et un jeune frère Claude.

 Il passe toute sa jeunesse au Colombiers où il est scolarisé jusqu’ au certificat d’études, qu’il n’obtient pas …

 Il est d’abord employé chez un plâtrier à Alençon puis au Theil sur Huisne …

En 1941, il envisage, avec un camarade, Pierre Mary,  de passer la ligne de démarcation, pour rejoindre la zone non occupée et la résistance, il y est encouragé et aidé par sa fiancée, G… qui le dirige en mars 1942 dans la Nièvre chez une de ses tantes qui vit à Saint Pierre le Mouthier et est agricultrice sur une ferme dont les terres sont situées de part et d autre sur la ligne  ...

Suite à une dénonciation, leur passeur est arrêté avec un groupe d’autres jeunes gens.

 Il est emprisonné et relâché sans visiblement, d’autres suites …

Raymond revient alors au Theil sur Huisne

Il revient alors dans l’Orne, et s’embauche à la SNCF fin 42 début 43 au dépôt du Mans (72) où il résidait à l’hôtel émeraude rue Castellier.

 En février 1943, il est convoqué pour le recensement pour le STO et doit être muté à «  BW KOLN KALK Nord » à Cologne.

En Mai 1943, il est muté à Alençon.

Comme beaucoup d’autres requis, il n’a pas d’autres choix que de partir.

Il prend le train à la gare d’Alençon le samedi 10 juillet 1943 sous la garde des soldats allemands. Les requis Ornais transitent par Paris et leur groupe reprends le train qui les emmènent en Allemagne. Lors du bombardement de la gare de Aix la chapelle ou de Cologne le 13 juillet 1943, une permission est accordé aux requis afin de retourner chez eux rechercher des affaires, puisque les leurs ont étés volatilisées ; permission accordée sous menaces de représailles sur les familles en cas de non-retour.

Le samedi 24 juillet 1943 Raymond Duval est de retour dans l’Orne où Il retrouve sa famille et sa fiancée ; il décide de ne pas repartir en Allemagne.et assiste au mariage de son oncle à Cerisé (61).

 Il reste alors dans l’Orne et reprend contact, dans la Sarthe, avec le groupe de résistance isolé, sous les ordres de JACK MONSSION qui travaillait à l’usine Gnome et Rhône à Arnage près du Mans, il avait déjà été en contact avec celui-ci lorsqu’il travaillait au dépôt SNCF du Mans ;  ce groupe de renseignements avait des ramifications de Nantes jusqu’à la Suisse via le Doubs.

 

Il ne rejoint pas son poste à la SNCF et devient clandestin, il se cache de ferme en ferme et travaille là où on l’accueille et le nourrit …

 La vie reprend et Raymond et sa fiancée fixent une date pour leur mariage, en septembre 1943 ; les bancs sont publiés… les cadeaux arrivent au Colombier dans la maison familiale

 Le mercredi 11 aout 1943, il est arrêté à la ferme de la Tuilerie à CUISSAY (61) où il travaille aux battages, par les supplétifs français de la gestapo d’Alençon, qui tiennent avec eux et menacent Claude, son jeune frère, de représailles ; Raymond se livre…

  Il est incarcéré à la caserne BONET d’Alençon, où sa fiancée G….. , parvient, d’une petite rue située derrière la caserne Bonet ,  à le voir à la fenêtre de sa cellule au premier étage de la prison et à lui faire parvenir de petits colis de provisions. Un jour elle ne le voit plus à la fenêtre de sa cellule …

 Raymond a été transféré à la prison du PRE PIGEON  à Angers. Elle s’y rend alors,  mais les sbires de la gestapo ne l’autorisent pas à le voir ni à communiquer avec lui, elle rentre à Alençon avec son colis confectionné avec les cheminots et ses collègues des PTT d’Alençon …

 Le 19 novembre 1943, il est jugé avec 18 autres résistants du groupe MONSSION par la cour spéciale d’Angers et, condamné à mort.

Il est fusillé le 29 novembre dans la carrière de Belle Beille d’Angers à 9h 30 du matin.

 La famille reçoit sa dernière lettre dans les jours qui suivent …

 Un service funèbre est célébré à l’église du Colombier dans les jours qui suive son exécution et une foule importante y participe dont une délégation des cheminots d’Alençon.

Raymond Duval fut homologué Sergent de la Résistance Intérieure Française à titre posthume, par arrêté du 16 aout 1949, prise de rang le 01 aout 1943, Mort pour la France.

 

Sa fiancée, G…. est toujours vivante, elle à 90 ans, elle ne manque jamais d’aller se recueillir sur sa tombe au Colombier lorsqu’elle y revient …

 

 

DUVAL Raymond Ouest France 1948002.jpg

ouest france  1948

photographie Coll Jacques GARCIN pour Rail & Mémoire

 

DUVAL Raymond003.jpg

 

photographie Coll Jacques GARCIN pour Rail & Mémoire

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photographie Coll Jacques GARCIN pour Rail & Mémoire



 



18/06/2013
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