DUBRULLE Jules
DUBRULLE Jules
Cheminot à NANTEUIL LE HAUDOUIN (60)
Date de naissance : 17 oct 1897
Lieu de naissance : Armentières (59)
Date de décès : 04 septembre 1942
Lieu de décès : AUSWCHITZ
Circonstances : Mort en déportation
Enregistré à Auschwitz sous le matricule 45490 ( ?)
méthode de recherche rail & Mémoire pour cette notice :
BESSE JP. Ils ont fait le sacrifice de leur vie, le prix de la liberté dans l'Oise 1940-1945 (ANACR Oise - 2002)
Site Internet Mémoire VIVE
Site Internet http://politique-auschwitz.blogspot.com/2007/10/prsentation.html
Employé SNCF - Militant communiste –
Conseiller municipal déchu de son mandat en février 1940 –
Arrêté le 16 juillet 1941. Déporté à Auschwitz le 6 juillet 1942 (Convoi des 45000).
Une rue de Nanteuil le Haudouin (60) porte son nom,
une plaque est apposée à son domicile rue Gambetta - Commune de Nanteuil le Haudouin (Oise)
sources : texte et photo
BESSE JP. Ils ont fait le sacrifice de leur vie, le prix de la liberté dans l'Oise 1940-1945 (ANACR Oise - 2002)
Biographie rédigée en octobre 2010 par Claudine Cardon-Hamet, docteur en Histoire, auteur des ouvrages : "Triangles rouges à Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942" Editions Autrement, 2005 Paris et de "Mille otages pour Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 dit des « 45000 »", éditions Graphein, Paris 1997 et 2000 (épuisé).
Voir son site http://politique-auschwitz.blogspot.com/2010/10/dubrulle-jules.html
Jules Dubrulle est né le 17 octobre 1897 à Armentières (59). Il est fils de mineur. D'abord mineur lui aussi, il exerce ce métier jusqu'en 1919 date à laquelle il se marie à Nanteuil le Haudoin où il s'installe. Il devient cheminot en 1925 et habite Nanteuil-le-Haudouin au moment de son arrestation.
Il est marié, père de deux enfants (Marcelle née le 10 octobre 1918 et Jules né le 16 août 1922).
Il adhère au partii communiste en 1930
Secrétaire de la cellule locale, puis secrétaire-adjoint de la section (1938), il est élu conseiller municipal en juillet 1936 lors de partielles. "Il avait beaucoup d'ennemis chez les gros cultivateurs de Nanteuil" écrit sa fille.
Il est déchu de son mandat en février 40 par le conseil de préfecture (le parti communiste étant interdit à la suite des décrets de septembre 1939). Il cesse toute activité politique et déclare avoir renoncé à ses idées d'avant guerre (le maire socialiste de Nanteuil, Becquet, en informe le préfet le 26 février 1940).
A l'Occupation, Jules Dubrulle est arrêté le 16 juillet 1941, à sa descente du train, au retour du travail, en même temps que Paul Réau (45038) et dans la même période que Paul Crauet (4541), Georges Gourdon (45622), Maurice Bataillard (45203), André Gourdin (45621), Gustave Prothais (46018), tous déportés à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942. Si sa fille pense que son arrestation est due à la dénonciation d'un cultivateur de Nanteuil, le fait que Julles Dubrulle soit arrêté en même temps que d'autres syndicalistes et communistes ayant exercé des mandats électoraux, plaide d'avantage en faveur d'une liste de noms communiqués par le préfet de l'Oise sur réquisition des autorités allemandes.
Interné quelques jours à la maison d'arrêt de Senlis, il est remis aux autorités allemandes à leur demande. Celles-ci l'internent au camp de Royallieu à Compiègne (Frontstalag 122), fin juillet 1941.
Sa fille a pu le voir à Compiègne, ainsi que Paul Réau, lui aussi cheminot, arrêté le même jour.
Jules Dubrulle est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942 dit des « 45000 ». Ce convoi d'otages composé, pour l'essentiel, d'un millier de communistes (responsables politiques du parti et syndicalistes de la CGT) et d'une cinquantaine d'otages juifs (1170 hommes au moment de leur enregistrement à Auschwitz) faisait partie des mesures de représailles allemandes destinées à combattre, en France, les « judéo-bolcheviks » responsables, aux yeux de Hitler, des actions armées organisées par le parti communiste clandestin contre des officiers et des soldats de la Wehrmacht, à partir d'août 1941.
Son numéro d'immatriculation à Auschwitz n'est pas connu. Le numéro « 45490 ?? » figurant dans mes deux premiers ouvrages sur le convoi du 6 juillet 1942 (éditions de 1997 et 2000) correspondait à une tentative de reconstitution de la liste du convoi par matricules. Cette reconstitution n'a pu aboutir en raison de l'existence de quatre listes alphabétiques successives, de la persistance de lacunes pour plus d'une dizaine de noms et d'incertitudes sur plusieurs centaines de numéros matricules.
Jules Dubrulle meurt à Auschwitz le 3 novembre 1942 selon les registres du camp (death books).
Jean GILBERT de Mitry Mory a assisté à sa mort, à Birkenau : un violent coup de pelle lui décolle l'épaule. Sans soins pendant 3 jours, il meurt selon lui à la suite de ces sévices, le 4 septembre 1942. L'arrêté du 17 janvier 1989 paru au J.O. du 25 février 1989 portant apposition de la mention «Mort en déportation» a repris cette date sur son acte de décès, et mentionne «décédé le 4 septembre 1942 à Birkenau, Pologne ». Dans les années d'après-guerre, l'état civil français n'avait pas eu accès aux archives d'Auschwitz emportées par les armées soviétiques. Il a alors fixé les date de décès des déportés à une date précise donnée par un ou plusieurs rescapés (ici Mickey Guilbert) ou une date fictive (les 1er, 15 ou 30) d'un mois estimé à partir du témoignage d'un des rescapés).
2 plaques commémoratives ont été apposées en 1946 sur sa maison, l'une du PCF, l'autre de
Une rue de Nanteuil porte son nom.
Le bulletin municipal n° 2 « Nanteuil info » de
Sources
- Lettre de sa fille Mme Marcelle Piazza (1991), qui fut conseiller municipal communiste de Nanteuil de 1945 à 53).
- Correspondance avec le maire de Nanteuil, M. Jean Pierre Hanniet (octobre 1991).
- Correspondance avec Jean Pierre Besse, chercheur à Creil, collaborateur du Maîton (communication de ses recherches aux archives départementales de l'Oise (mai 1991) sections M et W).
- Death Books from Auschwitz, Musée d'État d'Auschwitz-Birkenau, 1995 (basé essentiellement sur les registres - incomplets – de l'état civil de la ville d'Auschwitz ayant enregistré, entre le 27 juillet 1941 et le 31 décembre 1943, le décès des détenus immatriculés).
- Correspondance (mai 1991) avec Jean Pierre Besse, chercheur à Creil (ses recherches aux archives départementales, séries M et 33 W 8250.
Biographie rédigée en octobre 2010 par Claudine Cardon-Hamet, docteur en Histoire, auteur des ouvrages : "Triangles rouges à Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942" Editions Autrement, 2005 Paris et de "Mille otages pour Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 dit des « 45000 »", éditions Graphein, Paris 1997 et 2000 (épuisé).
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Plaque de
NB si Jules DUBRULLE figure sur la plaque du monument aux mort de Nanteuil le Haudouin , il ne figure pas sur
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