RAIL et MEMOIRE

RAIL et MEMOIRE

LAUNAY Constant

LAUNAY Constant, Marie, Joseph

 

Conducteur Loco Tracteur (CRLO) aux BATIGNOLLES (75)

 

Date de naissance : 17 janvier 1898

Lieu de naissance : GUIPRY (35)

Date de décès : 10 août 1942

Lieu de décès : AUSCHWITZ

Circonstances : Mort en Déportation

Enregistré à AUSCHWITZ sous le matricule 45 731

 

Cheminot du Convoi des 45000

 

Méthode  de recherche Rail & Mémoire pour cette notice :

 

Livre Mémorial FMD Tom I page 429

Site Mémoire Vive http://dev.memoirevive.org/

Site du Convoi des 45000 de Claudine CARDON-HAMET

 http://politique-auschwitz.blogspot.com/2007/10/prsentation.html

Le Maitron => Cheminots et Militants, un siècle de syndicalisme ferroviaire, sous la direction de Marie-Louise GOERGEN, Collection Jean MAITRON (Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Les Editions de l'Atelier, 2003

 

 

Bio du Site Mémoire Vive :

 

Né le 17 janvier 1898 à Guipry (Ille-et-Vilaine - 35), il est fils de cultivateurs.
De 1913 à 1917, il est employé comme ouvrier agricole. Il fait son service militaire au 70e Régiment d'infanterie. Il devrait avoir combattu sur le front (à vérifier…).
Le 21 septembre 1920, il entre au Chemin de fer comme homme d'équipe à Cormeilles-en-Parisis (Seine-et-Oise). Trois mois plus tard, il est muté à Serquigny (Eure - 27) et y entre au cadre permanent en septembre 1921.
En novembre 1922, à Serquigny, il épouse, Louise Jan, originaire de l'Eure. Ils ont trois enfants : André, né en 1923, Irène, née en 1924, et Lucienne, née en 1925.
Muté aux Batignolles, Constant Launay accède au grade de manœuvre en novembre 1925. À partir de 1937, il y travaille comme conducteur de locotracteur.
Au moment de son arrestation, il est domicilié au 7 bis, rue de Neuilly à Clichy-la-Garenne* (Hauts-de-Seine - 92). Il est marié et a trois enfants.
Militant communiste, il est peut-être secrétaire-adjoint du Syndicat des cheminots pour Paris-Nord.
Il fait l'objet d'une visite domiciliaire (perquisition) le 23 octobre 1940, opération au cours de laquelle la police découvre et saisi des listes de souscriptions organisées en faveur des Jeunesses communistes ("espionnage" Orset ?, S. des C., p. 235). Selon un témoignage, il est ensuite écroué à la Maison d'arrêt de la Santé (Paris 14e) ; puis libéré….
Quoi qu'il en soit, les renseignements généraux considèrent Contant Launay comme un «
propagandiste très actif ».
Le 6 décembre 1940, il est appréhendé - en même temps qu'Alexandre Antonini - par des agents du commissariat de Clichy lors d'une vague d'arrestation collective visant 69 hommes dans le département de la Seine. D'abord regroupés à la caserne des Tourelles, 141 boulevard Mortier (Paris 20e), ils sont internés administrativement - le jour même - au camp français d'Aincourt (Val-d'Oise - 95), créé deux mois plus tôt dans les bâtiments réquisitionnés d'un sanatorium isolé en forêt.
Le 11 février 1942, Contant Launay fait partie d'un groupe de détenus d'Aincourt remis aux autorités d'occupation à la demande de celles-ci et transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise - 60), administré et gardé par la
Wehrmacht (Frontstalag 122 - Polizeihaftlager).
Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d'un millier d'otages désignés comme communistes et une cinquantaine d'otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l'armée allemande (en application d'un ordre de Hitler).
Le 6 juillet 1942 à l'aube, les détenus sont conduits sous escorte allemande à la gare de Compiègne et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30. Le voyage dure deux jours. N'étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.
Le 8 juillet 1942, Constant Launay est enregistré au camp souche d'
Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 45731 (sa photo d'immatriculation n'a pas été retrouvée).
Il meurt à Auschwitz le 10 août 1942, d'après les registres du camp ; un mois après l'arrivée du convoi.
Déclaré "Mort pour la France", il est homologué comme "Déporté politique" .
Après la guerre, la cellule du PCF des cheminots de Clichy porte son nom.
La mention "Mort en déportation" est apposée sur son acte de décès (J.O. du 8-12-1993).

 

Bio du site de Claudine CARDON-HAMET :

 

http://politique-auschwitz.blogspot.com/2010/05/launay-constant-marie.html

Né le 17 janvier 1898 à Guipry (Ille et Vilaine), domicilié 7 bis rue de Neuilly à Clichy (ancien département de la Seine) au moment de son arrestation. Il est marié, père de 3 enfants. Conducteur de locomotive depuis 1920.
Militant communiste, et peut-être secrétaire-adjoint du Syndicat des cheminots pour Paris-Nord.
Il est arrêté une première fois le 23 octobre 1940 par les Renseignements généraux qui trouvent chez lui une liste de souscription en faveur des Jeunesses communistes. Il est emprisonné à la Santé.
Après sa libération, il est de nouveau arrêté le 6 décembre 1940, pour "reconstitution de ligue dissoute", le même jour qu'Alexandre Antonini. Il est interné au camp de « séjour surveillé » d'Aincourt, dans le département de la Seine-et-Oise (aujourd'hui dans le Val d'Oise), près de Mantes, ouvert spécialement, en octobre 1940, pour y enfermer les communistes arrêtés dans la région parisienne par le gouvernement de Vichy.
Il est remis aux autorités allemandes à leur demande. Celles-ci l'internent au camp de Royallieu à Compiègne, en février 1942, en vue de sa déportation comme otage.

Il est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942 dit des « 45000 ». Ce convoi d'otages composé, pour l'essentiel, d'un millier de communistes (responsables politiques du parti et syndicalistes de la CGT) et d'une cinquantaine d'otages juifs (1170 hommes au moment de leur enregistrement à Auschwitz) faisait partie des mesures de représailles allemandes destinées à combattre, en France, les « judéo-bolcheviks » responsables, aux yeux de Hitler, des actions armées organisées par le parti communiste clandestin contre des officiers et des soldats de la Wehrmacht, à partir d'août 1941.
Il est enregistré à son arrivée à Auschwitz le 8 juillet 1942 sous le numéro 45731.

Constant Launay meurt à Auschwitz le 10 août 1942 d'après les registres du camp.

Le titre de « déporté politique » lui a été attribué.
Il a reçu la Mention "Mort pour la France".
Les cellules des cheminots du PCF de Clichy et Levallois ont porté son nom.

 

Notice du Maîtron :

 

LAUNAY Constant, Marie, Joseph.

Né le 17 janvier 1898 à Guipry (Ille-et-Vilaine), mort le 10 août 1942 à Auschwitz (Pologne) ; cheminot ; communiste.

Fils de cultivateurs, Constant Launay avait travaillé comme ouvrier agricole de 1913 à 1917, puis avait fait son service militaire au 70e Régiment d'infanterie. Entré au chemin de fer comme homme d'équipe à l'essai le 21 septembre 1920 à Cormeilles-en-Parisis (Seine-et-Oise), il fut muté à Serquigny (Eure) trois mois plus tard et y entra au cadre permanent en septembre 1921. Il accéda au grade de manoeuvre en novembre 1925 aux Batignolles, où il travaillait à partir de juillet 1937 comme conducteur de locotracteur.

Soupçonné d'activité communiste, il fit l'objet d'une visite domiciliaire le 23 octobre 1940, opération au cours de laquelle la police découvrit et saisit des listes de souscriptions organisées en faveur des Jeunesses communistes. Arrêté le 6 décembre 1940 par la police française pour « propagande subversive », il fut interné administrativement au camp d'Aincourt (Seine-et-Oise). Il fut remis aux autorités allemandes qui le déportèrent à Auschwitz (Pologne) après l'avoir interné à Compiègne (Oise) (Frontstalag 122). Constant Launay mourut au camp de concentration.

Marié en novembre 1922 à Serquigny avec Louise Jan, originaire de l'Eure, Constant Launay était père de trois enfants, André né en 1923, Irène née en 1924 et Lucienne née en 1925.



06/12/2010
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