SABAIL Léonie
SABAIL Léonie
© Collection Maryse SALANON pour Rail & Mémoire
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Chef de Bureau à BEGLES (33)
Date de naissance : 05 avril 1891
Lieu de naissance : CHATELLERAULT (86)
Date de décès : 01 mars 1943
Lieu de décès : AUSCHWITZ BIRKENAU
Circonstances : Morte en Déportation
Méthode de recherche Rail & Mémoire pour cette notice :
Site Internet Mémoire Vive des 31000 et 45000
http://www.memoire-vive.net/spip.php?article1361
Voir la notice consacrée à son mari Jean SABAIL fusillé au Mont Valerien
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Mise à jour du 03 Octobre 2011.......... PHOTO de Léonie
Contact avec Maryse SALANON, sa petite fille, que nous remercions chaleureusement
Léonie Daubigny naît le 5 avril 1891 à Châtellerault (Vienne - 86).
Veuve de Rene Yvan dont elle a eu une fille , mariée en 1942, elle épouse le 18 juin 1921 Jean , Victor, Bernard, Sabail, né le 20 août 1895 à Bordeaux (Gironde - 33). Ils ont un fils né en 1927
"Les époux Sabail sont employés aux chemins de fer : elle, chef de bureau, lui, dessinateur. Ils habitent Bègles, dans la banlieue sud de Bordeaux, comme les Richon.
Pendant la "drôle de guerre", alors que le Parti communiste est interdit, le couple Sabail héberge quelquefois Charles Tillon, ancien député communiste d'Aubervilliers entré dans la clandestinité dès le 25 août 1939 et envoyé en octobre à Bordeaux pour prendre en charge les dix départements du Sud-Ouest.
Le 15 juin, alors que le Parlement s'est replié sur Bordeaux, une délégation composée de Covelet, Sabail, Sautel et Germaine Tillon va porter une lettre rédigée par Charles Tillon au Président de la Chambre, Édouard Herriot, pour lui demandant de refuser la capitulation et de lancer un appel à
En juin 1940, la maison les Sabail est bombardée et Léonie en reste très nerveuse, sursautant au moindre bruit. Le 24 juin, l'armée allemande entre dans Bordeaux.
Le 6 octobre 1941, Jean, son mari, est arrêté (dans des conditions restant à préciser…).
Malgré tout, Léonie continue à héberger des résistants.
Le 2 septembre 1942, elle été arrêtée chez elle et emprisonnée à
Le 16 octobre 1942, Léonie Sabail est parmi les 70 hommes et femmes - dont 33 futures "
Le 22 janvier 1943, cent premières femmes otages sont transférées en camions au camp de Royallieu à Compiègne (leurs fiches individuelles du Fort de Romainville indiquent « 22.1 Nach Compiègne uberstellt » : « transférée à Compiègne le 21.1 »). Le lendemain, Léonie Sabail fait partie du deuxième groupe de cent-vingt-deux détenues du Fort qui les y rejoint, auquel s'ajoutent huit prisonnières extraites d'autres lieux de détention (sept de la maison d'arrêt de Fresnes et une du dépôt de la préfecture de police de Paris). À ce jour, aucun témoignage de rescapée du premier transfert n'a été publié concernant les deux nuits et la journée passées à Royallieu, et le récit éponyme de Charlotte Delbo ne commence qu'au jour de la déportation… Mais Betty Jégouzo confirme ce départ en deux convois séparés, partis un jour après l'autre du Fort de Romainville. Toutes passent la nuit du 23 janvier à Royallieu, probablement dans un bâtiment du secteur C du camp.
Le lendemain matin, 24 janvier, les deux-cent-trente femmes sont conduites à la gare de marchandises de Compiègne et montent dans les quatre derniers wagons (à bestiaux) d'un convoi dans lequel plus de 1450 détenus hommes ont été entassés
En gare de Halle (Allemagne), le train se divise et les wagons des hommes sont dirigés sur le KL Sachsenhausen, tandis que les femmes arrivent en gare d'Auschwitz le 26 janvier au soir. Le train y stationne toute
Pendant deux semaines, elles sont en quarantaine au Block n° 14, sans contact avec les autres détenues, donc provisoirement exemptées de travail.
Le 3 février, la plupart des "
Le 12 février, les "
Léonie Sabail meurt au Revier de Birkenau le 1er mars 1943, d'après l'acte de décès du camp.
Le 2 octobre 1943, Jean Sabail est fusillé au Mont-Valérien avec René Damous, Gustave Normand, Attilio Pica (?) et Roland Richon autres époux de "31000" ; à vérifier, car il pourrait y avoir des homonymies (S. Klarsfeld cite un Georges Sabailh, ouvrier, membre du réseau gaulliste Alliance…) [2].
Dès que les déportés commencent à revenir, les enfants de Léonie Sabail vont à la gare de Bordeaux, guettant tous les revenants. C'est par l'une des rescapées du convoi qu'ils apprennent la mort de leur mère.
À une date restant à préciser, le conseil municipal de Bègles donne le nom de Louis et Jean Sabail à une rue de la commune."
Sources :
MÉMOIRE VIVE
(dernière modification, le 12-05-2010)
Cette notice biographique doit être considérée comme un document provisoire fondé sur les archives et témoignages connus à ce jour. Vous êtes invité à corriger les erreurs qui auraient pu s'y glisser et/ou à la compléter avec les informations dont vous disposez (en indiquant vos sources).
[1] Le portrait du fils d'Annette Épaud par Jean Sabail a été remis au mari de celle-ci par Félicienne Bierge (31734, rescapée et remariée sous le nom de Labruyère) ; dessin qu'elle a pu conserver après la mort d'Annette - malgré les risques - pendant le reste de sa déportation. Au cours de son année de détention au Fort de Romainville, Jean Sabail dessine au moins un autre portrait (sûrement davantage…), celui d'Emmanuel Fairon, fusillé avec lui.
[2] La fusillade du 2 octobre 1943 : Depuis un an, les autorités d'occupation semblent avoir renoncé aux exécutions massives d'otages, remplacées par
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