ARNAULD Marcel
ARNAULD Marcel
Facteur Mixte à ROBERT Espagne (55)
Date de naissance : 03 Juillet
1910
Lieu de naissance : Chalons
sur Marne (51)
Date de décès : 29 aout 1944
Lieu de décès : Robert-Espagne.
Circonstances : Fusillé
(Exécuté)
Méthode de
recherche Rail & Mémoire pour cette notice :
CAH SNCF le Mans cotes 118LM
Site Internet Mémorial GENWEB
Site
internet Service Historique de la
défense
http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/Confrences.html
Site
internet Robert Espagne
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NB: son nom est orthographié de DEUX façons différentes , mais au vu de la date de naissance et des éléments recueillis , il s'agit bien de la même personne .
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Enquête sur le massacre de la vallée de la Saulx, 12 avril 1945
Après
Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), Maillé (Indre-et-Loire), Tulle (Corrèze) et
Ascq (Nord), la tuerie de la vallée de la Saulx (Meuse), au cours de laquelle
des soldats allemands tuèrent 86 habitants de quatre villages (Robert-Espagne,
Beurey-sur-Saulx, Couvonges et Mognéville) le 29 août 1944, figure parmi les
cinq grands massacres commis en France par des soldats allemands en 1944. Alors
que les premiers sont l’œuvre des SS, ce dernier a été commis par des
militaires de la Wehrmacht.
Page 2 du rapport; Ce document est conservé au SHD, dans le fonds de la gendarmerie sous la cote 55 E 432.
Le document présenté est un procès-verbal de 29 pages en date du 12 avril 1945 rédigé par le maréchal des logis-chef Léon Hurel, commandant de la brigade de Robert-Espagne (Meuse). Cette procédure est exécutée à la suite d’une commission rogatoire du 13 mars 1945 adressée par le délégué régional du service des recherches des crimes de guerre ennemis (SRCGE).
Après l’exposé réglementaire à toute procédure précisant les nom et qualité de l’enquêteur, et le cadre juridique de son action, le sous-officier rappelle les faits (exposé des faits), fourni les renseignements recueillis susceptibles d’en déterminer les auteurs (renseignements) et donne la liste des 52 victimes assassinées le 29 août 1944. Suivent ensuite onze procès-verbaux d’audition. Les huit premiers ont été rédigés entre le 20 mars et le 11 avril 1944. Les trois derniers, l’audition de témoins appartenant à la Résistance locale, rédigés le 14 avril, complètent cette enquête.
Le 29 août
1944, dans la matinée, des militaires allemands surgissent brutalement dans la
vallée de la Saulx. Quatre villages sont particulièrement visés :
Robert-Espagne, Beurey-sur-Saulx, Couvonges et Mognéville. A chaque fois, les
soldats empêchent toute personne d’en sortir ou d’y pénétrer. A Robert-Espagne,
Couvonges et Mognéville, des hommes sont raflés et rassemblés sous bonne garde.
Dans les deux premières localités, ils seront abattus dans la journée à l’aide
de mitrailleuses. A Robert-Espagne, trois gendarmes sont victimes de ces
exécutions : le maréchal des logis-chef Robert Delahaye (commandant de la
brigade) et les gendarmes Raymont Billot et Gaston Dagonnet ; les deux autres
gendarmes (Albrecht et Hubert) ont réussi à s’enfuir et à se réfugier dans la
forêt voisine. A Mognéville, le courage d’un notaire qui n’hésite pas à
parlementer avec les militaires permet aux otages de retrouver la liberté.
Néanmoins, deux hommes et une femme sont tués dans ce village au cours de
l’opération. Partout des habitants sont abattus par les soldats alors qu’ils
tentaient de se sauver : cinq hommes et une jeune fille à Beurey, un homme à
Robert-Espagne, un autre à Couvonges. Dans ce village, deux hommes sont brûlés
vifs dans leur domicile que les militaires allemands incendient. A
Pont-sur-Saulx, localité voisine des quatre villages sinistrés, une jeune fille
a la malchance de croiser sur son chemin des militaires en patrouille : elle
aussi, malgré son jeune âge, est tuée. La journée du 29 août coûte ainsi la vie
à 86 habitants de la vallée. En même temps qu’ils commettent ces assassinats,
les soldats allemands pillent les maisons avant d’y mettre le feu. Les dégâts
sont particulièrement importants à Couvonges (54 maisons sur 60 sont
détruites), à Robert-Espagne (200 maisons sur 300) et à Beurey (75 maisons sur
100). D’autres communes de la Meuse et de la Marne subissent, le même jour ou
les jours suivants, des exactions identiques commises par ces mêmes militaires.
L'enquête
permit d’identifier les auteurs du massacre comme appartenant au 29e régiment
de la 3e division de Panzer-Grenadiers, commandée par le generalmajor Hans
Hecker : une unité de la Wehrmacht. L’affaire fut confiée au tribunal militaire
de Metz qui identifia 8 militaires allemands (sur la cinquantaine qui aurait
participé aux exactions). En 1950, l’instruction s’acheva mais les 8 inculpés
(4 officiers, 2 sous-officiers et 2 soldats) étaient en fuite. Le jugement fut
rendu le 28 mai 1952 et les condamnations furent prononcées par contumace : 4
condamnations à mort et 4 condamnations aux travaux forcés à perpétuité.
Site internet Service Historique de la défense
http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/Confrences.html
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FUSILLÉS DU 29 AOUT 1944 au village de Robert Espagne (entre saint Dizier et Bar le Duc)
Tout acte suppose un mobile, dit-on souvent. Or, quelle est la cause de cette tuerie du 29 août 1944 ? Qu'est-ce qui a pu amener les Allemands à mettre à feu et à sang cette riante vallée de
A Couvonges, nous l'avons vu, l'officier prétendit que des coups de fusil avaient été tirés sur ses hommes. Nous pouvons affirmer sur l'honneur et tous les habitants avec nous: aucun coup de feu n'a été tiré sur les troupes allemandes, ni à l'intérieur de Couvonges, ni à l'intérieur de Beurey, ni à l'intérieur de Robert- Espagne.
Lors des préparatifs de cantonnement à Mognéville -qui fut en partie livré aux flammes le 29 août - plusieurs personnes ont remarqué sur les cartes des sous-officiers un cercle au crayon rouge entourant les villages de Robert-Espagne, Couvonges, Beurey et Mognéville. Nous pouvons donc dire, que le Haut Com- mandement avait prémédité à l'avance les criminelles exécutions, sans doute pour intimider les F. F. I. qui tenaient la forêt de Trois-Fontaines ou pour se venger des attaques, dont un officier et quelques soldats avaient été l'objet sur les routes environnantes ou sur la ligne de chemin de fer….
…Quelques minutes après le massacre de la gare, Mme B..., qui avait vu, de sa fenêtre, tomber son mari, est chassée, avec Mme p ... et Mme D... de sa maison et obligée de passer devant le monceau de suppliciés sanglants. Elle y voit son mari ; Mme D... son mari, son fils, son gendre; Mme p ..., son fils et son mari. Au même instant le feu commence ses ravages dans la maison qu'elles viennent de quitter . Une femme de Couvonges qui s'était cachée dans le fossé à quelques mètres du champ tragique- demanda à un S.S. ce qu'étaient devenus son fils et son mari ; froidement, le S.S. lui répondit: « Nous les avons tués ». Les deux vieillards de Couvonges, qui ont été brûlés vifs, étaient impotents et âgés de 88 et 78 ans. Quand le feu fut mis au village, plusieurs femmes voulurent les sauver; mais les soldats s'y opposèrent en disant qu'ils se chargeraient de les transporter hors du danger. Seuls, quelques vertèbres, un tibia et un crâne en furent retrouvés.
II n'est pas nécessaire de donner d'autres détails : tel est le sadisme dont firent preuve à Robert-Espagne, Couvonges, Beurey les soldats assassins du Ille « Grand Reich allemand ». Certains prétendent qu'il s'agit :
-des S.S. du 151è Bataillon pour Robert-Espagne ;
-des éléments de
-des hommes de la 29è Division blindée pour Couvonges.
Le Service des Crimes de guerre approfondira la question. En tout cas, il s'agit de trois groupes de criminels, trois groupes de fidèles disciples de la doctrine nazie; doctrine barbare, doctrine païenne, stigmatisée , avec tant de vigueur, dès 1937, par Sa Sainteté le Pape Pie XI dans sa célèbre Encyclique.
Monument de Robert Espagne (55)
Cheminots fusillés à Robert Espagne ce 29 août 1944
ARNAULD Marcel
BOURGEOIS Léon
BRIARD Georges
COUCHOT Pierre
DAIMÉ Daniel
FAUCHOT Marcel
GUISCHEN René
MENOU Pierre
PAUMIER Norbert
SIMONET Roger
THOMASSIN Georges
Paul Durand relatera dans son ouvrage le massacre de Robert-Espagne:
"Le 29 août 1944, vers 12 heures, le 15e Bataillon de SS, transporté par fer, en retraite, irrité par les sabotages des voies autour de Saint-Dizier, ordonna aux 53 hommes, tous en service, se trouvant en gare et à 4 agents de la voie, de creuser une tranchée, de s'y adosser sur trois rangs. Ils furent tous fusillés, les blessés étant achevés sauvagement au son d'un phonographe devant les femmes. Le village fut incendié quasi totalement et la division, contraindre de prendre la route, multiplia ses violences notamment à Noyers-le-Val et à Auzécourt (Meuse)."
COMITE DU SOUVENIR DE
29 AOUT 1944 LIBERATION SANGLANTE. JOURNEE TRAGIQUE POUR QUATRE VILLAGES MEUSIENS : ROBERT-ESPAGNE - BEUREY-SUR-SAULX - COUVONGES - MOGNEVILLE.
Ouvrage édité sous le Patronage du "Comité du Souvenir de
La tragédie du 29 août 1944 dans la vallée de
http://www.livre-rare-book.com/cgi-bin/lrbcgi?ke=%22-%22&ch_aut=%22VALLEE%20J%22
http://www.sceren.fr/memoire/liberation_territoire/college/documents/CollegeT2_Robert-Espagne_2.pdf
http://www.cndp.fr/memoire/liberation_territoire/college/repli.htm
Bibliographie :
- Libération sanglante de quatre villages meusiens. 29 août 1944. Imprimerie du Barrois. 2ème édition, 1969.
- Pierre Mangin . De
- Jean-Pierre Harbulot. Les massacres du 29 août 1944 dans la vallée de
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