BAUDRY Robert Armand
BAUDRY Robert Armand
Cantonnier Auxiliaire gare de Chalons en Champagne (51)
Date de naissance :31 decembre 1920
Lieu de naissance : Saint Florentin (08)
Date de décès : 19 février 1944
Lieu de décès : CHALONS EN CHAMPAGNE (51)
Circonstances : Fusillé
Méthode de recherche Rail & Mémoire pour cette notice :
Relevé de la plaque de gare de Chalons en Champagne en Champagne (51)
Recoupement avec plaque de Saint martin sur le pré (51)
SITE INTERNET CRDP REIMS / http://www.cndp.fr/crdp-reims/memoire/informations/actualites/22_octobre.htm
SITE INTERNET mairie de st martin sur le pré http://www.mairie-saintmartinsurlepre.fr/martinais/p23_n49.pdf
Centre Archives Historiques SNCF Le Mans Cotes 118 LM
Cantonnier Auxiliaire
Né le 31 12 1920 domicile saint martin sur le pré 51
Né à st florentin , ardennes 08
Fusillé le 19 fevrier 1944
Fils de Alexandre et ROUY Madeleine Julie
Cantonnier Auxiliaire à la SNCF - résistant condamné à mort en même temps que 14 compagnons et fusillé par les Allemands - Fils d 'Alexandre et ROUY Madeleine Julie Eugénie. Célibataire - Domicilié à Saint-Martin-sur-le-Pré (51) - Une rue de la commune où il repose au Cimetiere communal porte son nom.
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Ouvrier forestier à Saint-Martin-sur-le-Pré, près de Châlons-sur-Marne,
fait prisonnier en 1940, puis libéré en 1941 comme soutien de famille
Il est engagé comme auxiliaire à la SNCF le 25 mars 1943.
En mars 1943, il commence à participer à de nombreux sabotages.
FTPF-FFI, nommé lieutenant le 1er août 1943 par le Comité militaire interrégional,
il prend la tête du groupe Pierre Sémard. Arrêté le 12 décembre 1943 à Sermaize par la police française et incarcéré à Nancy puis à Châlons-sur-Marne, il est inculpé d’attentats contre du matériel de la SNCF, condamné à mort par le tribunal militaire allemand de Châlons-sur-Marne et fusillé le 19 février 1944 sur le terrain de La Folie à L’Épine.
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La dernière lettre de Robert Baudry à sa famille
SITE INTERNET CRDP REIMS / http://www.cndp.fr/crdp-reims/memoire/informations/actualites/22_octobre.htm
Petite mère chérie et frères,
Je vous écris ces dernières lignes dans ma cellule, d'une main ferme. Ne pleurez pas ma mort, je vais rejoindre mon père chéri, là-haut dans l'éternité.
J'ai reçu d'un aumônier militaire les derniers sacrements et je m'en vais l'âme forte. Ma vie aura été très courte, mais que voulez-vous, la destinée des hommes est tellement drôle.
Embrassez toute la famille pour moi. N'oubliez pas ce cher abbé [ l'abbé J. Faguier ]. Si je ne l'ai pas fréquenté, du fond du cœur je ne l'ai jamais réprouvé.
En faisant ce que nous avons fait, nous avons cru agir en bons français. Nous nous sommes peut-être trompés, mais nous avons été condamnés à mort. Mieux vaut la mort que le déshonneur. Si on vous donne le droit de reprendre mon corps, mettez moi avec mon père ; je crois avoir mérité d'être avec lui et malgré tout j'espère bien le retrouver. Ma mère chérie et monsieur l'abbé, faites toujours l'impossible pour que mes frères, que j'ai si peu vus et ne verrai plus, ne sortent jamais de la légalité.
Que vous dirai-je encore? Rien que des choses droites que vous savez si bien.
Je vous quitte pour toujours en vous embrassant de loin avec tout ce que j'ai de meilleur en moi-même, et malgré tout et toujours.
Vive la France éternelle !
Baudry Robert
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SITE INTERNET mairie de st martin sur le pré http://www.mairie-saintmartinsurlepre.fr/martinais/p23_n49.pdf
Votre fils et frère qui vous aime. 1920 Robert 1944
Ne croyez jamais que votre grand est parti en lâche, en paresseux, non, l’âme
et le coeur fermes devant la mort, en vrai catholique qui attend la résurrection.
Notes du rédacteur :
Sources : copie de la lettre manuscrite de Robert Baudry - Châlons sous la botte-Souvenirs de la Résistance à Châlons
et dans l’arrondissement -1940-1945- par l’abbé Gillet
(1) Il s’agit de l’abbé Faguier, curé de Recy et de St Martin-sur-le-Pré
Robert Baudry, né le 31-12-1921 à St Florentin, habitait à St Martin-sur-le-Pré et travaillait à la S.N.C.F. Il était affilié au Front national (ex O.S) dont la branche action s’appelait Francs-tireurs et Partisans français (FTPF). (Cette organisation rassemblait des patriotes de toutes opinions, même des religieux en exercice. On avait demandé à l’abbé Gillet d’en prendre la direction à Châlons...). Il faisait, peut-être aussi, partie de Résistance-fer. Il a été fusillé par les Allemands le 19-2-1944 à 8h40, à l’âge de 23 ans. Son corps, reconnu par l’abbé Faguier, a été exhumé le 20-11-1944, au cimetière de l’Est. Depuis, Robert Baudry est inhumé avec son père, décédé le 2-3-1943, au cimetière de StMartin-sur-le-Pré (2 ème tombe, à gauche de la porte, du côté du parking). Son nom a été donné à une rue du village.
Le 19 février de 7h52 à 9h11, il y eut 15 exécutions. (Quel calvaire pour les derniers! ). Les condamnés étaient âgés de 18 à 24 ans (sauf, Emile Rochet, qui avait 36 ans). La veille de l’exécution, les condamnés pouvaient recevoir un aumônier de la Wehrmacht, (armée allemande) jamais un prêtre français. Ils avaient le droit d’écrire une dernière lettre à leur famille. A l’aube, on les conduisait sur le terrain de la Folie, lieu d’exécution qui se trouvait entre Châlons et l’Epine (près de la route de Melette). Ils étaient assis sur leur cercueil, dans la camionnette qui les ramènerait morts.
L’abbé Faguier connaissait bien les activités de Robert Baudry, de Louis Vanseveren et d’Emile Rochet qui, eux, habitaient à Recy. Ils étaient dans le même groupe de résistants et furent arrêtés en novembre et décembre 1943. Les agents du Sichersheitspolizeikommando-SD (service de la sécurité des S.S.) de Châlons, (que les Châlonnais appelaient "la Gestapo") vinrent arrêter Emile Rochet chez sa mère. Ils découvrirent des explosifs et trois soldats hollandais, évadés, dans sa maison. Elle fut déportée. Dans un sermon, le curé de Recy-St Martin, proclama que ses trois paroissiens étaient morts pour la France et leur rendit hommage, ce qui faillit le faire arrêter. Lui-même recueillait des évadés, aviateurs ou déportés. Les trains devaient ralentir avant le pont des Estacades et les fugitifs se réfugiaient au presbytère qui n’était pas loin. Le prêtre les ravitaillait et les emmenait, pendant la nuit, à travers une prairie, vers Matougues d’où ils pouvaient partir ailleurs.
Maurice Reiheiser, fondateur, à 33 ans, du mouvement de résistance Bleu et Jonquille, agent spécial au commissariat de police de Châlons, habitait aussi à St-Martin-sur-le-Pré. Il fut aidé dans la fabrication de faux papiers par M. Pitout, instituteur et secrétaire de mairie à St-Martin-sur-le-Pré. Les frères Kandel qui dirigeaient une scierie ambulante, stationnée à ce moment là à St-Martin-sur-le-Pré, cachèrent des personnes recherchées par les nazis.
Une femme et ses 3 enfants, de confession juive, restèrent dans le village pendant cinq semaines.
Jacques CLOSSET
http://www.mairie-saintmartinsurlepre.fr/martinais/p23_n49.pdf
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Sa mémoire est honorée à
- Châlons-en-Champagne - Monument commémoratif, gare SNCF
- Saint-Martin-sur-le-Pré 51 Monument aux Morts
- Saint-Martin-sur-le-Pré 51 Carré de corps restitués
- Épernay 51 Monument aux Morts 1939-1945
- L'Épine 51 Stèle commémorative 1939-1945 - lieu-dit "La Folie"
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