BLOT Henri
BLOT Henri
Cheminot au service mouvement à ANZIN (59)
Date de naissance : 23 Décembre 1908
Lieu de naissance : SOMAIN (59)
Date de décès : 12 juillet 1945
Lieu de décès : STRASBOURG (67)
Circonstances : Mort à son retour de déportation
Enregistré sous le matricule 68432 à DACHAU
Méthode de recherche Rail & Mémoire pour cette notice :
Contact avec son fils Henri Blot
Site Internet http://www.lavoixdunord.fr/
Site Internet :http://157.164.136.233/jahia/Jahia/lang/fr/pid/24617
Livre Mémorial de la FMD page 682 tome 1
« Tout d'abord merci de vous intéresser à mon père.
A l'age de 13 ans il commence comme galibot à la fosse d'Haveluy.
1921 il est embauché comme cheminot à la compagnie des mines d'Anzin,
1929-1930 service militaire.
Il reprend son travail ensuite, et devient le secrétaire des syndicats CGT de cette compagnie.
Il est un des principaux meneurs, pendant la fameuse grève de 1936, et est licencié pendant trois mois par punition.
En 1937, il est licencié définitivement car les HBNPC se séparent des militants, et reste un an sans retrouver de travail, (marqué au rouge partout dans la région).
En 1938, il est embauché au service mouvement et exerce son métier de cheminot.
A la déclaration de guerre il est mobilisé, et de retour un an après.
Il entre dans la résistance en créant d'abord l'OS en septembre 1940, puis les FTP à partir du début 41
Il sera le chef du FN régional, et aura le commandement de l'organisation régionale, à la tête de 1500 FTP
(Document retrouvé aux archives militaires du château de Vincennes).
Il est arrêté le 19 août 1942, déporté, et n'en reviendra que dans un cercueil.
Très cordialement, merci encore. Merci encore Henri (le Fils) BLOT »
LE VISAGE DE L'HISTOIRE
Henri Blot fils : trois gros classeurs dédiés à « Henri BLOT , mon père, mon héros » un père qu’il n’a connu que 35 jours.
Henri BLOT fils n'aura peut-être pas assez de sa vie pour achever un combat dédié à la mémoire de son père, son homonyme à l'état civil. Une nouvelle résidence à Denain va être baptisée au nom du grand résistant qui mourut au retour de la déportation, le 12 juillet 1945, à Strasbourg. Il n'avait que 37 ans.
L'interminable combat d'Henri Blot mené au nom de son père, ce héros...
vendredi 25.06.2010, 05:14 - La Voix du Nord
PAR FRANCIS THUILLIEZ
C'est presque devenu une obsession : réhabiliter celui que l'Histoire semble avoir oublié. Au nom du père, Henri Blot fils - « l'tiot Henri », comme on l'appelait dans les corons d'Haveluy pour le différencier de son papa mineur - s'est lancé dans une quête interminable. D'autant que rien, dans les milliers de pièces du musée de la résistance de Denain, n'évoquait la mémoire de son papa. Il a sondé des archives, recueilli des témoignages de résistants, surfé sur Internet, envoyé des courriers, frappé à de multiples portes. À force, il fini par compiler des centaines de documents qui représentent trois gros classeurs. Mieux, il a écrit, soixante ans après la mort de son papa, une biographie très complète qui prouve que son géniteur a été capitaine des FTPF (Francs tireurs et partisans français, mouvement de résistance armée, créé à la fin de 1941 par la direction du Parti communiste français). Il était même l'adjoint d'Eusébio Ferrari au commandement de l'organisation régionale et à la tête de 1 500 résistants lors de son arrestation, le 19 août 1942, comme l'attestent des documents du bureau « Résistance » du château de Vincennes.
Mais la quête de l'ancien cadre de l'usine Cail, âgé de 67 ans, pour son père mort trois jours avant son troisième anniversaire, est infinie. Presque tous les jours, il récupère des bribes de l'itinéraire de son père, qui avait commencé comme mineur de fond à la fosse d'Haveluy, où il était d'ailleurs délégué CGT avant de devenir cheminot et membre du comité de section du PCF de Denain. Cet ancien combattant, qui a participé entre autres à la bataille d'Abbeville, obtenant la Croix de guerre avec étoile de bronze, avait été démobilisé le 7 septembre 1940. À son retour dans la vie civile, Henri Blot avait immédiatement rejoint la Résistance, prenant même la tête du réseau FTPF de Denain et environs et menant de multiples actions de sabotage, avant de devenir le second d'Eusébio Ferrari. Arrêté le 19 août 1942 par la police française, il va de prison en prison avant d'échouer à la forteresse belge d'Huy (numéro d'écrou 3 222). Le 22 octobre 1943, il est déporté en Hollande, au camp de Vught Hertogenbosh, puis à Dachau, où il sera classé « Nacht und Nebel » (nuit et brouillard). Un véritable arrêt de mort... L'Haveluynois sera pourtant libéré le 27 avril 1945 par les Américains alors qu'il se trouvait depuis deux jours dans le mouroir de Schwabmünchen (également connu sous le nom d'Hurlach ou Kaufering 4), un camp, ironie du destin, situé à quelques kilomètres de la prison où fut emprisonné Hitler dans les années vingt. Il ne pesait plus que
Henri Blot junior est très heureux que la municipalité de Denain répare un oubli de l'histoire en donnant le nom de son père à une résidence qui vient de se bâtir rue Arthur-Brunet (un ancien maire fusillé par les Allemands). « C'est une reconnaissance officielle de son parcours de chef de la résistance denaisienne », dit son fils. Rappelons qu'à Haveluy, un stade et une rue lui sont dédiés et qu'une plaque est apposée sur sa maison à l'ancienne cité B des Grands-Champs. •
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