RAIL et MEMOIRE

RAIL et MEMOIRE

BONAN Salomon Victor

BONAN  Salomon Victor

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MEDECIN SNCF  de Section à  TILLIERES (27)

 

Date de naissance : 19 avril 1906

Lieu de naissance : Tunis ;  France, ancienne colonie en 1906, aujourdhui la Tunisie

Date de décès : 19 novembre 1943

Lieu de décès : Indéfini

Circonstances : décès pendant une tentative de passage en Espagne dans les Pyrénées

 

 

 

Methode de recherche Rail & Mémoire pour cette notice

Les infos médicales SNCF de juillet octobre 1946

Site internet SGA DMPA : Cote du dossier          AC-21P-26104

Site internet Mémorial GENWEB

Site internet >  Lycée Carnot à Tunis, http://profburp.info/tunisie/danielle/carnot.pdf

Dossier réalisé par :  Soraya JAZIRI et Mona CHEBAANE

 

 

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           Les infos médicales de juillet octobre 1946

 

 

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Extraits des pages consacrées au Lycée Carnot à Tunis   > Site internet >  

http://profburp.info/tunisie/danielle/carnot.pdf  Dossier réalisé par :  Soraya JAZIRI et Mona CHEBAANE  . 

 Merci  à Sylvie SITBON petite niece de M Bonan Salomon Victor

>" son père est mort de chagrin, et sa femme a terriblement souffert 
car le corps n'a jamais été retrouvé.
> 
> Il avait une fille unique FRANCINE BONAN épouse VIRDUZZO décédée
 il y a quelques années à PARIS et un petit fils MICHELE VIRDUZZO qui
 vit à ROME et est né en 1956."
>  

 

 

BONAN Salomon Victor

Né le 19 avril 1906 à Tunis

Elève du Lycée Carnot où il a fait toutes ses études

Baccalauréat : octobre 1922 : Ière partie Latin-Langues ; octobre 1923 : 2ème partie Philosophie

Docteur en Médecine à Tillères sur Avre (Eure)

Médecin-lieutenant de réserve

Epoux de Armande BESSIS

Adresse : 41 avenue Jules Ferry à Tunis

Résistant , Chef de réseau : M. Georges BROUSSINE

Mort pour la France le 18 novembre 1943 dans les Pyrénées

Croix de guerre 1939-1945

 

 

Dossier réalisé par :  Soraya JAZIRI et Mona CHEBAANE  sur  Site internet >  Lycée Carnot à Tunis

http://profburp.info/tunisie/danielle/carnot.pdf

 

 

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Parmi les documents que nous avons consultés lors de nos recherches, j’ai été frappée par ceux, nombreux, concernant Salomon Victor Bonan ; je voyais un enfant grandir au « Petit Lycée », jouer dans la cour avec ses camarades, puis un jeune homme étudier, se former, mûrir, travailler et fonder une famille, avant de s’engager pour défendre sa patrie et des valeurs. J’ai eu envie de mieux le connaître, alors j’ai essayé de reconstituer sa vie, en me glissant dans la peau de Paul Bellone, personnage peut-être fictif…

 

Tous deux sont représentatifs de ce qu’était le Lycée Carnot, des jeunes gens venus de milieux nationaux, culturels et sociaux les plus divers, qui partageaient le goût de la langue et de la culture française, qui avaient des valeurs communes.

 

« J’avais un ami, Salomon Victor Bonan, un ami d’enfance que j’aimais beaucoup. Nous sommes nés à deux jours d’intervalle, lui le 19 avril et moi le 21 avril 1906.

Nous avons fait ensemble toutes nos études au Lycée Carnot, et je dois reconnaître qu’il était plus doué que moi ! Puis, après avoir passé la première partie (latin-langues) en octobre 1922, puis la deuxième partie (philosophie) en octobre 1923, nous l’avons quitté, le baccalauréat en poche.

Après des études de médecine il avait choisi la carrière de docteur en médecine, car il ne supportait pas de voir souffrir les gens . Moi, par contre, j’avais choisi de faire des études de droit, mon ambition étant de devenir avocat pour défendre les pauvres et les nécessiteux.

A la fin de ses études, il s’était installé avec sa femme à Tillères sur Avre, dans l’Eure. Sa vie était tranquille, tous l’aimaient pour son dévouement, sa gentillesse et sa générosité Quand la guerre éclata en 1939, il fut nommé médecin-lieutenant de réserve. Sa femme, Armande Bessis, qu’il avait épousée suite à un arrangement entre les deux familles, avait peur ; elle craignait que son mari ne parte à la guerre si peu de temps après leur mariage.

Après l’armistice et l’appel du Général de Gaulle, ensemble, nous prîmes la décision de nous engager dans la Résistance.

Nous voulions nous rendre utiles ; de son côté, Victor voulait soigner et guérir les soldats blessés aux combats ; moi je pensais être son assistant. Mais nous fûmes nommés convoyeurs auxiliaires, car les réseaux parisiens de la Résistance en manquaient.

Puis nous nous retrouvâmes dans les Pyrénées, en tant que membres du Réseau d’évasion « Bourgogne », commandé par Georges Broussine.

Notre mission consistait à aider ceux qui voulaient fuir à l’étranger, en passant par les Pyrénées. Il y avait différentes catégories : tout d’abord les juifs qui fuyaient les lois antisémites et essayaient de passer en Espagne pour gagner ensuite un des pays du Maghreb ; puis certains Français qui voulaient combattre dans les Forces Françaises Libres à Alger ou qui choisissaient de rejoindre le général de Gaulle à Londres ; et enfin des Résistants recherchés par la Gestapo qui avait placardé des affiches avec leur photo. Et je peux vous dire que mon ami Victor a sauvé des centaines de vies, ce qui lui valut la Croix de guerre .

Le 17 novembre 1943, il quitta Paris pour accompagner un camion qui transportait, cachés derrière des sacs de ciment, quelques aviateurs anglais et américains, afin de leur faire passer la frontière espagnole. Malheureusement, l’hiver était en avance, ils furent pris dans une tempête de neige. La frontière était bien gardée : d’un côté les soldats allemands et de l’autre les policiers espagnols. Afin de leur échapper, ils se dispersèrent, ce qui causa leur perte : les une moururent sous les balles ennemies, les autres dont mon ami moururent d’épuisement dans la montagne. Leurs camarades ne réussirent pas à leur venir en aide. Lorsque j’appris la triste nouvelle, je pensai aussitôt à son épouse, Armande, qui craignait tant pour la vie de son mari. Moi-même je fus accablé par la perte d’un si bon ami.

 

Victor était mort dans la Résistance, dans les Pyrénées, mais pas d’un banal accident : il était mort pour la France, sa patrie, en la défendant, le 18 novembre 1943.

 

 



24/10/2012
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