RAIL et MEMOIRE

RAIL et MEMOIRE

BOULICAULT Henri

 

BOULICAULT Henri, Jean-Baptiste

 

MANOEUVRE SPECIALISE au Dépôt de Chagny,                                        

 

Date de naissance : 22 Octobre 1904

Lieu de naissance : BOUZERON (71)

Date de décès :  08 Mars 1944                                                

Lieu de décès : BUCHENWALD

Circonstances : Mort en déportation

 

 

 

Méthode  de recherche Rail & Mémoire pour cette notice :

 

Relevé de la plaque du monument aux mort de la gare de CHAGNY


Source : Contact avec son fils André BOULICAULT Secrétaire de l'AFMD pour le GARD; sa fille Jeannine ANDREANI BOULICAULT

Journal le « Patriote Résistant » de décembre 2004 page 4 d'après un article de sa fille Jeannine ANDREANI BOULICAULT

Livre mémorial de la FMD.

Le Maitron => Cheminots et Militants, un siècle de syndicalisme ferroviaire, sous la direction de Marie-Louise GOERGEN, Collection Jean MAITRON (Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Les Editions de l'Atelier, 2003

 

------------

 

Henri Boulicault est né le 22 Octobre 1904 à BOUZERON A trois kilomètres de Chagny.

en Saône et Loire.

Il épouse Jeanne dont il aura trois enfants, Jeannine , René et André.

Il est d'abord ouvrier tuilier aux « grandes tuileries Bourguignonnes » ;  puis s'embauche au dépôt de chemin de fer de Chagny en 1934.

Il devient trésorier du syndicat des cheminots Chagnotins puis membre du P.C.

 

 Il est élu conseiller municipal en 1937 sur la  liste Union Populaire avec comme maire, Théo  BRETIN, un ancien proche de JAURES. 

 Après la dissolution du PCF le 26 septembre 1939, sa déchéance d'élu est prononcée. Il est révoqué en Janvier 1940 en même temps que deux autres élus communistes. Il devient alors dans la clandestinité un militant de la CGT et du PC clandestin et entre dans la résistance au sein du groupe FTPF de Chagny, le groupe prend le nom de  « Pierre   SEMARD » . Il participe à divers sabotages sur le matériel et à des déraillements … Son épouse au courant de ses activités clandestines  partage ses convictions patriotiques.

 à  4 heures du matin le 13 décembre 1943, Il est arrêté à son domicile, 13 rue de Presle CHAGNY, par 11 soldats et 3 gestapistes de  l'armée allemande .. devant son épouse et les 3 enfants.   La réponse du responsable gestapo à son épouse : « communiste pas français » ! La rafle touche le milieu cheminot du dépôt,  Floris, Champale, Charbonnier, Maronat sont arrêtés en même temps que lui …

 D'abord incarcéré à la prison de  Chalon sur Saône : Il arrive au camp de Royallieu à Compiègne le 17 janvier 44.  Le 27 janvier 1944, il est déporté par le  convoi I 173 à destination de Buchenwald où il est enregistré sous le numéro de matricule  44478. Affaibli par les tortures subies, il est admis au «  revier ». Le 6 mars 1944 ; il est sélectionné et  « directement, encore vivant, envoyé au crématoire en présence de camarades qui lui ont fait une haie d'honneur. Des  rescapés  nous ont expliqué cette fin, plus de vingt années après leur retour.( Charles MARONAT cheminot )

L'information du décès a été communiquée à sa famille par Maurice MARECHAL, cheminot arrêté en même temps qui a réussi à envoyer  une lettre à son épouse dans laquelle il écrivait : « donne bien le bonjour à… plusieurs amis : prénom et nom.. dont Feu BOULICAULT. » L'épouse de ce cheminot fit alors  connaître la nouvelle à Jeanne BOULICAULT.»                        

 

 

 

 

en famille en 1935

 

 

Note Complémentaire

 

 

 

BOULICAULT Henri, Jean-Baptiste.

Né le 22 octobre 1904 à Bouzeron (Saône-et-Loire), mort le 6 mars 1944 à

Buchenwald (Allemagne) ; résistant ; militant communiste de Saône-et-

Loire.

Fils d'un vigneron, Henri Boulicault, employé SNCF à Chagny (Saône-et-Loire), fut membre du Parti communiste, secrétaire du syndicat CGT des cheminots de Chagny et trésorier de l'Union locale des syndicats ouvriers de Chagny.

Conseiller municipal de Chagny, il fut déchu le 29 janvier 1940 par le conseil de préfecture interdépartemental de Lyon. Arrêté le 14 décembre 1943 pour activité résistante dans le groupe FTPF Pierre Semard (il avait été incorporé le 1er août 1941), il fut déporté au camp de concentration de Buchenwald le 27 janvier 1944 et y mourut.

Henri Boulicault s'était marié en avril 1929 à Bouzeron avec Jeanne Pierre et fut père de trois enfants.

Bertrand Porcherot « Le Maitron » : Cheminots et Militants, un siècle de syndicalisme ferroviaire, sous la direction de Marie-Louise GOERGEN, Collection Jean MAITRON (Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Les Editions de l'Atelier, 2003

page 62



01/06/2008
1 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 211 autres membres