BROCHU Armand
BROCHU Armand
Né le 13 aout 1891 à Niort (Deux-Sevres) – Exécuté le 22 aout 1944 au Gué-à-Tresmes (Seine-et-Marne).
Embauché comme homme d’équipe à Poitiers par la Compagnie du Paris-Orléans le 7 juin 1919, Armand (Émilien) Brochu est muté au Blanc le 10 février 1920 comme facteur à l’essai. Il est licencié le 1er mai 1920 à la suite de la grande grève de ce printemps-la.
Ayant réintégré l’entreprise à une date inconnue, il est en 1944 facteur aux écritures à Choisy-le-Roi (Seine), ou il vit avec son épouse et leurs deux enfants.
Membre des FFI de cette ville, secteur sud, des le 18 aout 1944, il appartient également au mouvement Libération-Nord.
Le comité local de Libération de Choisy envoie 13 FFI, dont Armand Brochu et son fils Guy, assurer la garde d’un dépôt de l’Organisation Todt rempli de vivres et d’uniformes que son personnel a abandonné en urgence, car il souhaite éviter son pillage par la population démunie de tout.
Le 21 aout, les membres de la NSKK (NationalSozialistisches KraftfahrKorps) revenus dans la nuit au dépôt capturent par surprise les 13 résistants. Emmenés par camion à Congis-sur-Thérouanne, ils sont fusillés le 22 aout 1944.
Leurs corps sont retrouvés par hasard par un garde-forestier, dans un bois le long de la route départementale 405, hameau du Gué-a-Tresmes.
Armand Brochu a reçu la Croix de guerre, la mention « Mort pour la France » (1946) et le titre d’Interné résistant (22 décembre 1958).
La SNCF a gravé son nom sur la plaque commémorative de la gare de Choisy-le-Roi. Un monument en hommage aux 13 victimes a été érigé à l’endroit ou ils ont perdu la vie.
Hervé Barthélémy, Cédric Neveu
Sources : SNCF, CXXV.8 118 LM 110/2 ; SNCF, 118 LM 054/2 ; SNCF, 1999/004/MIDI/10/164 ;
SHD DAVCC, 21 P 430798 ; RM ; CGC ; La Résistance en Île-de-France, DVD-Rom AERI, 2004
page 283 Cheminots victimes de la répression 1940/1945 sous la direction de Thomas Fontaine, édition PERRIN / SNCF avril 2017
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ci dessous la notice du Maitron, redigée par Annie Pennetier, Françoise Strauss .
lien https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article176062
BROCHU Armand Émilien
Né le 13 août 1891 à Niort (Deux-Sèvres), exécuté sommairement le 22 août 1944 par des soldats allemands à Congis-sur-Thérouanne (Seine-et-Marne) ; cheminot ; résistant lieutenant FFI de Choisy-le-Roi (Seine, Val-de-Marne).
Fils d’Armand Brochu, commissionnaire, et de Rosalie Rainteau, sans profession, Armand Brochu s’était marié le 13 avril 1918 à Niort avec Marcelle Fort.Il était père de trois enfants Roger, Gisèle (Maignier) et Guy.
En juin 1919, il fut embauché comme chef d’équipe à Poitiers par la Compagnie du Paris-Orléans puis muté au Blanc (Indre) comme facteur à l’essai. Licencié le 1er mai 1920, suite à la grande grève, il fut réintégré à une date inconnue.
En 1944, il travaillait comme facteur aux écritures et habitait 13 avenue de Villeneuve à Choisy-le-Roi. Son fils Guy, le soir du 21 août 1944 au soir, et onze autres jeunes, furent volontaires pour aller garder une péniche et les entrepôts d’un dépôt de l’organisation Todt pas encore évacués par les soldats allemands, situés en bord de Seine, quai des Gondoles, à la limite de Choisy-le-Roi et de Villeneuve-Triage. Dans ces locaux étaient entreposés du matériel, des vivres (sacs de farine), des couvertures. Le Comité de libération qui avait pris la mairie le 19 août, en accord avec la gendarmerie, avait décidé de sa surveillance pour stopper un début de pillage dans ce contexte de pénurie.Un groupe de douze personnes avait été désigné pour la garde de nuit et pour justifier leur présence sur les lieux, il devait leur être fourni un brassard,le jeune Louis Luc chargé de cette mission ne put leur remettre.Les gendarmes français devaient effectuer une ronde toutes les deux heures mais elles n’eurent pas lieu. Armand Brochu alors qu’il recherchait son fils Guy, fut arrêté avec le groupe.
Ne les voyant pas rentrer, leurs familles, le Comité local de Libération et la gendarmerie les firent rechercher. Le 23 août des soldats allemands assurant le contrôle du pont, affirmèrent ne pas être au courant mais par contre, trois soldats de la péniche avaient vu des soldats de l’organisation Todt emmener ce groupe d’hommes en camion.Le 24 août "le commandant allemand a dicté et signé un certificat pour faire remettre les hommes aux gendarmes français". D’après le rapport de la Croix Rouge française du 31 août 1944, le dernier groupe allemand se trouvant à Choisy-le-Roi devait appartenir aux Pionniers, sur l’un des soldats allemands tués au pont de Choisy, le matricule Unité 36.837, retrouvé équivaudrait au secteur postal.
Dix jours plus tard, le maire de Congis-sur-Thérouanne signala à la mairie de Choisy-le-Roi qu’un garde forestier venait de retrouver treize fusillés recouverts de branchages dans un bois, au lieu dit du Gué-à-Tresmes où une compagnie de transport allemand en partance pour l’Allemagne avait séjourné dans le château. Le rapport de gendarmerie indique que la plupart des cadavres étaient vêtus de la tenue des PTT ; un brassard FTP dans une poche de l’un d’entre eux et un carnet portant plusieurs adresses de la région parisienne découvert sur Pierre Noël permirent d’identifier le groupe, aucun n’ayant de papier d’identité sur lui. Les corps, mains liées derrière le dos, avaient la nuque transpercée de balles.
Parmi les exécutés, il y avait Guy Brochu, André Alliot,Raymond Desgraupes, Jean Dilly, Claude Gallo, Henri Gavelle, Guy Germain, Camille Le Moal,Fernand Le Moal, Pierre Noël, Roger Pécard et Maurice Wolf.
Le 6 septembre 1944, les obsèques des 13 résistants eurent lieu au cimetière communal de Choisy-le-Roi.
Homologué sous-lieutenant FFI Choisy secteur-sud Libé-Nord et FFC-Fer, Armand Brochu a reçu la Croix de guerre, la mention -Mort pour la France- (1946), et en décembre 1958 le titre d’Interné-résistant IR.
La SNCF a fait gravé son nom sur la plaque commémorative de la gare de Choisy-le-Roi.
La municipalité de Choisy fit ériger une stèle à Congis et à chaque emplacement où étaient tombés les corps, une plaque de marbre avec un photo de chaque fusillé.
En août 2005, une sculpture d’Alex Garcia, montrant trois hommes vêtus de costumes simples, exprimant la surprise, a été dévoilée près de la mairie de Congis. Chaque année un hommage est rendu aux 13 fusillés à Congis.
Congis-sur-Thérouanne (Seine-et-Marne), 22 août 1944
Sources
SOURCES : DAVCC Caen 21P430798 . — Arch. Com. Choisy-le-Roi. — Hervé Barthélémy, Cédric Neveu, dir. Thomas Fontaine Cheminots victimes de la répression,Mémorial, 1940-1945, Perrin/SNCF, 2017 . — Site MémorialGenweb. — Le Parisien, 29 août 2005. — État civil en ligne cote 2 Mi 880, vue 45.
voir également ci dessous la notice consacrée à son fils Guy, fusillé avec lui .
BROCHU Guy, Gaëtan, René, Pierre
Né le 13 février 1925 à Poitiers (Vienne), exécuté sommairement le 22 août 1944 par des soldats allemands à Congis-sur-Thérouanne (Seine-et-Marne) ; manoeuvre ; résistant FFI de Choisy-le-Roi (Seine, Val-de-Marne).
Fils d’Armand Brochu, né à Niort, employé des chemins de fer, et de Marcelle Fort,née à Poitiers, sans profession, Guy Brochu, était domicilié chez ses parents à Choisy-le-Roi, 13 avenue de Villeneuve-Saint-Georges,. Il fut volontaire le 21 août 1944, avec onze autres jeunes pour aller garder une péniche et les entrepôts d’un dépôt de l’organisation Todt pas encore évacués par les soldats allemands, situés en bord de Seine, dans le quartier des Gondoles, à la limite de Choisy-le-Roi et de Villeneuve-Triage. Dans ces locaux étaient entreposés du matériel, des vivres (sacs de farine), des couvertures. Le Comité de libération qui avait pris la mairie le 19 août, en accord avec la gendarmerie, avait décidé de sa surveillance pour stopper un début de pillage dans ce contexte de pénurie.Un groupe de douze personnes avait été désigné pour la garde de nuit et pour justifier leur présence sur les lieux, il devait leur être fourni un brassard,le jeune Louis Luc chargé de cette mission ne put leur remettre.Les gendarmes français devaient effectuer une ronde toutes les deux heures mais elles n’eurent pas lieu. Armand Brochu alors qu’il recherchait son fils Guy, fut arrêté avec le groupe.
Ne les voyant pas rentrer, leurs familles, le Comité local de Libération et la gendarmerie les firent rechercher. Le 23 août des soldats allemands assurant le contrôle du pont, affirmèrent ne pas être au courant mais par contre, trois soldats de la péniche avaient vu des soldats de l’organisation Todt emmener ce groupe d’hommes.Le 24 août "le commandant allemand a dicté et signé un certificat pour faire remettre les hommes aux gendarmes français". D’après le rapport de la Croix Rouge française du 31 août 1944, le dernier groupe allemand se trouvant à Choisy-le-Roi devait appartenir aux Pionniers, sur l’un des soldats allemands tués au pont de Choisy, le matricule Unité 36.837, retrouvé équivaudrait au secteur postal.
Dix jours plus tard, le maire de Congis-sur-Thérouanne signala à la mairie de Choisy-le-Roi qu’un garde forestier venait de retrouver treize fusillés recouverts de branchages dans un bois, au lieu dit du Gué-à-Tresmes où une compagnie de transport allemand en partance pour l’Allemagne avait séjourné dans le château. Le rapport de gendarmerie indique que la plupart des cadavres étaient vêtus de la tenue des PTT ; un brassard FTP dans une poche de l’un d’entre eux et un carnet portant plusieurs adresses de la région parisienne découvert sur Pierre Noël permirent d’identifier le groupe, aucun n’ayant de papier d’identité sur lui. Les corps, mains liées derrière le dos, avaient la nuque transpercée de balles.
Parmi les exécutés, il y avait son père Armand Brochu. Les autres se nommaient :André Alliot, Raymond Desgraupes, Jean Dilly, Claude Gallo, Henri Gavelle, Guy Germain, Camille Le Moal,Fernand Le Moal, Pierre Noël, Roger Pécard et Maurice Wolf.
Le 6 septembre 1944, les obsèques des 13 résistants eurent lieu au cimetière communal de Choisy-le-Roi. La municipalité de Choisy-le-Roi fit ériger une stèle à Congis et à chaque emplacement où étaient tombés les corps, une plaque de marbre avec une photo de chaque fusillé.
Guy Brochu a reçu la mention « Mort pour la France » le 25 avril 1947, a été homologué sergent et décoré de la Croix de guerre.
En août 2005, une sculpture d’Alex Garcia, montrant trois hommes vêtus de costumes simples, exprimant la surprise, a été dévoilée près de la mairie de Congis. Chaque année un hommage est rendu aux 13 fusillés à Congis.
Congis-sur-Thérouanne (Seine-et-Marne), 22 août 1944
Sources
SOURCES : Arch. Com. Choisy-le-Roi. — DAVCC Caen, 21 P 718088 . — Sites internet. — Le Parisien, 29 août 2005. — État civil.
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