CARRÉ Jean Louis
CARRÉ Jean Louis
Mineur Facteur à CHATEAUROUX (36)
Date de naissance : 11 Septembre1924
Lieu de naissance : CHATEAUROUX (36)
Date de décès : 27 juillet 1944
Lieu de décès : GARGILESSE (36)
Circonstances : Fusillé
Homologué Lieutenant FTPF
Méthode de recherche Rail et Mémoire pour cette notice :
Relevé de la gare de CHATEAUROUX SITE internet http://creban.ifrance.com/repress/repallete44.html
Les exactions allemandes dans la région de La Châtre pendant l'été 1944
CANTON D'ÉGUZON
Commune de Gargilesse
Le 27 juillet dernier, une colonne d'environ 250 à 300 S.S. allemands, montés sur camions et autos-mitrailleuses, est arrivée simultanément vers 13 heures aux Minières, aux fermes de Château-Gaillard et de la Mothe et au village de Dampierre, avec l'intention avouée d'attaquer le maquis cantonné au Moulin Garat dans le ravin de la « Gargilesse » entre Dampierre et
Aux Minières, après avoir demandé où se trouvaient le moulin et la ferme de Château-Gaillard, les S.S. emmenèrent un otage pour leur indiquer le chemin : le jeune Bruneau Camille, âgé de 22 ans, qui, par la suite, a été retrouvé mort mitraillé.
À la ferme de Château-Gaillard qui avait été cernée par surprise, les S.S. arrêtèrent tous les habitants et cinq F.F.I. dont quatre gradés qui déjeunaient. Les F.F.I. furent groupés avec un domestique de la ferme et le gendre du métayer, emmenés dans la cour au bord d'une mare remplie d'eau, alignés le dos à la fosse, les bras levés, mains croisées derrière
Dans la soirée, ils furent confrontés avec les prisonniers allemands délivrés par les S.S. Les prisonniers étaient invités à désigner les habitants de la ferme soupçonnés d'avoir ravitailler le maquis.
Le soir, après avoir été interrogés par les Allemands, Chauvin Albert et Thomas Roger furent invités à s'éloigner. Les six autres furent mitraillés et, après leur mort, affreusement défigurés par leurs bourreaux.
En même temps, les S.S. mettaient le feu aux bâtiments d'habitation qu'ils avaient auparavant pillés et saccagés.
À la ferme de la Mothe, les Allemands emmenèrent le fermier Décheron Lucien, accusé par les prisonniers d'avoir porté des munitions au maquis du Moulin Garat. Son corps a été retrouvé le lendemain à un kilomètre de là, troué de plusieurs balles et couvert d'ecchymoses, les dents cassées, etc. Il avait été odieusement brutalisé avant d'être fusillé.
D'autre part, les S.S. qui occupaient Dampierre avaient requis un certain nombre d'habitants de ce village pour se rendre, avec des voitures, au Moulin Garat y ramasser les armes trouvées et les ramener jusqu'aux camions allemands sur lesquelles elles furent chargées.
Quelques-uns des hommes ainsi requis furent brutalisés sous prétexte qu'ils mettaient de la mauvaise volonté à exécuter la corvée qui leur était imposée.
Dans le courant de l'après-midi et dans la soirée, d'autres victimes étaient tombées fusillées ou mitraillées dans le ravin du moulin Garat. Ce sont les F.F.I. Bordat Pierre, Csali Vincent et Duris.
Prévenus à temps, les F.F.I. cantonnés dans le ravin avaient réussi à quitter le camp faisant ainsi échouer le but principal de l'expédition allemande : l'attaque du maquis du Moulin Garat.
(Source : Archives Nationales, F 41 - 394)
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