CIPIERE Fernand
CIPIERE Fernand
Chef de district à Maintenon (28)
Date de naissance : 1920
Lieu de naissance : INGRANDE sur LOIRE (49)
Date de décès : le 17 Août 1944
Lieu de décès : CHARTRES (28)
Circonstances : Tué au combat
Relevé de la plaque du monument aux morts de la gare de MAINTENON(28)
mémoires croisées d'hier et d'aujourd'hui écrit par le Centre Universitaire du Temps Libre de Maintenon et de sa région . aux éditions Maury, paru en 2001.
Source : Echange courrier avec sa fille Marie Hélène DESTRIAU CIPIERE et son frère Maurice CIPIERE
Hommage à Fernand CIPIERE
sur le site de son ancienne école
http://www.livet-histoire.fr/Fernand-Cipiere.html
et http://www.livet-histoire.fr/article231.html
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Fernand CIPIERE était Fils de cheminot.
Son père, était « chef sécurité » des circulations de train de la gare des Blotereau à Nantes, (résistant, il fut dénoncé puis arrêté au moment du procès des 50 otages, il fut libéré grâce à son fils cadet Maurice, frère de Fernand.)
Ancien élève de l'école Eugène Livet à Nantes de 1933 à 1938
Il était marié, et avait une fille, âgée de 4.5 mois lors de son décès.
« Lieutenant d'un groupe de résistance de la région de Maintenon, il transmettait des renseignements qu'il obtenait par son père, cheminot à Nantes, à un capitaine d'Angers qui les retransmettait à Londres. Ces renseignements concernaient les transports de troupes allemandes, stationnant dans l'ouest de la France, qui allaient être dirigées sur la Russie. »
Le 16 août 1944 lors des combats pour la libération de Maintenon, en tentant, avec d'autres cheminots de réparer un pont pour accélérer le passage des troupes américaines, il fut grièvement blessé et décéda à l'hôpital de Chartres le lendemain.
« En ce qui concerne les circonstances de sa mort, j'ai une lettre de mon grand-père relatant les dires de Monsieur Germain qui était propriétaire d'un hôtel à Maintenon (je ne sais plus lequel) et je vous en transmets un extrait:
"Monsieur le Maire, sur la demande des Américains alla demander à l'ingénieur des Ponts et Chaussées de faire le nécessaire pour réparer le Pont. Ce dernier refusa arguant:" Il y a du danger".
Monsieur le Maire devant ce refus et connaissant les relations de M. Germain avec Fernand, demanda à celui-ci d'intervenir auprès de Fernand. Ce dernier qui avait vu le pont et les dégâts répondit: " Donnez-moi 40 hommes et demain soir les Américains pourront passer.
Je sais aussi que, en Janvier 1950, il y a eu une session spéciale de l'Ecole des Chefs de District au Centre Voie et Bâtiment de la Folie à Nantes. Celle-ci groupait des Chefs de District en exercice à qui les circonstances dues à la guerre n'avaient pas permis de suivre les précédentes sessions et Fernand Cipière a été choisi comme parrain de la promotion. »
« Après avoir miné les ponts, les Allemands partent, probablement dans la nuit du 15 au 16 août. Seule une arche du Pont Neuf ( par la suite pont Cipière) au dessus du canal Louis XIV a été partiellement détruite.
Le 16 août, un groupe de volontaires, autour de Fernand Cipière, ingénieur, chef de district de la SNCF, entreprend la réparation sommaire du Pont Neuf à l'aide de traverses de chemin de fer.
Vers 10 heures, un camion bâché arrive de la direction de Chartres avec à son bord quelques militaires allemands armés (2 ou 5). L'un d'eux tient une grenade. Arrivés en vue du pont, il semble qu'une rafale de mitraillette soit tirée pour le faire dégager.
Fernand Cipière dit à ses compagnons de s'abriter dans la maison voisine. Il reste seul, sans arme, fait mine de s'opposer. L'Allemand lance la grenade qui le touche mortellement. Pas un FFI à proximité. Un seul arrivera de la place du Château, mais trop tard. Les Allemands disparaissent, ayant réussi à passer le pont avec leur camion ( ou après un demi-tour sur le pont). Conduit à l'hôpital de Chartres, Fernand Cipière y décédera le 17 août ».
Plaque et PONT CIPIERE à MAINTENON (Eure & Loir)
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