RAIL et MEMOIRE

RAIL et MEMOIRE

COUSAERT Paul

COUSAERT   Paul

 

Ouvrier ajusteur au dépôt de TOURCOING (59)

 

 

 

Date de naissance : 27 décembre 1921

Lieu de naissance : WATRELOS (59)

Date de décès : 22 Janvier 1945

Lieu de décès : LABAND (Silésie)

Circonstances : Exécuté lors d’une évasion

 

 

 

Méthode de recherche Rail et Mémoire pour cette notice :

 

Échange de courrier avec Léon COUSAERT,  son frère.

Article  de Laurent Thierry page 763 tome II du livre Mémorial de la FMD.

Site Internet de Watrelos http://www.villewattrelos.fr/resistance.html

 

 

 

 

Paul COUSAERT est né le 27 decembre 1921 à Wattrelos dans le nord

Il était et issu d'une famille de 4 enfants (1 frère et 2 sœurs) marié, sans enfants 

Fils d’un Cheminot chef de brigade au dépôt du Sapin Vert, Il était ajusteur mécanicien titulaire d'un CAP obtenu à l'issue de cours du soir … Après quelques années employé dans une petite entreprise de métallurgie il est devenu cheminot fin 39 et affecté à l'atelier du dépôt de Tourcoing pour l'entretien des locomotives..

 

 

Dès le début de la guerre il rentre dans la résistance et devient rapidement membre du réseau du « Capitaine Michel » qui dépend du réseau « SYLVESTRE BUKMASTER » du WAR OFFICE.

                                         

Paul Cousaert se distingue en particulier, dans la formation et le recrutement des groupes de résistance, il effectue de nombreux transports d’armes et d’explosifs parachutés.

 

Le  20 Décembre 1943, Il participe au sabotage du dépôt de locomotives de Tourcoing.

 

 à 21 heures, Paul COUSAERT avec 4 autres hommes, s’introduisent dans la lampisterie du dépôt de la gare de Tourcoing sur la commune de Wattrelos, dans le quartier du sapin vert ; ils placent leurs charges d’explosifs sur 11 locomotives, 2 vérins de levage et 6 machines outils dans l’atelier.

 Les dégâts sont considérables et la circulation des trains est gravement impactée pour les troupes d’occupations allemandes.

 

Il est arrêté à son domicile sur dénonciation le 22 Décembre 1943, il est soumis à de multiples tortures.

Déporté le 04 mai 1944 par le  convoi I 219, (84 hommes et 12 femmes)  vers la prison st Gilles de Bruxelles, puis vers la prison de GROSS STREHLITZ, la plus grande prison de Silésie, puis avec 11 autres hommes classés comme lui N&N, il est, en attente de jugement, pris en charge par la Gestapo qui le conduit au camp de Labant en Silésie, camp de travail destiné à participer à l’effort de guerre …..

 

le 22 janvier 1945, 2 jours avant l'arrivée des troupes russes, lors d'une tentative d'évasion avec deux autres détenus, il est froidement exécuté  par un lieutenant SS chef de la police à Laband, son corps et retrouvé le lendemain par un de ses camarades survivant et inhumé dans une fosse commune

 

 

 

Paul COUSAERT est titulaire à titre posthume de la croix de guerre 39/45 avec étoile d’argent

 

 

 

En mai 1944, 84 hommes et 12 femmes ont pu être recenses comme déportés de la prison de Loos-les-Lille vers celle de Saint-Gilles a` Bruxelles dans le cadre de la procédure « Nacht und Nebel »1.  Ils sont déportés dans le plus grand secret. La majorite´ d’entre eux doit rejoindre la Silésie pour être jugés, les autres doivent être exécutes en Allemagne ayant été condamnes à mort par un tribunal militaire de la zone rattachée. Ce sont trois transports qui acheminent les 4, 12 et 27 mai 1944, ces « NN » a` Bruxelles. Ils comprennent respectivement 59 hommes et 5 femmes, 17 hommes et 6 femmes, 8 hommes et 1 femme. Le plus souvent, les détenus de Loos les Lille sont conduits a` l’aube en camion vers la gare de Lille, puis embarque´ s dans des wagons a` bestiaux.

De Bruxelles, 80 d’entre eux sont transférés vers la prison de Gross Strehlitz en Silésie pour comparaître devant le tribunal spécial d’Oppeln, réservé aux « NN » de Belgique, de France du Nord et de Hollande. Depuis mars 1944, les déportés commencent à  affluer à la prison de Gross Strehlitz, la plus grande prison de Silésie ; c’est un immense complexe de bâtiments, situe entre la gare et le centre de la ville. Les Belges y sont les plus nombreux, suivis par les Français puis les Hollandais. La plupart de ces déportés, arrives tardivement en Allemagne, ne sont pas juges au moment de l’abrogation de la procédure en septembre 1944. Ils sont alors remis a` la Gestapo qui se charge de leur transfert en camp de concentration.

 

Parmi eux, au moins 59 hommes sont transférés au KL Gross Rosen le 30 octobre 1944 dans un convoi de plus de 900 déportés ; 45 d’entre eux ne rentrent pas de ce KL ni de celui de Dora ou` certains sont évacues en janvier-fevrier 1945.

 

 12 autres travaillent au camp de Laband où  les « NN », jugés ou en instance de l’être, sont mis à contribution dans des Kommandos de travail afin de participer a` l’effort de guerre

 

. Ces personnes ont été arrêtées pour leur activité dans la Résistance, dans les mouvements OCM et Voix du Nord, de nombreux réseaux d’évasions ou de renseignement comme Pat O’Leary et Kleber, des groupes de Francs-Tireurs et Partisans Francais. Les motifs invoqués par les Allemands sont        « aide a` l’ennemi », « activité communiste », « détention d’armes » ou « sabotage », qui sont ceux prescrits par le décret Keitel de décembre 1941. On peut citer par exemple des membres du réseau Sylvestre Buckmaster, dont le groupe de Michel Dewispelaere à Arras, démantelé au cours des grandes vagues d’arrestations qui frappent en particulier les mouvements Voix du Nord et OCM infiltrés par les Allemands. …

Page 763,764,  tome II  Livre mémorial de la FMD, d’après l’article de  Laurent Thierry

 



30/01/2009
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