RAIL et MEMOIRE

RAIL et MEMOIRE

DAIREAUX Philibert

DAIREAUX Philibert

 Employé SNCF à COUTANCES (50)

 

 

Date de naissance : 25 mars 1907

Lieu de naissance : ARNEVILLE sur MER  (50)

Date de décès : 1er juin 1944

Lieu de décès : SONNENBURG  (Pologne) 

Circonstances : Mort en déportation

 

 

Méthode  de recherche Rail & Mémoire pour cette notice :

 

CD-Rom « La Résistance dans la Manche », Collection AERI (2006) – Commentaire écrit par Cédric NEVEU

 

 

Domicilié à Coutances, marié et père de trois enfants, Philibert DAIREAUX est employé à la SNCF. Il lutte contre l'occupant allemand au sein du groupe Front national de Coutances, très implanté parmi les cheminots, et dirigé par Félix BOUFFAY. En juillet 1942, une terrible rafle décapite le Front national dans la Manche. Philibert DAIREAUX est arrêté par la Feldgendarmerie le 27 juillet 1942 à Coutances.

Internés à Saint-Lô, les résistants arrêtés sont jugés par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 722, siégeant du 15 au 18 septembre 1942. Philibert DAIREAUX est condamné aux travaux forcés à perpétuité alors que treize de ses camarades sont condamnés à mort puis fusillés. Transféré à Fresnes le 13 octobre 1942, il est déporté le 20 octobre 1942 dans le cadre de la procédure " Nacht und Nebel " vers la prison de Karlsruhe. Transféré à la prison de Rheinbach puis à celle Sonnenburg, il décède le 1er juin 1944



[Archives Michel BOIVIN et dossier de déporté résistant de Philibert DAIREAUX, BAMC]


Le camp de Sonneburg

 

Sonnenburg est une forteresse (ancien fort des chevaliers de Saint Jean) située en Pologne à 15 km de la frontière allemande, près d'un village appelé Slonsk, tout près de la ville frontière de Kostrzyn, l'ex Küstrin. Région assez déserte où la Vistule forme son delta. En 1832 l'administration du royaume de Prusse fait ériger là une prison d'état.

En 1932, la prison est fermée pour vétusté. Pour peu de temps : rapidement après l'incendie du Reichstag en février 1933, les prisons SA de Berlin débordent. La prison croulante est remise en service. Du 3 avril 1933 au 23 avril 1934 Sonnenburg fonctionne : c'est un camp de concentration de « première génération », appartenant à la SA. Il devient lieu de détention d'opposants politiques, particulièrement des communistes, mais d'autres aussi, comme Karl von Ossietsky et Erich Mühsam qui dès avril 1933 y font un séjour transformé en enfer par les SA. Sonnenburg acquiert la réputation d'un « enfer de torture » (« Folterhölle »).

Dès 1934, Rudolf Bernstein (1896–1977) dénonce dans un écrit anonyme de 32 pages paru à Zurich et Paris l'enfer de Sonneburg et y décrit les mauvais traitements, tortures et brutalités, sévices sexuels dont sont victimes les détenus.

Début 1934, lorsque les camps sont réorganisés, Sonnenburg redevient simple prison. Les renseignements manquent, mais la forteresse redevient camp de concentration lors de la seconde guerre, destiné semble t-il aux résistants « NN » de toute l'Europe occupée, et contrôlé par la SS.

Dernier acte sanglant : dans la nuit du 30 au 31 janvier 1945, des S.S. poursuivis par les troupes soviétiques, abattent les 819 détenus de la prison de Sonnenburg à la mitraillette et font sauter le bâtiment.

Source article http://www.encyclopedie.bseditions.fr/article.php?pArticleId=15  



30/12/2008
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