DRIFFORT Jean Marie
DRIFFORT Jean Marie
Chef de train à MOULINS (03)
Date de naissance : 03 juillet 1900
Lieu de naissance : TOULON SUR ALLIER (03)
Lieu de décès : MAUTHAUSEN
Date de décès : 30 Novembre 1943
Circonstances : Mort en déportation
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Méthode de recherches Rail & Mémoire pour cette notice
Relevé de la plaque SNCF de la gare de Moulins (03) .
Revue Notre métier N 24 du 20 juillet 1945
Centre Archives Historique de la SNCF Le Mans cote 118 lm 108
Livre mémorial de la FMD
Site Internet Mauthausen III
Site Internet AFMD de l'Allier > DRIFFORT Jean-Marie
http://www.afmd-allier.com/PBCPPlayer.asp?ID=568148
Mémoire de fin d'études de MIGNARD Margaux, Soutenu le 6 septembre 2011 Institut d'Etudes Politiques de Lyon Séminaire d'Histoire politique
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Jean Marie DRIFFORT est né le 3 juillet 1900 à Toulon-sur-Allier (03). Son père Louis est employé au télégraphe et sa mère Suzanne née BARDIN est sans profession.
Il se marie le 21 octobre 1922 avec Françoise X , le couple a un fils né en 1923 . La famille réside au 79 rue du Jeu de Paume à Moulins (03) .
Le 1 sept 1923 il est embauché à la SNCF, Il est syndiqué à la CGT avant 1939.en 1942 il est chef de train.
Résistant il fait partie du FN : (l'organisation de résistance communiste Front National de Lutte pour l'Indépendance et la Libération de la France à compter du 1er janvier 1942.)
Il est arrêté le 2 décembre 1942 à la gare de Moulins pour, selon la note des Archives SNCF « trafic frauduleux de voyageurs » , comprendre ; aide à l’évasion de prisonnier de guerre et de patriotes traqués par les Allemands… Et incarcéré à la prison de la Mal-Coiffée, à Moulins.
il est déporté par le convoi Numéro I.93. parti de Compiègne le 16 avril 1943 à destination du camp de concentration de Mauthausen où il arrive le 18 .
il est enregistré sous le numéro de matricule 26572 et après la quarantaine, il est designé pour le transport au Kommando de Wiener Neustadt. production en série d'éléments des fusées V2.
le 30 octobre 1943, il est transféré au Kommando de Schlier ou Redl Zipf.
Schlier ou Redl-Zipf: lieu d’implantation d'une usine secrète pour la production de carburant pour les fusées V2.
Il décède le 27 novembre à Schlier selon les archives de Mauthausen ou le 30 novembre 1943 / archives SNCF
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DRIFFORT Jean-Marie
http://www.afmd-allier.com/PBCPPlayer.asp?ID=568148
Source de la photo: Archives de la famille.
est né le 3 juillet 1900 au domicile de ses parents aux Bernachets à Toulon-sur-Allier (03). Son père Louis est employé au télégraphe et sa mère Suzanne née BARDIN est sans profession.
Incorporé le 17 mars 1920 il est affecté au 21ème Escadron du Train, puis au 121ème. Il participe à l'occupation de la Rhénanie du 18 mai 1920 au 21 février 1922. Il est démobilisé le 15 mars 1922.
Le 21 octobre 1922 il épouse Françoise PACAUD à Thionne (03).
Domicilié 79, rue du Jeu de Paume à Moulins (03) il est chef de train à la SNCF.
Il est syndiqué à l'Union Locale CGT avant 1939.
Il adhère à l'organisation de résistance: Front National de Lutte pour l'Indépendance et la Libération de la France à compter du 1er janvier 1942.
Selon l'attestation signée par Emmanuel MOSNAT dit «Le Chauffeur», adjudant commandant le détachement des cheminots FTPF de Moulins «Monsieur DRIFFORT Jean-Marie , chef de train SNCF à Moulins, était inscrit à mon groupe de résistance et il a participé à la rédaction, au transport, à la diffusion de tracts anti allemands, au collage nocturne d'affiches appelant les Français à résister, au sabotage des convois militaires allemands de passage à Moulins. Il a facilité l'évasion de prisonniers de guerre et de patriotes traqués par les Allemands en leur faisant franchir la Ligne de Démarcation de janvier 1942 jusqu'au jour de son arrestation motivée par ces faits le 2 décembre 1942».
Il est arrêté le 2 décembre 1942 à la gare de Moulins et est interné à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins où il passe quatre mois.
Le 16 avril 1943 il est l'un des 994 hommes à être déportés de Compiègne à Mauthausen où il arrive le 18 dans le convoi N° I.93. Il reçoit le matricule N° 26572 et après la quarantaine il fait partie des 38 hommes envoyés le 8 août au Kommando de Wiener Neustadt.
Wiener Neustadt: Kommando du KL Mauthausen. Ce Kommando situé dans l'usine "Rax Werke" à Wiener-Neustadt, en Basse-Autriche, connaît deux temps distincts. D'abord, le 8 août 1943, des détenus arrivent pour commencer la production en série d'éléments des fusées V2. Après les bombardements alliés, le camp est évacué le 17 novembre 1943, vers les Kommandos de Dora et Redl-Zipf. Ensuite, le 5 juillet 1944, de nouveaux détenus sont employés par la "Wiener Lokomotiv Fabrik" à la construction de tenders. Le camp est évacué le 1er avril 1945.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
Puis il est transféré le 30 octobre 1943 au Kommando de Schlier ou Redl Zipf.
Schlier ou Redl-Zipf: Kommando du KL Mauthausen. Ce Kommando est situé à Redl-Zipf, petit bourg agricole dépendant de la commune de Neukirchen-an-der-Vöckla, en Haute-Autriche. Les caves d'une brasserie réputée localement, se révèlent le lieu favorable pour l'implantation d'une usine secrète pour la production de carburant pour les fusées V2, mais aussi pour la construction d'un centre d'essais, capable de tester les performances de chaque réacteur, avant de les expédier par le train vers les zones de tir sur les côtes nord-ouest de l'Europe. "Schlier" est le nom de code secret du site, ouvert en septembre 1943 et évacué le 3 mai 1945.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
La mortalité va y être très élevée. En effet, sur les 38 hommes de ce convoi envoyés au Kommando de Schlier, 32 ne vont pas rentrer dont Jean-Marie DRIFFORT.
Il décède
- le 27 novembre 1943 à Mauthausen selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation
- le 27 novembre à Schlier selon les archives de Mauthausen sur Ancestry.com et JewishGen.org
- le 30 novembre selon l'état civil de Toulon-sur-Allier et de Moulins et le JO N° 71 du 24 mars 1989.
"Mort pour la France"
La carte de Déporté Résistant lui est attribuée à titre posthume le 24 juin 1953.
DIAC Clermont-Ferrand
Source du document ci-dessus: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.
Son nom figure sur la plaque à la gare de Moulins Quai N° 1.
Photos: AFMD de l'Allier.
Hommages posthumes:
Par décret en date du 5 octobre 1955 lui sont attribuées
- la Médaille Militaire avec le grade de sergent
- la Croix de Guerre avec Palme
- la Médaille de la Résistance
Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1 R 1920. 936.1559,
- Archives de la famille
- Archives de l'Union Locale CGT-Moulins avant 1939
- Archives du camp de Mauthausen sur Ancestry.com et JewishGen.org
- Archives Municipales de Moulins 5 H 80,
- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand
- Etat civil de Toulon-sur-Allier (03) et de Moulins (03)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mauthausen Le Troisième Monument Amicale de Mauthausen
- MemorialGenWeb site Internet
AFMD de l'Allier
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« Un cheminot moulinois sous les ordres de Mosnat va payer de sa vie son altruisme sans limite. Monsieur Driffort, chef de train à Moulins, participe à la rédaction, au transport, à la diffusion de tracts anti-allemands ainsi qu'au collage nocturne d'affiches appelant les Français à résister. Il prend part au sabotage des convois militaires allemands de passage dans la ville et facilite l’évasion des prisonniers de guerre et de patriotes traqués par les Allemands .
. Arrêté dès décembre 1942 par la Gestapo pour faits de résistance, Jean-Marie Driffort est interné, torturé puis déporté en Allemagne où il meurt à la suite de mauvais traitements infligés par l'ennemi. Décoré de la Croix de guerre avec étoile de vermeil, ce chef de train est cité selon ces termes élogieux :
magnifique patriote, membre de la Résistance intérieure française. Arrêté pour
faits de résistance le 2 décembre 1942, a été interné jusqu'au 10 avril 1943, puis
déporté le 21 avril 1943 dans un camp de concentration où il meurt glorieusement
pour la France le 30 novembre 1943 »
MIGNARD Margaux Quand la croix gammée empoisonne la fleur de lys : chronique d'une ville bourbonnaise écartelée à l'heure allemande (1940-1943) Mémoire de fin d'études Soutenu le 6 septembre 2011 Institut d'Etudes Politiques de Lyon Séminaire d'Histoire politique
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