RAIL et MEMOIRE

RAIL et MEMOIRE

GAGNIERE Gaston Hilaire

GAGNIERE Gaston Hilaire Fabien

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Cheminot, Ouvrier au dépôt de la Chapelle Saint Luc (10)

 

 

 

 

Date de naissance : 28 avril 1912

Lieu de naissance : à Courteranges (1O )

Date de décès : 27 aout 1944

Lieu de décès : LUSIGNY (10)

Circonstance : tué pendant les combats de la libération

 

 

 

 

 

 

Méthode de recherche Rail & mémoire pour cette notice :

Relevé Monument aux morts SNCF gare de Troyes 

Livre ; les bataillons de la jeunesse, d’Albert OUZOULIAS aux Editions Sociales

Site internet http://www.ladepechedelaube.org/article.php3?id_article=850

Tous nos remerciements à Jean Lefevre,   pour les articles , in  la dépêche de l’aube du jeudi 24 juillet 2008  / n° 983et 1030  

Manuscrit allocution de Gilbert Couillard prononcé sur la tombe de Gaston GAGNIERE en 2004.

 

Centre Archives Historiques de la SNCF Le Mans (en ligne) cote 118LM093/4  

 

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  Gaston GAGNIERE était Cheminot, il était cantonnier au dépôt TROYES en poste à la Chapelle St Luc.

Il était marié et père d’un enfant âgé de  6 ans en 1944.

 La famille résidait  à Courterange par Lusigny-sur-Barse dans l’aube.

 

Militant Communiste, il rejoint rapidement la Résistance et en 1943 il est Commandant d'un maquis FTPF à CHENY-LA GRANDE JARRONNÉE (Yonne) comprenant 250 hommes.

Il devient Commissaire aux Opérations Régionales des FTP de l’Aube .

 

Le 27 Août. 44, après la libération de TROYES ; Il est tué à Lusigny dans une embuscade.

 

 Une rue honore sa mémoire à TROYES 

 

 

 

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 Manuscrit de l’allocution de Gilbert Couillard prononcé sur la tombe de Gaston Gagnière en 2004.

 

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La dépêche de l’Aube n°982 par Jean Lefevre

Notre camarade Fernand Ibanez qui fut dirigeant départemental du PCF après la guerre nous rappelle la part prise par les communistes dans la Résistance.Il est aujourd’hui président de l’ANACR, comité du pays d’Othe. Il est également président de la section du Jura.

À son initiative eut donc lieu la journée anniversaire du 22 juin qui commémore le combat du maquis de Saint-Mards en Othe. Un monument se dresse à la Mivoie qui symbolise le courage des " gars du maquis " qui se sont battus avec leurs faibles moyens contre une division SS. Quelques centaines de héros confrontés à près de 2000 Allemands (toutes ses forces auboises déployées) qui eurent à subir de grosses pertes (208 morts dont 4 officiers supérieurs ainsi qu’un important matériel).

Ce maquis s’était constitué autour d’Alagiraude, de Marius Baudiot et de la famille Couillard (Bihel, sa femme et ses enfants). Ils organisèrent d’abord des parachutages (Les Cornées, la Lisière du Bois, le Champion, Vaucouard et même Echemines donc assez loin). De 22 résistants, ce maquis initial grossi des 30 BOA de Pierre Chuchu et des 25 hommes dirigés par Fernand Ibanez ( [1]) ( dit Nando) passa à près de 400 dès la mi-mai.

Grâce au courage et à une excellente organisation, la plupart des Résistants purent échapper de cet enfer, mais ils laissèrent sur le terrain 27 braves dont les noms sont gravés sur ce monument de la Mivoie.( [2])

Parmi ces hommes et ces femmes à qui la commémoration du 22 juin veut rendre hommage, on trouve Roland Nigond, Maurice Camuset, Gaston Gagnières (tué à la Libération), Georges Dheilly (mort au maquis), Betty Dié et son mari Georges Dié (abattu par un milicien à Epernay). Betty Dié fut maire communiste d’Estissac et chevalière de la Légion d’Honneur. C’est aussi pour honorer son souvenir que fut créé par Fernand Ibanez (frère de son second mari) le fameux " Chemin de la mémoire " qui part de Nogent-en-Othe jusqu’à l’emplacement du maquis. C’est là que de nombreux enfants de toutes les écoles (de Vendeuvre, Nogent, Aix, Troyes etc.) se retrouvent chaque année avec leurs professeurs.

Faut-il rappeler que sans la culture du passé, sans l’hommage rendu à ces combattants de l’ombre qui inventèrent la lumière de la liberté, il n’y a pas possibilité de construire une société juste. Pas de mémoire, pas d’avenir ! (à suivre)

La dépêche de l’Aube n°982

[1] La famille Ibanez est évidemment d’origine espagnole républicaine. Elle est installée au hameau deVaucouard.

[2] Parmi eux un Anglais Léon Mamoutov qui avait eu le temps de m’apprendre quelques mots d’anglais. Il mourut dans des conditions particulièrement héroïques. Après avoir abattu un groupe d’officiers allemands, il fut grièvement blessé. Il dissimula alors 2 grenades qu’il fit exploser au moment d’être achevé, tuant encore plusieurs ennemis.

 

 

 

 

Le maquis de St Mards

par Jean Lefevre La dépêche de l’Aube n°983

 

jeudi 24 juillet 2008

A la suite de mon article " Résistance et Pays d’Othe ", quelques précisions m’ont été apportées par les combattants eux-mêmes, témoins directs de ce valeureux maquis de Saint-Mards. Il s’agit des camarades Gilbert Couillard et Fernand Ibanez. Il m’a paru nécessaire d’apporter les corrections utiles pour respecter l’histoire et rendre un hommage plus juste à ces combattants. Des livres de témoignages ont été publiés ( [1]) qui n’ont pas tous la précision historique voulue et nous espérons qu’une histoire plus rigoureuse sera écrite un jour.

Le maquis de Saint-Mards fut attaqué le 20 juin au matin par une colonne allemande composée de prisonniers de guerre ukrainiens volontaires, commandés par quelques officiers SS. Trois traîtres français, Pigné, Debeaune et Kerseck ( [2]) servaient de guide. Les premiers éléments allemands arrivés par la route de Maraye, surprirent 6 maquisards et en tuèrent 4. Un autre détachement venu de la Belle Fayte attaqua les 13 hommes d’Hervé Mathieu. 7 maquisards furent tués parmi lesquels l’Anglais Léon Mamoutoff complétement haché par les mitrailleuses.

D’autres troupes surgirent ensuite venues de Vosnon qui prirent les résistants en tenaille sans réussir cependant à les anéantir ni à les vaincre. Le soir le bilan était lourd avec 27 patriotes tués dont quelques blessés achevés sur l’ordre de Pigné. Les Allemands de la 51e brigade du lieutenant Gelling et du 615e Ostbataillon du major Schramm avaient perdus une quarantaine d’hommes (et non 208) dont 5 à 6 officiers.

Grâce au commandement efficace de Baudiot (BOA), Chuchu, Ibanez et Couillard (et non Alagiraude), tous les maquisards purent effectuer un repli en bon ordre, vers d’autres maquis.

Ce sont quelques combattants de la veille (et non les gendarmes d’Aix, comme un rapport mensonger l’avait spécifié) qui revinrent fouiller les bois pendant plusieurs jours pour rassembler les victimes de ce combat qu’on peut qualifier d’héroïque. En effet, 267 maquisard ( [3]) subirent l’assaut d’une troupe expérimentée de plus de 1000 Ukrainiens et Allemands.

Ce combat historique du maquis de Saint-Mards-en-Othe (la Lisière des Bois), commémoré à juste titre par les Résistants qui ont créé le " Chemin de la mémoire " ( [4]), a reçu cette année une reconnaissance nationale grâce à la présence du sous-préfet, de l’ensemble des maires du canton et d’un nombreux public.

La dépêche de l’Aube n°983

[1] Roger Gallery " Le combat des obscurs " dont je m’étais inspiré est paru en 1996.

[2] C’est cet agent qui abattit Georges Dié à Epernay.

[3] 80 BOA de E.Baudiot, 150 FTPF de G.Gagnières, 37 FTPF de M.Camuset.

[4] Ce parcours qui traverse la forêt où eurent lieu les combats du 20 juin 44 fut créé à l’initiative de Fernand Ibanez dont la famille d’origine espagnole arriva en France vers 1917.

Cérémonies d’hommage aux Résistants tombés au maquis de la Mivoie.

Il est important que de nombreux camarades et amis se rendent à cette commémoration afin d’honorer les 27 patriotes morts pour libérer le territoire et rendre à notre pays les couleurs de la liberté. Parcours du " Chemin de la mémoire " créé par Fernand Ibanez.

Ce parcours traverse la forêt où eurent lieu les combats du 20 juin 44 pendant lequel 267 maquisards (80 BOA de E.Baudiot), 150 FTPF de G.Gagnière, 37 autres de M. Camuset) firent face à une colonne allemande de 1000 élèments composée surtout d’Ukrainiens, prisonniers de guerre, volontaires. Trois traîtres français, Pigné, Debeaune et Kerseck ( [1]) servaient de guide. Ils donnèrent en outre l’ordre d’achever les blessés.

[1] C’est cet agent qui abattit Georges Dié à Epernay

La dépêche de l’Aube n°1030 art de Jean Lefevre 



08/01/2015
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