GENVRIN Marcel
GENVRIN Marcel
Cheminot à ROUEN (76)
Date de naissance : 29 janvier 1902
Lieu de naissance : LE PIN (14)
Date de décès : 25 août 1942
Lieu de décès : AUSCHWITZ
Circonstances : Mort en Déportation
Enregistré à Auschwitz sous le matricule 45590
Méthode de recherche Rail & Mémoire pour cette notice :
Site (en sommeil) de Mémoire Vive
Né le 29 janvier 1902 au Pin (Calvados - 14).
Au moment de son arrestation, il est domicilié au 120 rue des Belges, à Darnétal (Seine-Maritime* - 76).
Il est cheminot (n° d'agent : 44303).
"Soupçonné de communisme", il est arrêté le 21 octobre 1941, lors de la grande rafle des adhérents communistes et syndicalistes de l'agglomération rouennaise**.
À une date restant à préciser, il est interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise - 60), Frontstalag 122 - Polizeihaftlager.
Il est déporté dans le convoi de 1125 otages "communistes" et 50 otages juifs qui part de la gare de Compiègne le 6 juillet 1942, en représailles d'actions armées de la Résistance.
Le 8 juillet 1942, il est enregistré à Auschwitz sous le numéro 45590 (sa photo d'immatriculation a été retrouvée).
Il meurt à Auschwitz le 25 août 1942, selon les registres du camp.
Source :
- Archives du secrétariat d'État aux Anciens Combattants et Victimes de Guerre, Caen.
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* Seine-Maritime : département dénommé "Seine-Inférieure" jusqu'en janvier 1955.
** Le "brûlot de Rouen" et la rafle d'octobre 1941 :
L'arrestation massive de plusieurs dizaines (1) de militants politiques et syndicaux - ou soupçonnés tels - a suivi de peu le déraillement d'un train de matériel militaire allemand sur la ligne Rouen-Le Havre, dans le tunnel de Pavilly, à 1500 m de la gare de Malaunay, le 19 octobre 1941 ; ce sabotage étant l'un des objectifs visés par le "brûlot" de Rouen (groupe mobile de la résistance communiste).
Néanmoins, les fiches d'otages des "45000" appréhendés dans cette période mentionnent que ces arrestations mettaient en application un ordre du Commandant de la région militaire A, daté du 14 octobre 1941. Ainsi, entre le 17 et le 25 octobre, il y eut le même type de rafles de "communistes" dans sept autres départements de la zone occupée.
Il est probable que ces arrestation aient été ordonnées pour assurer la saisie de communistes destinés à être placés sur les listes d'otages de cette région militaire. Tous les hommes appréhendés furent, en effet, remis aux allemands qui les transférèrent à Compiègne entre le 19 et le 30 octobre 1941.
44 des otages arrêtés ces jours-là dans le secteur de Rouen furent déportés dans le convoi du 6 juillet 1942. Beaucoup furent fusillés au titre de représailles dans les semaines qui suivirent.
(1) 150 selon "30 ans de luttes", brochure éditée en 1964 par la fédération du Parti Communiste de Seine-Maritime.
Fiche rédigée à partir des recherches de Roger Arnould, rescapé de Buchenwald, documentaliste de la FNDIRP, et de Claudine Cardon-Hamet, historienne de la déportation de répression.
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