GUILLAUME Georges
GUILLAUME Georges
Né le 20 octobre 1915 à Brou-sur-Chantereine (Seine-et-Marne) – Mort après son rapatriement le 19 juin 1945 à Aix-les-Bains (Savoie).
Après avoir exercé les métiers de serrurier et de boucher, Georges (Désiré) Guillaume entre à la Compagnie
de l’Est en octobre 1930, en qualité d’apprenti ouvrier-ajusteur au dépôt de Vaires (Seine-et-Marne). Là s’effectuera toute sa carrière, hormis de juillet 1934 à juillet 1937, période pendant laquelle il s’est engagé au 5e dépôt des équipages de la flotte en tant que quartier-maître mécanicien. Revenu à la vie civile, marié à Andréa Thébault en 1936, il reprend son poste d’aide-ouvrier ajusteur pour atteindre le grade d’ouvrier-ajusteur en septembre 1941. Cette année-là naît sa seconde fille. La famille réside avenue de la République, à Chelles.
Au début du mois de septembre 1942, la première brigade mobile régionale conduit des investigations afin de démanteler des cellules communistes clandestines. Plusieurs militants sont successivement arrêtés, dont un cheminot. Une perquisition opérée à son domicile et ses aveux permettent de connaître « l’organisation clandestine et terroriste » existant au dépôt de Chelles, probablement liée au Front national. Le nom de Georges Guillaume est alors cité. Le 14 septembre, il est interpellé par la police française. Remis aux autorités allemandes, il est emprisonné à la Santé puis, le 22 octobre, au fort de Romainville. Placé en détention de sécurité, il est transféré à Compiègne, avant sa déportation le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen (mat. 57956) dans le cadre de l’Aktion Meerschaum, qui vise à fournir de la main-d’œuvre servile aux camps de concentration. Affecté au Kommando Heinkel près d’Oranienburg, il est transféré à Dachau le 14 juillet 1944 puis dans le Kommando d’Augsbourg qui en dépend. Il est libéré le 29 avril 1945 par les troupes américaines. Rapatrié en France, très affaibli, Georges Guillaume s’éteint au centre de rapatriement d’Aix-les-Bains le 19 juin 1945.
Le titre de Déporté résistant lui a été attribué le 30 juillet 1953. La SNCF rappelle sa mémoire au dépôt de Chelles et à la gare de Vaires.
Stéphane Robine
Sources : SNCF, CXXX.7.1 118 LM 120/8 ; SNCF, CXXV.3 118 LM 109/2 ; SNCF, 1999/005/EST/156/3 ; SNCF, 2001/001/ATDIV/90/27 ; SHD DAVCC, 21 P 460134 ; AD Eure-et-Loir, 14 W 40 ; RM ; CGC ; FMD.
Livre : CHEMINOTS VICTIMES DE LA RÉPRESSION 1940-1945 MÉMORIAL PERRIN / SNCF
Crédit photo Aurélie Gosselin ( son arrière petite fille pour Rail et Mémoire)
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