LAGUERRE François
LAGUERRE François
Cheminot, Chef de halte à Duras Lot-et-Garonne
Date de naissance : 31mars 1910
Lieu de naissance : TOULOUSE Haute-Garonne
Date de décès : 08 avril 1944
Lieu de décès : TOULOUSE
Circonstances : Fusillé comme otage
Méthode de recherche Rail & Mémoire pour cette notice
Relevé de la plaque de MARMANDE 47 https://railetmemoire.blog4ever.com/marmande-47
article site internet Soumensac Duras Journal informel et irrégulier de Soumensac et de son canton http://soumensac.blogspot.fr/2009/04/il-y-65-ans-trois-resistants-de-duras.html par Jeanine Brisseau-Loaiza Professeur Université de Pau « Republication d'un article du 8 avril 2009 : 65ème anniversaire de l’exécution, à la prison Saint Michel de Toulouse de trois résistants de Duras : Jean Brisseau, Maurice Dubois et François Laguerre »
CAHLM SNCF Le Mans cote du dossier 118LM109/2
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François Laguerre est entré à la SNCF le 26 janvier 1937 . Il était marié, Sans enfant ; le couple résidait à la gare de Duras située à une quinzaine de kilomètres de Marmande dans le Lot-et-Garonne. Selon sa fiche SNCF, il fut arrêté 25 février 1944 pour un « motif inconnu ».
En fait il était résistant et Membre du réseau Buckmaster qui appartenait au S O E ,. « François Laguerre, chef de gare, était le chef du secteur de Duras du SOE, » François Laguerre a organisé aussi des transports (d’armes ?) par chemin de fer, il sera arrêté le 25 février, à la gare, ayant refusé d’interrompre son travail et de prendre la clandestinité au maquis.
Il fut fusillé le 08 avril 1944 vers 17h à la prison Saint-Michel de Toulouse,…
… . « On sait par les lettres à leur famille et en particulier celle très précise de François Laguerre à son père (AD de Toulouse, dossier Philippe de Gunzbourg), qu’à la suite d’un attentat à l’explosif près de Purpan, contre un tram portant des officiers allemands, le 1er avril 1944 (attentat commis en fait par la Brigade MOI Marcel Langer de Toulouse) et alors que Toulouse venait de recevoir son premier bombardement allié, ils ont été désignés (au sort ?) comme otages ; jugés coupables par un tribunal allemand très expéditif, le matin du 8 avril, puis ont été fusillés dans un groupe de 8 à 10 personnes vers 17 heures dans la cour de la prison, et enfouis le soir même dans la fosse » de Bordelongue dans la banlieue de Toulouse (31)
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article site internet Soumensac Duras Journal informel et irrégulier de Soumensac et de son canton
http://soumensac.blogspot.fr/2009/04/il-y-65-ans-trois-resistants-de-duras.html
« Les 3 résistants duraquois fusillés ont essentiellement participé à des parachutages d’armes et d’explosifs. Ils ont aidé à la formation des comités de réception avec d’autres résistants (en particulier communistes, et des jeunes échappés des chantiers de jeunesse ou réfractaires du STO, la plupart regroupés dans un maquis clandestin qui constituera en 1944 le bataillon de Duras, mais naît dés 1942 à l’initiative de René Duprat de Cazaugitat en Gironde), en préparant les terrains en forêt, en réceptionnant les parachutages, en transportant les containers avec des charrettes et le camion de Jean Brisseau., boucher-expéditeur, parfois aussi celui de Jean Dufour de Saint Jean de Duras, en prévoyant enfin les caches d’armes, connues des seuls responsables et du chauffeur du camion. François Laguerre, chef de gare, était le chef du secteur de Duras du SOE, et a organisé aussi d’éventuels transports par chemin de fer. Il semble ne pas avoir appartenu à un mouvement de résistance, comme mon père d’ailleurs ; M. Dubois par contre était communiste. Le contact avec le SOE semble s’être fait dès 1942 par Christophe (Louis Levy réfugié d’Alsace à Vicq Fezensac) qui était l’agent de liaison de Philippe de Gunzbourg du réseau Prunus; également par les contacts de Maurice Dubois avec la Loge de Monségur dont plusieurs membres sont également enregistrés dès 1942 sur les listes établies pour ce réseau après la Libération, enfin par un contact de François Laguerre à Saint Vivien de Monségur.
Le premier parachutage a eu lieu dans la nuit du 3 mars 1943, dans les bois de Navarre, au lieu dit Fontbouet, chez Lenoir dit-on aussi (message radio: « le maquereau est un poisson de mer »). Il concernait la réception d’explosifs destinés à « traiter » les poudreries de Bergerac et de Toulouse et fut organisé par le SOE pour le compte de Prunus, sous l’autorité de Philippe de Gunzbourg (alias Philibert) responsable de tout le secteur de la vallée du Dropt et en liaison avec le mouvement de résistance Combat dont le responsable local était Albert Cambon à Marmande qui deviendra le chef de l’Armée secrète gaulliste. Si la poudrerie de Bergerac connut plusieurs sabotages, l’action sur Toulouse échoua ; les explosifs parvinrent à Marcel Petit, directeur de l’école vétérinaire, mais l’infiltration d’un agent allemand dans l’usine, permit l’arrestation d’une vingtaine de personnes, le 12 avril 1943, au 22 rue des Pyrénées, dont le chef du réseau, le jeune lieutenant Maurice Pertschuk (Eugène), puis en un autre lieu, son radio Markus Bloom qui furent déportés et tués en Allemagne .
Ce fut la fin tragique du réseau Prunus à laquelle Philippe de Gunzbourg, absent de Toulouse, échappa, rejoignant Wheelwright et son chef le lieutenant-colonel George.R. Starr.
Les autres parachutages eurent lieu dans les bois du Duc, à Bonin, plus accessibles, au Cap de l’Homme à Lévignac, et à la Ragotte où eut lieu le 17 décembre 1943 une tragédie relatée ici-même par une survivante, Mme Yvette Ossard . Précisons qu’il n’y avait pas d’adhésion au SOE et qu’il est vraisemblable que seul François Laguerre ait connu son existence, car il a pu rencontrer en tant que chef de secteur, Philippe de Gunzbourg.
Par contre, tous écoutaient la radio anglaise car c’était indispensable, bien qu’interdit, pour connaître, dans les « messages personnels » le nom de code et l’heure du parachutage à venir.
… …
Le 8 avril 1944 (veille de Pâques) sont transportés les corps des 10 résistants jugés le matin par un « tribunal » allemand dont Jean-Roger Blancheton, Jean Brisseau, Maurice Dubois, François Laguerre et Roger Levy, fusillés vers 17h à la prison Saint-Michel de Toulouse, selon les lettres adressées aux familles et en particulier celle de François Laguerre donnant les détails horaires. -
. On sait par les lettres à leur famille et en particulier celle très précise de François Laguerre à son père (AD de Toulouse, dossier Philippe de Gunzbourg), qu’à la suite d’un attentat à l’explosif près de Purpan, contre un tram portant des officiers allemands, le 1er avril 1944 (atttentat commis en fait par la Brigade MOI Marcel Langer de Toulouse) et alors que Toulouse venait de recevoir son premier bombardement allié, ils ont été désignés (au sort ?) comme otages ; jugés coupables par un tribunal allemand très expéditif, le matin du 8 avril, puis ont été fusillés dans un groupe de 8 à 10 personnes vers 17 heures dans la cour de la prison, et enfouis le soir même dans la fosse.
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