LAUNAY Charles
LAUNAY Charles
Cheminot à SAINTES (17)
Date de naissance : 15 juillet 1893
Lieu de naissance : Paris
Date de décès : 3 septembre 1943
Lieu de décès : BIARD (86)
Circonstances : Fusillé
Méthode de recherches Rail &mémoire pour cette notice :
Relevé Plaque de Gare de SAINTES
Marié, 2 enfants.
Ancien combattant 14-18.
Chevalier de la Légion d'Honneur.
Responsable FTP de la région de Saintes.
Arrêté le 7 novembre 1940. Libéré.
Arrêté de nouveau le 16 juin 1943 et fusillé le 3 septembre.
Sources
les fusillés du mont valérien de Arsène Tchakarian Page 250
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Charles LAUNAY est né à Paris le 15 juillet 1893 à 8 heures du matin, il est le fils de Charles Marie LAUNAY , chaussonnier et de Victoire Henriette GUAIS , couturière , domiciliés au 22 rue de l'Odéon à Paris.
Bien que de la Classe 1913, il s'engage dans l armée le 02 février 1912 à Rochefort, il est affecté comme caporal au 1er RGT artillerie Coloniale ; en 1914, il se ré-engage pour la durée de la guerre dans un Régiment de Transmission télégraphique. Il est blessé le 1er sept 1915 au bras droit et subit une amputation, il est admis à la retraite militaire le 28 mars 1916, validée le 19 avril 1916, et se ré-engage une nouvelle fois pour la durée de la guerre le 06 juin 1916, il est alors affecté spécial dans un emploi d'instructeur télégraphiste puis affecté au camp de prisonniers de guerre allemands de Limoges le 03 janvier 1917 jusqu'à sa démobilisation après l'armistice.
Il commence sa carrière aux Chemins de Fer le 1 novembre 1919 à Paris au Réseau ETAT comme commis, puis est nommé rapidement employé.
Il se marie à Angoulême le 05 aout 1922 avec Lucette Jeanne VIGIER née le 08 mars 1899 à Paris, le couple a deux enfants, Jacqueline née le 13 janvier 1927 Et Rolande née le 09 octobre 1929 .
Le 26 novembre 1924, il est décoré de la Médaille militaire .
Selon le MAITRON, il « fut un des dix conseillers municipaux socialistes SFIO de Bois-Colombes (Seine, Hauts-de-Seine) élus le 12 mai 1925 sur une liste à direction radicale. Il démissionna de son mandat le 14 septembre 1926. »
Le 26 aout 1931 , il est muté sur sa demande au dépôt Matériel et Traction à Saintes.
En 1933 , il est proposé par sa hiérarchie de Saintes à un poste de responsabilité , il est refusé sans réel motif par la direction Régionale mais sa carrière professionnelle bien qu'irréprochable et gelée à cause de son engagement syndical et politique. Il écrit des articles « dans certains journaux locaux » .
Dans un courrier à la direction parisienne il s'en émeut, il est alors affecté à un poste de manutentionnaire et chargé de déménager des cartons dans un grenier.
En janvier 1934 il envoie un courrier au Ministre des Travaux Public et expose non sans humour sa situation, il souligne avec verve sa situation de blessé de guerre et signale que Courteline lui-même, n'aurait pas désavoué l'emploi d'un blessé de guerre « manchot », amputé du bras droit, à ce poste de déménageur !
Selon l'enquête de gendarmerie en date du 04 avril 1936 en vue de l'attribution du grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, il exerce la profession d'employé des chemins de fer de la Compagnie ETAT , bonne conduite , bonne moralité et honorabilité parfaite .
Il est nommé Chevalier de la Légion d'Honneur en date du 31 juillet 1936 ; et la remise de la décoration a lieu le 11 novembre 1936 lors de la prise d'armes à Saintes pour la commémoration de l'armistice.
En 1940 lors de l'arrivée des troupes allemandes, il participe immédiatement à la création des premiers réseaux de résistance locaux. Il devient Responsable Franc-Tireur Partisan sur le secteur de Saintes.
Arrêté une première fois le 7 novembre 1940. Il est relâché à une date inconnue, Il est arrêté une seconde fois le 15 juin 1943, condamné à la peine de mort par un tribunal allemand pour « favorisation de l'ennemi », le 26 aout 1943.
Il est fusillé le 03 septembre 1943 à la butte de Biard près de Poitiers dans la Vienne.
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