RAIL et MEMOIRE

RAIL et MEMOIRE

LELANDAIS Fernand

LELANDAIS  Fernand

 

Agent de Train  KRS à MIGENNES (89)

 

 

Date de naissance : 1er mars 1895

Lieu de naissance : CHERBOURG  (50)

Date de décès : entre le 2 et le 5 juillet 1944

Lieu de décès : A bord du train

Circonstances : Mort en Déportation

 Décédé dans le train du Convoi qui le menait vers le camp de DACHAU

 

 

Méthode de recherche Rail & Mémoire pour cette notice :

 

Relevé de la plaque commémorative de la gare de Laroche-Migennes (89),
Relevé de la plaque commémorative du 1er arrondissement EX située sur le palier du 1er étage de l'escalier A en gare de Paris-Lyon .

Livre Mémorial de la FMD page 1140 tome 2

Article de la revue Yonne Mémoire  N° 13 de NOV 2004 http://www.arory.com/fileadmin/images/Yonne_memoire/bulletin_13.pdf

Site Internet ¨ http://www.arory.com/images.htm

Site Internet : http://perso.wanadoo.fr/rue_du_petit_train/personnages/0-autres.htm

 

Déporté le 2 juillet 1944 par convoi I.240 dit « train de la mort » (2162 hommes), arrivé à Dachau le 5 juillet ; Décédé entre le 2 et le 5 lors du transport

 

 

 

24 février 1944 : Le sabotage ferroviaire du « Pont aux vaches »

Plus d'une quinzaine de sabotages sont effectués sur les voies ferrées du département pendant l'hiver 1943-1944. Dans la région de Migennes, le groupe F.T.P de Louis Riglet est particulièrement actif. Il effectue plusieurs sabotages sur la ligne Laroche-Nevers qui est moins surveillée que la ligne Paris-Lyon-Marseille.
        Le 24 février 1944, il réalise un sabotage à Cheny, au km 156.350 de cette voie ferrée, au lieu dit « Le pont aux vaches », entre les gares de Bonnard-Bassou et de Laroche-Migennes.
        C'est Fernand Lelandais qui signale vers 21h le passage d'un train de munitions suivi à peu d'intervalle d'un convoi de troupes et de matériel devant emprunter la voie stratégique du dépôt ferroviaire de Laroche-Migennes pour se rendre sur Châlon-sur-Saône. Louis Riglet met son équipe sur le coup et les conducteurs français du train, notamment Robert Lapert, sont prévenus.

 Le matériel de sabotage est entreposé chez le boulanger de Cheny, Abel Carré (arrêté le 30 mars 1944).
        Arrivés sur les lieux Henri Séguinet et Max Coët montent la garde aux deux extrémités, soutenus par des éléments du groupe F.T.P. Ferry (sans doute Gasset et Tupinier), tandis que Soupirot, André Bruchard et G. Laurent s'efforcent de déboulonner les éclisses. Les boulons résistent, les hommes s'énervent. Avec bien du mal, ils écartent enfin le premier rail, puis passent au second. Ils rencontrent les mêmes difficultés alors qu'un train se fait entendre. H. Séguinet ordonne le repli du groupe dans le bois tout proche. Le train passe sans problème.
        H. Séguinet ramène ses hommes sur les lieux. Ils reprennent le travail avant que ne vienne le train suivant. La tâche est plus aisée, sans doute grâce à la trépidation des wagons ayant secoué les éclisses ; le deuxième rail est enfin déboulonné.
        Arrivant sur les lieux, le mécanicien Robert Lapert ne ralentit pas. Il est 21h12. Le train de troupes et de matériel déraille. Les dégâts sont considérables : la locomotive est couchée, dix à quatorze wagons sont mis hors d'usage, des pièces d'artillerie et des véhicules divers gisent sur le chemin qui longe la voie. La circulation est interrompue pour une période indéterminée puisqu'il n'y a pas de grue pour relever la machine…
        Y a t-il des morts parmi les soldats allemands ? R. Bailly parle de « trente-cinq cadavres de militaires allemands [qui] furent retirés des décombres et le nombre de blessés fut très élevé si l'on en juge par les ambulances se succédant en direction de Joigny. ». Rien ne permet de le prouver car les Allemands bouclèrent le périmètre. Ni les témoignages du chef de gare, du chauffeur et du mécanicien, qui furent légèrement blessés, ni les rapports des autorités françaises ne permettent d'établir un bilan.

Sources : Archives départementales de l'Yonne : 1W 29, 1W 108, 1W 109 et 33J 11. Témoignage de Max Coët (2001). LAPERT R., La petite histoire de Cheny, manuscrit inédit. BAILLY R., La croix de St-André, A.N.A.C.R.-Yonne, 1981. BAILLY R., Si la Résistance m'était contée…, A.N.A.C.R.-Yonne, 1990. VINCENT A., La bataille du rail à Laroche-Migennes : de la Résistance à la Libération, Ed. de l'Armançon, 1996.

sources :   Arnaud Fouanon 

 

 

 

« Dès le lendemain de la Libération, de nombreux cheminots de Migennes, Laroche et Cheny, qui n'ont pas tous été des résistants très actifs, se joignent aux différents groupes de résistance. Une milice patriotique se constitue qui s'ajoute aux FFI et aux FTP. Armés, ces groupes vont pendant plusieurs jours se livrer à une « épuration sauvage. »

Dénonciations et demandes d'arrestations de collaborateurs et de trafiquants de marché noir affluent à la mairie de Migennes aussi bien qu'au domicile d'Alphonse Chanard  responsable de l'antenne migennoise du groupe Bayard depuis le printemps 1944 , dont le rôle va s'accroître durant ces journées. On arrête de nombreuses personnes, femmes, jeunes filles et hommes, accusés d'avoir collaboré avec l'ennemi. Vingt-sept hommes, dont un interprète du dépôt de Laroche-Migennes, ainsi que cinq employés de l'entreprise Chaptal accusés de vol sont arrêtés. Vingt-neuf femmes, dont la dénonciatrice de Fernand LELANDAIS cheminot migennois résistant, mort sur le chemin de la déportation… »



24/01/2010
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