MANGANE Antoine Marcel
MANGANE Antoine Marcel
SEMAPHORISTE à VOULEME (86)
Date de naissance : 24 septembre 1903
Lieu de naissance : SOUDEILLES (19)
Date de décès : 19 AOUT 1944
Lieu de décès : inconnu
Circonstances: Executé.
Méthode de recherche Rail & Mémoire pour cette notice :
Notre Métier de N° 82 de novembre 1946
« Arrêté le 19 aout 1944, aurait été transféré à Angoulême le 21 aout 1944 »
Site INTERNET http://www.cgcp.asso.fr/leblog/taize-aizie/la-tragedie-de-lisle/
Echange téléphonique avec son fils Guy et sa petite fille Sylvianne Giraud ; avec tous nos remerciements pour les renseignements et les photos que nous publions en fin d'article.
, Mangane Antoine, employé à la S.N.C.F. au passage à niveau de Chantemerle, père de sept enfants, qui avait invité les soldats de l’axe gardant la voie ferrée à rejoindre le maquis, fut arrêté. Emmené par la route de Ruffec, on n’a jamais trouvé trace de lui après son passage dans cette localité.
Après le départ de Monsieur Mangane, les allemands, qui recherchent les maquis, veulent faire parler Madame Mangane. Ils la brutalisent et la mettent en joue sous les yeux de ses enfants. Ils mettent à sac sa maison. Mais Madame Mangane ne fournit aucun renseignements.
extrait d un article du site ci dessus http://www.cgcp.asso.fr/leblog/taize-aizie/la-tragedie-de-lisle/
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Récit de Monsieur Mangane Guy, fils de Mangane Antoine ; qui tout enfant a vécu des moments terribles . Il évoque pour Rail & Mémoire, de très pénibles souvenirs.
Merci à lui et à sa fille .
« Mon père était pendant la guerre, employé de la S.N.C.F. Il avait en 1944, 41 ans. Il résidait au passage à niveau 261 de Chantemerle 16700 TAIZIE AIZIE où ma mère Mangane Berthe était garde barrière.
Nous étions sept enfants, alors âgés de 13 mois à 16 ans.
Le 19 août 1944, je revenais du bourg de Taizé Aizie avec mon frère Michel âgé de 8 ans et moi j’avais 10 ans ; A ce moment un véritable régiment d’Allemands et d’Hindous traversait au passage à niveau, ils venaient de Ruffec par la nationale 10, les Adjots (Charente) et repartaient vers Chauffour (Vienne) .
En même temps des gardes-voie allemands se trouvaient sur la voie ferrée, plusieurs d’entre eux sont entrés dans la maison et ont demandé à ma mère où était mon père, cela sans doute sur l’ordre des officiers du régiment qui passait.
Mon père, quelques jours auparavant, alors qu’il revenait de faire des courses à Ruffec, en longeant la voie ferré avait été surpris par le bombardement d’un convoi dans la forêt. Il s’était jeté contre un remblai et s’était blessé aux côtes.
Justement ce 19 août il était à Ruffec pour consulter un médecin.
Les Allemands, ne le voyant, ont fouillé la maison de fond en comble, menaçant ma mère et affirmant que mon père était un « terroriste », ils le croyaient complice des maquisards qui venaient de plastiquer la ligne dans la courbe près de la maison.
Les soldats du régiment ont continué leur chemin vers Chauffour. Ils ont alors arrêté beaucoup de gens, ils les ont fait mettre à genoux, les mains en l’air.
Prévenu par un collègue de travail, M. Augier, résistant également, mon père craignant pour sa famille, s’est décidé à revenir par la route, au lieu de prendre la fuite. Bien sûr, il est tombé sur les soldats du régiment et leurs prisonniers.
Quelqu’un parmi les soldats a crié « Voilà Mangane ! », et cela en français. Il a été immédiatement arrêté, et alors, les gens retenus ont été relâchés.
Cerné par des soldats l’arme prête, mon père est reparti vers Ruffec à pied, avec son sac à provisions et poussant sa bicyclette. Ma mère, mes frères et soeurs, nous sommes allés nous réfugier à Bel Air, près de Madrat, Chez Madame Renée Martin - résistante aussi, les Allemands ayant menacé de revenir pour nous massacrer tous.
On a toujours ignoré quel avait été le sort de mon père. A-t-il été déporté ? A-t-il été exécuté sur place et son corps enterré n’importe où le mystère reste toujours entier malgré toutes les recherches qui ont été faites.
Quelques jours après l’arrestation de mon père, un autre train a été bombardé. Il s’est arrêté au passage à niveau 261 de Chantemerle. Les Allemands sont entrés dans la maison, et ils ont tout cassé, éventré les meubles et la literie, pillé tout ce qui était possible et empoisonné le puit.
Antoine et Berthe MANGANE à leur domicile ,
au passage à niveau 261 de Chantemerle 16700 TAIZIE AIZIE
quelques mois avant le drame
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