MASSUYEAU Marcel
MASSUYEAU Marcel Georges, Ernest
Photo Coll R&M
Chef de district à Sainte Pazanne (44)
Date de naissance : le 26 novembre 1892
Lieu de naissance : FONTENAY LE COMTE (85)
Date de décès : 26 octobre 1944
Lieu de décès : Dachau (Allemagne)
Circonstance : Mort en déportation
Méthode de recherches Rail et Mémoire pour cette notice :
Relevé de la plaque de Nantes (44)
Relevé de la Plque de Sainte PAZANNE (44)
Livre Mémorial de la FMD page 953 tome 2
Mémorial de la déportation en L. I., J. P. Sauvage et X. Trochu.
A.D.L.A. : cotes 1694 W 14 ; 1 J 1004.
Ministère de la Défense : attestation de décès.
Contact Famille: Tous nos remerciements à sa fille Monique Chevrier Massuyeau, et à son petit fils Michel Gratas pour leur aide et les Documents et photos
Note rédigée par Carlos Fernandez de Rail et Mémoire.
Quand il se marie avec Alice Revol, le 12 février 1919, il est employé aux chemins de fer, à Vernon dans l’Eure (27) et occupe le poste de piqueur - voie. En tant qu’agent technique il seconde le conducteur de travaux et veille au bon déroulement de ces chantiers. Il est révoqué suite aux grèves de 1920 mais réintégré, par décision du 24 juillet 1924 dans le même emploi mais cette fois-ci à Paris-Montparnasse. Il gravit les échelons et devient Chef de District 1ère classe.
C’est le poste qu’il occupe quand il est muté, le 15 mars 1935, à Sainte-Pazanne en Loire-Inférieure (44).
Résistant, Il s’engage à partir de mai 1943 dans le réseau « Cohors - Astrurie » sous le pseudonyme de « Le Moineau » dirigé, pour son secteur, par Henri Guennec. Il est agent de renseignement de l’Armée Secrète.
A partir de mars 1943 le réseau scinde ses activités en trois éléments :
1 - Une action de renseignement : A.R.
2 - La création de l’Armée Secrète : A.S.
3 - Un groupe d’action immédiate : A.I.
Son emploi est stratégique pour les services de renseignements. C’est ainsi qu’il s’emploie à couvrir toute la zone géographique de la Basse-Loire. Mais, à partir de janvier 1944, le réseau commence à être démantelé, suite à des imprudences.
Par suite de recoupements d’interrogatoires d’agents de son réseau arrêtés avant lui, la gestapo et la police de sûreté allemande l’appréhende dans son bureau à Ste Pazanne, le 20 mai 1944. Il est interné à Lafayette, la maison d’arrêt de Nantes.
Le 08 juin 1944, il est transféré à Compiègne.
le 18 Juin 44 il est déporté par le convoi I 229 à destination de DACHAU, C’est un convoi de 2139 hommes dont un bon tiers provient de la centrale d’EYSSES. Le 17 juin tous les hommes sont regroupés au Camp C de Compiègne Royalieu et le matin du 18, embarqués dans un train composé d’une vingtaine de wagons à plus de 100 hommes par wagons.
Le 20 juin 1944. Il est enregistré sous le numéro de matricule 72466 à DACHAU. Il est ensuite transféré à FLOSSENBURG puis à Hersbrück* où il décède le 26 octobre 1944.
*Hersbrück « Aménagé entre mars et septembre 1944 sur un ancien terrain du service du travail allemand, à 30 km à l'est de Nuremberg, ce Kommando a été créé pour installer une usine souterraine fabriquant des moteurs d'avion. Le travail des détenus consiste à déblayer les roches, préalablement dynamitées, afin d'aménager les galeries. 10000 détenus environ sont passés par ce camp annexe, 4000 y sont morts. »
Motifs de l’arrestation inconnus : il « fait l’objet des meilleurs renseignements et ne s’est jamais fait remarquer au point de vue politique » in note du sous préfet de st Nazaire au préfet de Loire Inférieure en date du 29 juillet 1944
Marié, il était père de deux filles de 24 et 10 ans au moment de sa disparition.
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Après guerre, son épouse s’est vue délivrée deux attestations de reconnaissance à son mari décédé.
L’une signée par le Général américain Eisenhower qui fut Commandant en Chef du quartier général des forces alliées en Europe et l’autre par le gouvernement britannique ; ce qui est un fait rarissime
Le premier document exprime la gratitude du gouvernement des Etats unis pour « l’aide généreusement données à des aviateurs alliés tombés en France pendant l’occupation ennemie ».
Le second diplôme, signé par le Marechal de l’air TEDER apporte la « preuve indéfectible de la reconnaissance du gouvernement Britannique à tous ceux qui, comme vous, ont, au péril de leur vie, protégé, nourri et aidé des militaires de l’Empire Britannique se trouvant sur le sol de France pendant l’occupation allemande »
Il s’agit là d’un autre aspect des activités, si méconnues de Marcel MASSUYEAU .
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