PAUTREMAT Marcel
PAUTREMAT Marcel
Cheminot APPRENTI aux ateliers Quatre Mare Sotteville les Rouen (76)
Date de naissance :25 JUIN 1922
Lieu de naissance : inconnu
Date de décès : 30 juillet 1943
Lieu de décès : ROUEN (76)
Circonstances : Fusillé
Méthode de recherches Rail et Mémoire pour cette notice :
Cahier du Maine Libre N° 4 1er décembre 1944
Gontran Pailhès, Rouen et sa région pendant la guerre, 1939-1945 ; édition H. Defontaine, 1948.
Hommages aux fusillés et aux massacrés de la Résistance en Seine-Maritime, Rouen, 1992, p.65
Pierre Maury La résistance communiste en France, 1940-1945: mémorial aux martyrs communistes ; ed le Temps des cerises
http://www.rouen-histoire.com/Biographies/Bio_Fich.php?id=2418
Marcel Pautremat, de Rouen, 49 bis, rue Chasselièvre, né en 1922, Cheminot, membre du PCF, il rejoint
Une Rue des Frères Pautremat à ROUEN
Marcel Pautremat, était cheminot de Sotteville-lès-Rouen, ateliers de Q. M.
Tous les cheminots de cette région, actuellement à Château-du-Loir, l'ont bien connu. Beaucoup étaient dans le même groupement de Résistance.
Les Allemands l'ont fusillé le 30 juillet 1943.
Rouen, le 30 juillet 1943. Chère Maman, chers Frères,
Je vous envoie ce petit mot pour vous mettre au courant de la sentence du tribunal, devant lequel je suis passé vendredi dernier 23 juillet. Le verdict est un peu sévère, car je suis condamné à la peine de mort. L'exécution aura lieu dans une heure, mais ne vous en faites pas, je ne tremble pas, vous n'aurez pas à rougir de moi, bien au contraire, vous pourrez marcher la tête haute.
Je regrette de partir ainsi, sans vous avoir revu encore une fois, mais enfin ce n'est rien, nous nous reverrons dans l'autre monde : surtout ne pleure pas, ma petite maman chérie, je t'ai. déjà causé tant de souci et de misère et voilà que maintenant je te plonge dans le chagrin et les deuils. Surtout, ne pleure pas, car tu sais, je n'ai pas peur ; je ne souffre pas et je voudrais qu'il en soit de même pour toi ; quant à mes frères, qu'ils soient fiers de moi, ils en ont le droit, qu'ils fondent de belles familles et en un mot, qu'ils se conduisent toujours en hommes.
Je ne peux exprimer sur cette feuille tout ce que je ressens en vous quittant, vous, ma petite maman, mes frères, toute la famille, les camarades, et j'adresse à tous un dernier au revoir...
MARCEL.
Ci-joint Une mèche de cheveux, c'est le seul souvenir matériel que je puisse vous laisser ; encore une fois, je vous le répète, je n'ai pas peur. je ne tremble pas et je voudrais, je vous en supplie, qu'il en soit de même pour vous
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