PAYE Francisque
PAYÉ Francisque
Cheminot à VALENCE 26
Contrôleur Technique Principal
Sous Chef de Gare à Valence
Date de naissance : 01 mars 1904
Lieu de naissance : BELLAY ( Ain )
Date de décès : 20 aout 1944
Lieu de décès : SAINT GENIS LAVAL (69)
Circonstances : Fusillé
Méthode de recherche Rail & Mémoire pour cette notice :
Relevé de la plaque de gare de valence 26 https://railetmemoire.blog4ever.com/blog/lire-article-203016-793603-valence__26_.html
Recoupement avec Monument aux morts : Ville de VALENCE, Mention Mort pour la France
Relevé du monument de Saint Genis Laval 69 ; Caveau de Martyrs
Site internet AD RHONE Rubrique MONTLUC http://archives.rhone.fr/
Photo Coll Familiale / Site généalogique Recherche sur le net
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Francisque, Philippe PAYÉ est né le 01 mars 1904 à Bellay dans l'Ain . il était le fils de Auguste et de Marie Gabrielle ABRY .
Il était marié à Germaine Chevassus , le couple avait un enfant René né en 1926 ; la famille résidait au 77 rue Faventines à Valence dans la Drome .
Francisque PAYE était cheminot à Valence, embauché le 01 mai 1925, il était Contrôleur technique principal. .
Il était Résistant, membre du réseau de sauvetage des aviateurs alliés abattus en France , principalement américains, AKAK .
il fut arrêté sur son lieu de travail le 18 juillet 1944 par la Milice .
Son fils âgé de 17 ans fut également arrêté (libéré le 10 août 1944). En un premier temps incarcéré à Valence, il fut transféré au fort Montluc à Lyon.
Sa famille sans aucune nouvelle, le crut d'abord déporté en Allemagne.
Il fut fusillé le 20 août 1944 à Saint Genis Laval près de Lyon , avec 120 autres résistants .
les corps des suppliciés furent ensuite jetés dans un brasier et ce n est que quelques jours après la Libération que son sort fut connu avec certitude .
Extrait du Discours du 22 août 2010
« Massacre du Fort de Côte Lorette le 20 août 1994 »
66ème anniversaire de la commémoration du 20 août 1944
Discours de M. Roland Crimier Maire de Saint Genis Laval
Texte integral dans http://www.mairie-saintgenislaval.fr/fileadmin/stgenis/Divers/Discours_Maire_22_ao_t_2010.pdf
« Le 20 août 1944 est sans aucun doute la date la plus sombre de l'histoire de Saint-Genis-Laval et de la région lyonnaise.
Les faits, vous les connaissez mais je crois qu'il est important de les rappeler par devoir de mémoire et de vigilance. Et d'ailleurs, être ici aujourd'hui montre bien combien
nous sommes déterminés à transmettre aux générations futures, la connaissance des pages noires de notre histoire pour que plus jamais cette folie meurtrière ne se reproduise.
Rappelons-nous, nous sommes le dimanche 20 août 1944. Il fait beau, comme aujourd'hui. Il est 7 h 30 du matin et 120 prisonniers du Fort de Montluc à Lyon sont tirés de leurs cellules et réunis dans la cour. Ils sont attachés et entassés dans des véhicules avant de
prendre la route de Saint-Genis-Laval. Escortés par cinq ou six voitures, ils arrivent vers 8 h
30 sur la place Jaboulay. Plusieurs Saint-Genois suivront des yeux avec inquiétude ce convoi. Il faut dire que des prisonniers leur montrent, aux vitres des véhicules, leurs mains ligotées�
Puis ils empruntent la montée de l'observatoire qui deviendra plus tard, à juste titre, la rue des Martyrs.
Ils arrivent au Fort de Côte Lorette. La maison du gardien est vide� les deux cars pénètrent dans la cour. Par groupe de six, les prisonniers sont extraits des cars, conduits au premier étage de la maison vide et abattus à coup de feu. Ensuite, les corps sont arrosés d'essence et la maison dynamitée� De cette maison, il ne reste qu'un bout de mur symbolique sur lequel sont posées des plaques à la mémoire de ces Hommes et de ces
Femmes.
Ici le temps s'est figé dans l'horreur et ce temps de recueillement est fondamental pour lutter contre l'oubli. Ne pas oublier ces évènements tragiques dont ce lieu a été l'arène, ne pas oublier ces 120 martyrs desquels, par le souvenir, nous nous rapprochons chaque année.
Ces morts ne furent pas les victimes accidentelles d'un combat sans merci. Ces morts ne furent pas tués par erreur. Leur mort ne fut pas la conséquence d'un mouvement de panique face au danger.
Les victimes de Saint-Genis-Laval furent assassinées de sang-froid, avec méthode. C'est un crime. Ce crime fut décidé, organisé, planifié dans le cadre d'une politique de terreur. Il ne s'agissait pas alors de combattre, il s'agissait de terroriser. Il ne s'agissait pas de se
défendre, il s'agissait de faire un exemple, le plus horrible, le plus atroce, le plus insoutenable qui soit. Que s'est-t-il passé dans la tête de ces soldats, de ces hommes qui brusquement semblaient perdre toute humanité, semblaient ne plus éprouver aucun sentiment, aucune émotion ? Ces hommes n'étaient plus des Allemands, plus des Français non plus pour certains d'entre eux. Ils n'étaient plus des soldats. Ils n'étaient simplement plus des Hommes. Ils étaient des bourreaux au service d'une idéologie funeste.
Aujourd'hui, il n'est pas question de rester prisonniers du passé ou de se figer dans une commémoration officielle et respectueuse.
Le souvenir tragique de ce 20 août 1944 n'est pas une simple leçon d'Histoire, c'est avant tout une leçon d'humanité car on comprend mieux ce que peut signifier le mot « humanité » quand on le confronte à l'inhumanité absolue, comme on comprend mieux ce
que veut dire la « civilisation » et pourquoi il faut la défendre quand elle se trouve confrontée à la barbarie la plus totale.
MALRAUX disait des Résistants : « ils se battaient pour cette fierté mystérieuse dont ils ne savaient au fond qu'une chose, c'est qu'à leurs yeux la France l'avait perdue. »
C'est en se souvenant d'événements comme ceux qui se sont produits ici que nos enfants sauront qu'il ne faut pas transiger avec le totalitarisme ou le fanatisme qui transforment des Hommes en bourreaux aveugles. C'est en se souvenant d'événements comme ceux qui
se sont produits ici, que nos enfants sauront où est leur devoir moral et citoyen.
Gardons-les aussi de ces discours entendus ces dernières semaines qui stigmatisent « l'Autre » ou une « communauté » comme cause de certains maux. Ce n'est ni républicain, ni humaniste et cela heurte notre conscience de citoyen, de libre penseur, de croyant ou tout simplement d'Homme libre grâce aux sacrifices de ceux que nous honorons aujourd'hui.
Comme le disait tout récemment un ancien premier ministre :
« Les lois ne doivent pas être de circonstance et attention aux exagérations peu compatibles avec nos valeurs fondamentales. » Ils apprendront ainsi qu'une Nation, c'est avant tout
une volonté de vivre ensemble qui se transmet de générations en générations. Il apprendront aussi que c'est un long parcours...
Parcours parsemé de joies, de fiertés, de douleurs et de peines partagées. C'est aussi un idéal commun, des valeurs, une forme de civilisation. C'est au nom de cet idéal humain, de ces valeurs, de ces droits et devoirs, de cette idée de la civilisation que tant de Français
dans l'Histoire ont consenti tant de sacrifices, versé tant de sang et de larmes.
Parcours tellement difficile aussi à l'image de cette longue guerre européenne et finalement mondiale qui, pendant des siècles, n'a engendré que malheur avant que l'Europe ne décide de s'unir pour se tourner vers l'édification d'un sens commun, même si tout
est encore perfectible pour que l'Homme y trouve pleinement sa place.
Voilà pourquoi je suis tellement attaché à l'idéal européen, à la préservation de l'amitié franco-allemande malgré l'atrocité de ces deux guerres où la civilisation européenne avait failli être anéantie.
Souvenons nous que notre voix compte, que notre témoignage importe, que c'est l'exigence de notre conscience qui a le pouvoir de conjurer la propension au mal, et qu'il nous appartient à ce titre de nous élever aujourd'hui, demain, partout, contre la violation
des droits de l'homme. Il est grand temps de réconcilier tous les peuples, les nations, les religions.
Cessons de vouloir tout opposer et construisons ensemble notre avenir et celui de nos enfants et petits enfants dans le respect des différences.
Nous le devons à ceux qui reposent ici. Ils étaient tous différents... mais unis par un même idéal.
Ils sont aujourd'hui présents à nos cotés. Ils sont encore vivants par le message qu'ils nous délivrent.
Ne l'oublions jamais !
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