PIRON Pierre
PIRON Pierre, Baptiste, Henri
Photo Coll Pierre Piron pour R&M
Menuisier à la gare de NANTES (44)
Date de naissance : 06 avril 1914
Lieu de naissance : Nantes (Loire-Inférieure)
Date de décès : 08 juillet 1944
Lieu de décès : Melk (Autriche)
Circonstance : Mort en déportation
Méthode de recherches Rail et Mémoire pour cette notice :
- Relevé de plaque en gare de Nantes et gare de triage Nantes-Blottereau.
- Contact famille: Tous nos remerciements à son fils Pierre Piron pour son aide et les documents et photos
- Livre Mémorial de la FMD , page 401 tome 2
- A.D.L.A. cotes 1694 W 14 et 27 J 50.
Note rédigée par Carlos Fernandez correspondant Rail et Mémoire
Pierre PIRON entre comme menuisier, à la SNCF, en juin 1937. Il est domicilié rue de la petite roche à Chantenay, Nantes, il est marié et père de sept enfants.
les époux Piron se lient d’amitié avec leurs voisins, Margueritte Braud et son fils Alphonse. Celui-ci est instituteur communiste actif et connu dans leur quartier.
Avec 7 enfants la famille Piron change de quartier pour s’installer à Doulon dans une grande bâtisse qu’elle nomme « Le Manoir ». Ce bâtiment qui accueille dorénavant 2 familles est relativement isolé ce qui permet d’héberger des aviateurs anglais. Pierre et Elisabeth Piron ouvrent volontiers leur « Manoir » à des républicains espagnols « logés » dans une dizaine de wagons stationnés à côté de chez eux et travaillant sur les voies ferrées.
L’instituteur Alphonse Braud est arrêté le 23 juin 1941 (1) sa mère qui est aussi une femme de conviction et résistante dès la première heure rencontre régulièrement les époux Piron.
Les enfants l’appellent « Tante Margot ». C’est elle qui fait entrer Pierre Piron au Front National - F.T.P. le 1er août 1943. Il devient agent de secteur pour le Grand-Blottereau et Doulon. Pierre participe, avec la complicité de son épouse à la diffusion de tracts et héberge des militants clandestins ou illégaux. Il est aussi l’auteur, avec un petit groupe, de plusieurs sabotages. Mais, la solidarité dans le couple atteint sa limite quand Elisabeth découvre deux pistolets cachés sous une pile de linge sale dans la buanderie. C’est ainsi que le « Manoir » ne servira plus de planque d’armes.
Suite aux bombardements de septembre 1943 qui ont fortement touché le quartier, la famille Piron émigre chez la grand-mère à La Rousselière en Vertou (Sud Loire). C’est là qu’il est arrêté par la police allemande le 3 mars 1944 avec, circonstance aggravante, des tracts clandestins dissimulés sous ses vêtements. Au même moment un autre cheminot résistant du Blottereau, Sylvain Jamet, (voir cette notice ) subit le même sort.
Pierre et Sylvain sont internés au camp de Royallieu le 6 mars 1944. Il est déporté le 6 avril ar le convoi I 199 ; 1489 hommes, résistants pour la plupart, quittent le camp pour rejoindre à pied la gare de Compiègne située à plus d’un kilomètre. Ils font partie du dernier et plus important convoi direct de Compiègne à Mauthausen. Une douzaine de wagons à bestiaux compose le train. Le voyage est épouvantable. Il dure 3 jours et 2 nuits, sans nourriture et dans le froid.
A leur arrivée à Mauthausen où il est enregistré sous le numéro de matricule 62980, Pierre et Sylvain sont dirigés dans le camp annexe de Melk. Le 8 juillet 1944, Pierre Piron décède suite à des bombardements américains qui font plusieurs centaines de morts. Son ami Sylvain Jamet décèdera dans ce camp le 22 janvier 1945.
(1) Alphonse Braud sera déporté par le convoi du 06 juillet 1942 dit « des 45000 », à Auschwitz et y décède le 17 septembre 1942.
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