RAVELLE CHAPUIS Gaston
RAVELLE-CHAPUIS Gaston
AIDE OUVRIER à CHAGNY (71)
Date de naissance : 21 decembre1910
Lieu de naissance : BOURGNEUF aujourd hui MERCUREY (71)
Date de décès : 1er JUIN 1944
Lieu de décès : ELLRICH(Allemagne)
Circonstances : Mort en Déportation
Enregistré sous le matricule 44898
Méthode de recherche Rail & Mémoire pour cette notice :
Témoignage et Documents envoyés par son fils Michel
Notre Métier de N° 82 de novembre 1946
Livre Mémorial FMD
Mise à jour du 14 Mai 2011
Photos
Documents transmis par son fils Michel
Certificat de validation FFI (cliquez sur ce lien)
Acte de Naissance (cliquez sur ce lien)
son témoignage :
mon Père a été arrêté par les Allemands à son domicile de Puligny-Montrachet (21)une nuit de décembre 1943, blessé par balle à la cuisse lors d'une tentative d'escapade cette même nuit. Rattrapé, il fut transféré au camp de Royallieu de Compiègne après un court séjour, sans doute pour interrogatoire, à la prison de Chalon sur Saône (71). Il a ensuite été envoyé au camp de déportation de Buchenwald puis dans les annexes de Dora puis Ellrich où il serait décédé des suites de mauvais traitement et de sa blessure certainement mal ou pas du tout soignée, le 1 juin 1944. Son N° matricule est bien le 44898. Je recherche des contemporains qui auraient partagé une partie de sa vie mais il est surement trop tard, je suis attentif aux récits ou écrits d'"historien" qui aurait eu connaissance de son vécu, ses 4 enfants encore en vie ont soif de cette connaissance car il nous est difficile de faire le tri entre le vrai et l'approximatif.
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Gaston Ravelle-Chapuis est né le 21/12/1910 à Bourgneuf-Val d'Or, aujourd'hui commune de Mercurey. Employé du Chemin de Fer à Chagny, il s'est engagé dans la Résistance en 1943 dans le groupe de FTPF « Pierre SEMARD » Avec ses camarades de combat, il a participé aux sabotages de convois ferroviaires allemands qui ont eu pour conséquence d'immobiliser le trafic et dont certains ont fait de nombreuses victimes.
Ces actes ont provoqué son arrestation par les allemands, à son domicile de Puligny-Montrachet, dans la nuit du 13 au 14 décembre 1943. Il pressentait cette arrestation. Il avait déposé des fagots de sarment de vigne sous sa fenêtre de chambre, à l'étage, et il dormait habillé. Lorsque les allemands ont surgit dans la maison, il a sauté sur ces fagots et tenté de s'échapper vers les collines proches, mais il a été victime de blessure par balle à la cuisse.
Les allemands l'ont alors capturé. Il laissait son épouse Fanny,dite Lucie, 32 ans, seule avec ses 5 enfants : Jean, 12 ans ; Denise, 8 ans ; François, 6 ans ; Marcel, 3 ans ; et Michel RAVELLE-CHAPUIS, 7 mois. Gaston était alors âge de 33 ans.
Conduit à la prison ou au Commissariat de Police de Chalon sur Saône pour interrogatoire. Il est envoyé à Compiègne au camp de Royallieu.
Le 27 janvier 1944, il est déporté avec 1582 autres détenus par le convoi I 173 * à destination du camp de concentration de BUCHENWALD où il est enregistré sous le numéro de matricule 44898.
Dans le livre de Jorgue SEMPRUN, « le Grand Voyage » il relate ce convoi ; un film bouleversant en a été adapté.) En février ou Mars 44 , il fait partie des 697 français transféré à DORA pour un Kommando chargé de la construction des baraquements à l'extérieur du Tunnel, si les déportés n'y sont pas affectés en priorité au creusement, la mortalité y est tout de même élevée . En mars il est affecté à ELLRICH tenant et aboutissant des tunnels creusés et aménagés par les déportés pour l'assemblage des fusées V1 puis V2, les armes secrètes d'Hitler, sous la torture, dans le froid, en sous nutrition, abattus par la dysenterie et les interminables appels de nuits qui pouvaient durer des heures, sous la neige ou la pluie vêtus de leur seule tenue rayée de déporté, simple tissu de toile . Les travaux forcés étaient aussi leur quotidien dans les mêmes conditions climatiques. Quand cela leur était possible, ils dormaient, parfois à plusieurs, sur un châlit, lit sommaire de planches de bois sur plusieurs niveaux, paillasses infestées de puces et de poux. L'enfer…
Il a été déclaré décédé le 1er juin 1944 à Buchenwald. Au Journal Officiel du 8 mars 1997, Anciens Combattants et Victimes de Guerre, par arrêté du 31 janvier 1997, portant apposition de la mention « mort en déportation » sur les actes de décès (NOR : ACVM9740003A),
* Dans ce convoi on retrouve également arrêté la même nuit pour les mêmes raisons, d'autres cheminots de Chagny qui connaitront le même sort tragique : André Boulicault 44478 (voir cette notice) ; Antoine Charbonnier 44297 ; Louis Denis 44282 ; Hildebert Duny 44281
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