REAUX René
REAUX René
Cheminot à ROMILLY sur SEINE (10)
Date de naissance : 14 Février 1918
Lieu de naissance : CHATRES (10)
Date de décès : 18 Janvier 1943
Lieu de décès : HINZERT (All)
Circonstances : Mort en Déportation
Méthode de recherche Rail et Mémoire pour cette notice :
« La déportation de répression dans l'AUBE » par REMI DAUPHINOT et SEBASTIEN TOUFFU
Livre mémorial de la FMD tome 1 page 518 / 519, d'après un article de Guillaume Quesnée
Article La Dépêche de l'AUBE, Site Internet http://www.ladepechedelaube.org/archive-sept2004/784/
Site Internet : http://crdp.ac-reims.fr/cddp10/actions/CNRD/download/DEA.doc
René REAUX était cheminot à Nogent sur Oise, il était marié.
il faisait parti du Front National (le mouvement de résistance communiste) de l'AUBE, qui est démantelé en Juillet 1942. Il est, suite à une dénonciation, arrêté en même temps que 20 autres résistants de ce groupe. (Dont plusieurs cheminots de l'AUBE qui tous seront déportés , plusieurs ne rentreront pas ) Il est arrêté le 29 Juillet 1942 à Romilly sur Seine, incarcéré à Troyes et à la prison du Cherche Midi à Paris,. Considéré comme ennemi du Reich , en tant que communiste , il est classé N &N et déporté par le convoi I 57 parti le 22 octobre 1942 de paris Gare de L'EST à destination de HINZERT où il est enregistré sous le numéro matricule 5473 pour être jugé au tribunal de BRESLAU.
Il décède le 18 Janvier 1942 à HINZERT
NB : voir les notices de Mary FAVIN ; Alphonse DENUAULT et de Lucien SEVESTRE tous les deux cheminots dans l'aube aux parcours similaires arrêtés pour les mêmes raisons, déportés par le même convoi et tout deux décédés …
Une rue porte son nom à Romilly sur seine et honore sa mémoire
« Romilly-sur-Seine
Deux cents personnes pour dire non à la haine raciale et à l'apologie de l'hitlérisme
Près de deux cents personnes ont à l'appel de la FNDIRP, (Fédération nationale des déportés internés Résistants et Patriotes) manifesté pour condamner sévèrement les tags racistes et fascistes qui ont souillé les murs de Romilly.
L'indignation était en effet très grande quand mardi 21 septembre a été découvert cette odieuse agression. Très vite les prises de position se sont multipliées pour exprimer le rejet de tels actes qui représentent un véritable affront et une insulte à toutes celles et ceux qui ont eu le courage et pour beaucoup au prix de leur vie, de résister au fascisme et à la dictature qu'Hitler voulait imposer à l'Europe.
Dans un communiqué censuré par l'Est-Eclair, la section de Romilly du Parti communiste français ne manquera pas de faire part de son émotion «devant de tels actes inqualifiables». «On assiste en France à une recrudescence des profanations de tombes juives ou maghrébines, des agressions racistes, des incendies de synagogues. Cela est intolérable». devait-elle souligner.
Quand la vérité historique gène, l'Est-Eclair censure
Dans son communiqué, la section de Romilly rappelle le rôle joué par le Parti communiste pour que notre pays se libère du joug nazi et retrouve la démocratie et
« Nous tenons à rappeler le rôle actif qu'a joué le Parti communiste et ses militants durant cette sombre période. Notre Parti a été bien sûr interdit par l'occupant hitlérien et de nombreux membres arrêtés, déportés, massacrés ou fusillés. Beaucoup ont combattu le nazisme dans les rangs de la Résistance et participé activement à la libération de notre pays. Maurice Camuset a été de ceux-là. Durant ses 35 années de mandat de Maire avec ses différentes équipes, il a toujours su honorer la mémoire des Résistants, des Déportés et des Martyrs de la barbarie nazie. Il a été aussi au sein des associations d'anciens combattants et de Déportés un ardent défenseur de la paix, contre toutes les guerres et pour l'amitié entre les peuples. D'ailleurs, aujourd'hui beaucoup de rues de notre cité portent le nom de ces jeunes qui ont donné leur vie pour que la France recouvre la liberté et la paix (Charles Masson «1er fusillé de Romilly», Raymond Birer «décapité à la hache», Mary Favin «mort en déportation» et bien d'autres encore)» devait-elle indiquer dans son appel à se rassembler et à riposter contre cet acte insoutenable. Mais ce ne fut pas du goût de l'Est-Eclair qui supprime toute cette partie du communiqué de la section du PCF qui pourtant n'était qu'un rappel de la vérité historique. »
« Observant les recommandations du parti communiste clandestin, la direction auboise conçut des groupes de 3 membres. En janvier 1941, 33 à 35 groupes, les Troïkas, fonctionnaient dans le département. Ils se composaient de triangles dans lesquels seulement 3 personnes se connaissaient (dont l'une possédant une autorité supérieure).[1]
Leurs activités se concentraient particulièrement sur les diffusions de documents, le détournement des affiches et des panneaux de propagande. Le système des liaisons entre les différents triangles reposait exclusivement sur les femmes et les jeunes filles.
En mars 1941, dans la zone romillonne, Raymond BIRER (DCD en déportation) puis Marcel BULARD ( R ) devinrent les deux principaux représentants locaux avec Lucien ROY et se placèrent sous l'égide de BOUHELIER, chef de secteur. Initialement, 5 triangles existèrent à Romilly. Les 3 premiers furent fondés aux ateliers de
Le 1er avec Maurice PERARD,( DCD en déportation ) habitant à Gélannes ; Alphonse DENUAULT (DCD en déportation) de Romilly ; Lucien SEVESTRE (DCD en déportation ) de Romilly.
Le 2ème avec Aimé POIGNANT (R ), Paul LELEU (R), René REAUX (DCD en déportation), trois romillons.
Le 3ème avec Constant LUCOT (R) de Romilly ; Mary FAVIN de Romilly (DCD en déportation) ; Eugène VERGET (R) de Conflans.
Les triangles de la S.N.C.F. oeuvraient au sabotage sur le matériel et pratiquaient la recherche de renseignements concernant le trafic ferroviaire. Ceux de Châtres et de
Par ailleurs, les tracts parvenaient au lieu de travail de ROY par l'intermédiaire de deux femmes, Mauricette BIRER et Renée BULARD qui elles, tâchaient de correspondre avec les dirigeants troyens. En corollaire, chaque triangle désignait l'un de ses membres (jamais le même) pour aller chercher ces tracts auprès de ROY.
On constate aisément que la Résistance puisa avant tout parmi le milieu militant préexistant et s'appuya sur des forces homogènes socialement comme les cheminots, utilisant des relais d'obédience variée (politique, syndicale, professionnelle). Elle sut exploiter précocement les possibilités offertes par des ensembles partageant des valeurs communes.
Pour le texte intégral consulter : http://crdp.ac-reims.fr/cddp10/actions/CNRD/download/DEA.doc
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