REVEREAULT Antonin
REVEREAULT Antonin
Cheminot, Chauffeur de route au dépôt de Thouars (79)
Date de naissance ; 3 avril 1902
Lieu de naissance ; Saint-Sauveur-de-Givre-en-Mai (79)
Date de décès ; 3 décembre 1942
Lieu de décès ; Biard (87)
Circonstances ; Fusillé
Méthode de recherche Rail & Mémoire pour cette notice
Relevé de la plaque SNCF de THOUARS (79)
Jeunes résistants en Nord Deux-Sèvres. Au coeur de l'OS 680. 1941-1942 Maurice ROUZIER Geste editions
DBMOF MAITRON: Maurice Rouzier http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/
Site internet ; http://www.vrid-memorial.com/Hommage-aux-128-fusilles-de-la,221.html
et http://www.vrid-memorial.com/afficher/rubrique/38/Reprsailles/article/108/Hommage-aux-128-fusills-de-la-Butte-de-Biard.html
Site internet, Planete Généalogie, http://www.planete-genealogie.fr/Albertine/rambeau_revereault_2009/fiche/individu/?IndiID=464
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Antoine REVEREAULT, était Chauffeur de route au dépôt de Thouars (79), il était marié à Marie Octavie GUILBAUD (1902-1995) et père de deux enfants, la famille était domiciliée rue Auguste Comte à Thouars.
Il était militant communiste et résistant, il faisait partie des FTP.
Il fut arrêté le 04 aout 1942 pour distribution de tracts, condamné à mort le 25 novembre 1942 par le tribunal de Poitiers, il est fusillé 03 décembre 1942 à la butte de Biard
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REVÉREAULT Antonin, Émile
Né le 3 avril 1902 à Saint-Sauveur-de-Givre-en-Mai (Deux-Sèvres), fusillé le 3 décembre 1942 à Biard (Vienne) ; cheminot ; militant communiste ; résistant.
Maurice Rouzier, op. cit.
Antonin Revéreault était le troisième d’une famille de dix enfants. Ses parents étaient des paysans pauvres et Antonin Revéreault alla très jeune travailler dans les fermes des environs. Puis la famille quitta le Bressuirais et s’installa dans une petite ferme, située à Morton dans le nord de la Vienne. Elle y élevait des chèvres et fabriquait des fromages.
Il rencontra Maria Guilbault, fille unique d’un couple d’agriculteurs des Trois-Moutiers, dans la Vienne. Il se maria dans cette commune le 16 février 1924. Il travailla chez son beau-père, mais à la suite d’un différend, entra dans les chemins de fer (1926) et partit à Achères en Seine-et-Oise où son épouse le rejoignit. Le couple Revéreault y resta quatre ans, il eut deux enfants. De retour à Thouars en 1930, Antonin Revéreault adhéra au Parti communiste ; il milita avec Henri Barthélémy*, figure emblématique du Thouarsais, et parraina l’adhésion de jeunes cheminots. Dès octobre 1939, il participa aux réunions du P.C. clandestin ; en 1941, il était l’un des responsables du triangle à l’organisation avec René Rouget et Marcel Maillet. Il eut la charge d’assurer la liaison et d’accompagner le groupe de la Jeunesse communiste constitué à l’usine d’aviation Rusz, dont les responsables étaient Maxime Bacquet* et Jean Brunet* ; d’autres jeunes y adhérèrent : Edouard Chénier*, René Drapeau*, Roger Gaucher, Jacques Marolleau*, Jean Richet* ; groupe qui fut à l’origine de l’OS 680. Par ailleurs, il participa à la résistance des cheminots thouarsais dans « Résistance-Fer ». Son travail, il était roulant, lui permettait de transporter des armes et des tracts ; il participa également au sabotage d’une locomotive avec Jean Pouant.
Après le procès du groupe de l’OS en juillet 1942 devant le Tribunal spécial près de la Cour d’Appel de Poitiers, il fut arrêté le 3 août. Selon sa fille, il s’y attendait, en raison de l’emprisonnement des jeunes, mais il avait refusé de se cacher pour éviter des représailles sur sa famille. Il fut incarcéré à Niort le 10 août, puis transféré à Poitiers le 17 novembre pour le second procès qui s’ouvrit le lendemain devant le Tribunal militaire de la Feldkommandantur 677 de Poitiers. Le procès dura jusqu’au 24 novembre.
Le 23 novembre, à la sortie de l’audience, Maria Revéreault put échanger un baiser avec son mari entre deux camions. Le 24 novembre, le Tribunal prononça onze condamnations à mort ; avec Antonin Revéreault, furent condamnés Joseph Berthou*, Yves Berthou*, Jean Brunet*, Germaine Brunet, Edouard Chénier*, René Drapeau*, Marcel Marolleau*, Jean Richet*, Simone Thibault, Julienne Wadoux. Maria Revéreault entrevit une dernière fois son mari le 2 décembre. La fusillade eut lieu le 3 décembre 1942 à Biard. Les trois femmes virent leur peine commuée et furent déportées avec huit autres membres du groupe.
Maria Revéreault ne reçut pas de « dernière lettre ». Selon Simone Thibault, qui fut la dernière à croiser Antonin Revéreault dans les couloirs de la prison et qui témoigna à son retour de déportation, il lui aurait confié : « Je vais mourir ; ils vont me tuer. Et mes gosses et ma femme que je laisse ; c’est bon quand on n’a plus personne et à 70 ans ».
Il fut inhumé à Croutelles. Sa femme fut embauchée au dépôt de Thouars des Chemins de fer en janvier 1943. Un an plus tard, le 3 décembre 1943, les cheminots observèrent une minute de silence sur le lieu de travail à la mémoire d’Antonin Revéreault, ce qui provoqua une enquête. Maria Revéreault fut interpellée et incarcérée, mais fut relâchée huit jours plus tard. Le 18 novembre 1944, la dépouille d’Antonin Revéreault fut rapatriée au cimetière des Trois-Moutiers, lors d’une cérémonie officielle, en présence d’une assistance nombreuse.
Il reçut la Légion d’Honneur à titre posthume.
SOURCES. Mémoire d’André Forestier, résistant de l’OS680 (CRRL de Thouars) .— Lettre de Marinette Delvaux à Raoul Bétin (archives Raoul Bétin).—Rapport récapitulatif des arrestations établi par le Commissaire de police judiciaire après le 7 juin 1942 (archives départementales de la Vienne, document communiqué par Jean-Yves Pineau et Jacky Berge, Parthenay). — Registre des écrous de la prison de Niort (information transmise par Viviane Favreau-Chaigneau).— Témoignage de Marcel Maillet (Le Semeur, hebdomadaire du Parti communiste à la Libération, extrait non daté, archives de la Fédération des Deux-Sèvres du PCF). — Articles de A Olivier (presse locale, Octobre 1944, CRRL Thouars). — Journal intime de Maria Revéreault (archives familiales, Hélène Roux ; fille d’Antonin et de Maria Revéreault). — Entretiens avec Hélène Roux, 24 avril, 17 juin et 24 octobre 2010. — État civil. — Maurice Rouzier, Jeunes résistants en Nord Deux-Sèvres. Au cœur de l’OS 680, 1941-1942, La Crèche, Geste éditions, 2012.
Maurice Rouzier
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