RAIL et MEMOIRE

RAIL et MEMOIRE

RIGAUD Roger

RIGAUD Roger

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Aide Ouvrier à MONTAUBAN 82

 

 

 

Date de naissance 27 avril 1914

Lieu de naissance : MONTAUBAN 82

Date de décès 16 aout 1944

Lieu de décès : BUZET 82

Circonstances : fusillé

 

 Méthode de recherches Rail & Mémoire pour cette notice :

Relevé de la plaque de gare de  MONTAUBAN 82 > https://railetmemoire.blog4ever.com/blog/lire-article-203016-793114-montauban__82_.html

Revue  Notre métier N° 82 du 29 nov 1946

Site internet Mémorial GEN WEB

Site internet Mémoire des Hommes SGA

Site internet ; passion Tarn et Garonne :  http://blog.passion-tarn-et-garonne.info/index.php/post/2007/06/06/Haut-lieu-de-la-resistance-dans-le-Tarn-Et-Garonne-maquis-dOrnano

Extrait de la page Web de la mairie de Buzet-sur-Tarn

http://www.mairie-buzet-sur-tarn.fr/web/77-les-tragedies-de-buzet-juillet-aout-1944.php

 CERCLE Généalogique Des CHEMINOTS, Henri DROPSY.

Centre Archives Historiques de la SNCF Le Mans, 025LM1940-001,  

 

Contact famille ; son Neveu, Gilbert Antoine  Prof. Dr.  Facultad de Humanidades y de la Comunicación  Universidad CEU San Pablo,  Madrid ; avec tous nos remerciements, pour la biographie très complète de son oncle ainsi que les documents annexes qu il nous a envoyés. Pour lire l’intégralité de cette biographie , cliquez sur le lien ci-dessous .

 

 

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Roger RIGAUD, « René », dit aussi « Petit Père », né le 27 avril 1914, à Montauban, mécanicien à la S.N.C.F. Roger RIGAUD♦ avait été armurier dans la marine, sur « Le Courbet » pendant cinq ans.

 Il était ensuite parti en Allemagne au S.T.O., en 1943 dans une fonderie à Saarbruck ; mais il avait profité d’une permission pour ne pas achever son temps et il était entré au futur maquis d’ORNANO fin août 1943. Il assura la direction du groupe naissant de la mi-septembre au 10 octobre suivant, date à laquelle, il devint chef adjoint au nouveau chef du maquis, après l’alerte du 21 mars 1944. Pris par la Gestapo aux environs de Montaigu-de-Quercy, le 16 mai 1944, il fut torturé dans les locaux de ce terrible service de répression allemand, à Agen. Transféré à Toulouse, il fut amené le 17 août, à la veille de la Libération, vers une destination inconnue, vraisemblablement dans la forêt de Buzet-sur-Tarn (Haute-Garonne), où cinquante-quatre patriotes, prisonniers des nazis, furent fusillés, puis brulés, afin de rendre toute identification des corps impossible….

 

 

 

 

 

Le maquis d’ORNANO

Il avait pris le nom de maquis d’ORNANO et il était sous le patronage de la 4ème compagnie A. S. à laquelle ses effectifs devaient s’intégrer au moment du débarquement des alliés.

Ses « planques » principales ont été de vieilles fermes de la forêt de la Garrigue, entre la route nationale 658 et la falaise qui domine la vallée de l’Aveyron d’une centaine de mètres au moment où elle s’élargit pour laisser la place au village de Cazals, riverain immédiat, moins accessible cependant que le hameau de Couyrac. Non loin, également, le village de Penne dominé par les ruines grandioses de son château médiéval, dans le coin que le département du Tarn enfonce dans celui du Tarn-et-Garonne : d’òu les noms de maquis de Penne ou maquis de Cazals donnés au maquis d’ORNANO.

 

C’est au noyau de réfractaires campés au château de Beaudésert, au sommet de la terrasse de Corbarieu, que le maquis doit ses lointaines origines ; la date officielle de la fondation de ce premier maquis de l’A.S. en Tarn-et-Garonne est cependant le 23 août 1943 et son berceau, la ferme de GARRAN, près de Penne, en plein Causse.

Cette gentilhommière du XVIIIème siècle conserve encore fière allure ; mais, ce qui la rendait précieuse en 1943, c’était sa situation au creux d’un vallon qui la rendait invisible de la route proche qui relie Penne, 200 mètres plus bas, à la route de Montricoux, sur la rive droite de l’Aveyron.

 

Le premier groupe celui de Corbarieu, s’était choisi un jeune chef : TARZAN. Pour une cause inconnue, TARZAN partit en entraînant une dizaine de ses camarades. L’intérim fut alors assuré par le doyen d’âge, Roger RIGAUD, « René », dit aussi « Petit Père », né le 27 avril 1914, à Montauban, mécanicien à la S.N.C.F. Roger RIGAUD♦ avait été armurier sur « Le Courbet » pendant cinq ans. Il était ensuite parti en Allemagne au S.T.O., en 1943 ; mais il avait profité d’une permission pour ne pas achever son temps et il était entré au futur maquis d’ORNANO fin août 1943. Il assura la direction du groupe naissant de la mi-septembre au 10 octobre suivant, date à laquelle, il devint chef adjoint au nouveau chef du maquis, après l’alerte du 21 mars 1944. Pris par la Gestapo aux environs de Montaigu-de-Quercy, le 16 mai 1944, il fut torturé dans les locaux de ce terrible service de répression allemand, à Agen. Transféré à Toulouse, il fut amené le 17 août, à la veille de la Libération, vers une destination inconnue, vraisemblablement dans la forêt de Buzet-sur-Tarn (Haute-Garonne), où cinquante-quatre patriotes, prisonniers des nazis, furent fusillés, puis brulés, afin de rendre toute identification des corps impossible….

Sa mère ANAIS TAILLEFER était née à Puycelsi

France FÉRAL

Extrait des actes du XXVIème Congrès d’Études

Régionales à Castres les 5-6-7 juin 1970

 

Références à ROGER RIGAUD « RENÉ » ou « PETIT PÈRE »

dans le livre LE MAQUIS d’ORNANO édité par l’Amicale du Maquis d’Ornano

 

PAGES 17 et 18 : Crée par Louis Baraona et Paul Leydet 1, sous les auspices de l’A.S. (Armée Secrète) du Tarn-et-Garonne, le maquis s’installa le 23 août 1943 à Garhan, en plein Causse, dans une ferme située sur les hauteurs dominant le village de Penne et son pont sur l’Aveyron. La ferme était dans le département du Tarn, mais le maquis dépendait de l’A.S. du Tarn-et-Garonne 2.

Composé d’une dizaine de jeunes hommes, pour la plupart des réfractaires au S.T.O., le maquis avait à sa tête un premier chef qui, étant parti précipitamment au bout de quelques semaines, fut aussitôt remplacé par « Petit Père » en attente de l’arrivée de Jacques, jeune officier d’active engagé le 10 octobre 1943 par les dirigeants du Maquis.

Ce groupe ne portait pas encore le nom d’ORNANO et ce fut seulement le 10 octobre 1943 qu’il devint la « 4ème section C.F.L. » (Corps Francs de la Libération) du Tarn-et-Garonne sous la dénomination de « Maquis d’ORNANO MP1 » (Maquis de Penne nº 1).

1 Louis Baraona et Paul Leydel étaient deux sous-officiers de l’Armée Française à la retraite à Montauban. À la création du Maquis ils étaient assistés d’un petit groupe de résistants : Cayron, Couffignal et Olivier, bientôt rejoints par les frères Goulard, Groussilloux et Truquet notamment (sans oublier l’aide apportée par d’autres amis résistants inconnus de nous). Louis Baraona n’est jamais revenu du camp de concentration où il a été déporté et Coffignal fut arrêté par la milice.

2  La ferme nous fut cédée gracieusement par un agriculteur voisin, Jean Louis Linon, de Barganelle.

3  Mouillac, Molières, Montaigu, Puycornet, Léribosc.

4  Fait prisonnier, Petit Père sera exécuté par la Gestapo.

 

 

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Devenu une formation militaire, le maquis eut pour mission principale de recevoir des armes et des parachutistes, opérations réalisées à Vinchet, sur la route de Montricoux, sur un terrain homologués à Londres par la R.A.F. sous la dénomination de « Volcan indicatif L7 » avec comme message personnel annoncé par la B.B.C. « il pleurait comme une fontaine ».

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Le 21 mars 1944, après avoir entendu le message personnel « six amis pleureront ce soir comme trois fontaines », et alors que les maquisards réceptionnaient le parachutiste et les containers d’armes du premier Halifax, les allemands attaquèrent le maquis, avec des forces évaluées à deux bataillons. Le combat débuta vers quatre heures du matin au terrain de parachutage et se poursuivit sur le Causse, aux fermes La Bouriette et Lautanel pour se terminer vers la fin de la matinée.

Six maquisards furent tués au cours du combat : André, Bébert, Bertrand, Henri, Marius et Olive. Tous les autres purent éviter l’encerclement.

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Après cet accrochage le maquis fut dispersé en groupes de partisans continuant leur mission dans le département du Tarn-et-Garonne  3, en particulier le 16 mai 1944 à Montaigu-de-Quercy où Petit Père fut fait prisonnier  4.

 

PAGE 24 : 20 septembre 1943

LES OIGNONS

Bouillis ou braisés, ces légumes furent reçus sur nos tables sans grand enthousiasme mais, on s’y fit ! Sauf Petit Père qui se prétendit absolument allergique aux oignons et refusa catégoriquement de toucher sa ration. Et il demeura ferme cinq ou six jours. Car un matin, s’adressant au cuisinier, il déclara péremptoirement :

« Aujourd’hui et dorénavant, mes oignons je me les mange. »

 

PAGE 28 : 30 septembre 1943

BAPTÊMES AU MAQUIS

Le chef René (Petit Père) présida la cérémonie, grave et solennel, tandis que Georges, l’intendant arrivé de Garhan avec tout le premier groupe, officia avec tout le sérieux et toute la dignité qui s’imposaient.

 

PAGE 30 : 12 octobre 1943. Extrait du rapport de Loulou

L’INSTRUCTION MILITAIRE AU MAQUIS D’ORNANO

C’est à partir du 21 septembre 1943, avec « Petit Père » comme chef, que le renfort d’un groupe de maquisards venant en majorité des chantiers de jeunesse étoffa suffisamment le camp pour assurer une organisation répondant aux besoins. Néanmoins il existait très peu de personnel qualifié pour entreprendre une instruction militaire suivie. Il n’y avait ni instructeurs, ni officiers, ni sous-officiers à l’exception de René, le chef, sous-officier de la marine, et Bébert qui avait fait l’école du soldat avec armes sur un sous-marin, les autres n’ayant suivi que l’instruction du soldat sans armes ou rien.

Par ailleurs, l’armement était folklorique, obsolète et sans grande utilité, à savoir : un fusil MAS 36 de l’armée française sans cartouches, un fusil de chasse calibre 16 avec 20 cartouches, un pistolet mitrailleur MAS 38 avec 50 cartouches mais sans chargeur, un pistolet 7,65mm avec un chargeur plein et un gros revolver calibre 11 mm avec quelques vieilles cartouches à balles de plomb.

 

PAGE 83 : 4 mai 1944 – 17 mai 1944. D’après les récits de Gaby et Tonin

LE PREMIER REGROUPEMENT D’ORNANO – MONTAIGU-DE-QUERCY

TONIN

Après le 21 mars et de multiples pérégrinations (comme tout le monde) je reçois de Jacques l’ordre de regagner Montaigu-de-Quercy avec Louis. Nous passons à Mouillac chez Sim le 3 mai 1944 qui nous fait coucher dans sa cuisine. Il y a eu hier de terribles représailles des S.S. à Montpezat-de-Quercy si bien que Georges et le groupe Loulou ont quitté Ganiolle et Mouillac pour Molières. Nous partons de notre coté pour Montaigu où nous devons rencontrer Petit Père (René Rigaud)  5 Les ordres sont de trouver, malgré le quadrillage allemand, un endroit retiré mais habitable, où il serait possible de regrouper tous les gars d’ORNANO camouflés dans le département.

5  Confusion entre le nom d’emprunt René et le véritable prénom Roger, de « Petit Père » Roger Rigaud.

 

Trois jours après, le 9 mai, un groupe d’une dizaine de maquisards arrive amené par Petit Père. Il y avait louis, Charlie, Léon, Joé… les autres ma mémoire les a oubliés ! et je cède comme il se doit le commandement à Petit Père. Un soir (le 11 mai), je pars avec lui à la rencontre d’un deuxième groupe mixe ORNANO/BIR-HAKEIM arrivant par camion de Cazes-Mondenard. Gaby est resté sur place.

 

GABY

J’étais revenu à cette époque dans le secteur de Lauzerte où j’avais repris contact avec le percepteur et le pharmacien M. Pax. Déjeunant un jour chez M. et Mme. Solacroup, je vois passer Henri Lassalle connu à ORNANO lors d’une alerte, qui me signale venant de Montpezat des éléments d’ORNANO et de BIR-HAKEIM, réfugiés dans une bergerie en haut de Cazes-Mondenard qui n’ont ni à boire ni à manger. À l’aide de notre hôte et de quelques agriculteurs, nous allons les ravitailler. Prévenu par m. Segonne, M. Capitaine décide de les acheminer par camion à Montaigu-de-Quercy tandis que je restai sur place en vigie sur ordre de Jacques. C’est ce groupe que réceptionneront Petit Père et Tonin. À mon tour je rejoindrai trois jours après. Je prends alors contact avec M. Albert Caillaud le boulanger, et par lui avec Petit Père et les autres.

 

TONIN

Le 13 mai 1944, Vincent nous demande une douzaine d’hommes pour participer à un parachutage qui se passe sans incident.

Le 14 mai, Vincent nous fait prévenir que le camp est grillé, le parachutage doit y être pour quelque chose, et nous assigne un nouvel emplacement à 10 km au moulin de Bournac. Nous enterrerons les containers d’armes et ferons écrouler dessus un vieux mur de la ferme de Granval. Nous y allons avec Petit Père et deux ou trois hommes pour aménager, le reste demeure sur place en attendant les ordres. Deux jours plus tard le groupe ORNANO rejoint le moulin de Bournac tandis que les hommes de BIR-HAKEIM se réfugient dans un bois en haut de la côte de Sainte-Cécile.

GABY

Le matin du 16mai vers neuf heures, le boulanger M. Caillaud vient prendre Petit Père pour porter avec sa fourgonnette du ravito au groupe de BIR-HAKEIM qui devrait nous rejoindre. A peine ont-ils fait une dizaine de kilomètres qu’ils tombent sur une embuscade allemande et sont faits prisonniers 6 . Je pars à mon tour sur Montaigu quand je suis stoppé par un cultivateur qui m’annonce « l’arrestation de deux résistants à bord d’une camionnette ». Je peux donner l’alerte au groupe Tonin au moulin de Bournac. Au même moment, le groupe BIR-HAKEIM est attaqué et laisse deux hommes tués sur le terrain 7. Le restant décroche et nous faisons pareil.

 

 

6  Parmi ces prisonniers il y a René (Petit père) qui sera transféré fin juin à la prison Saint-Michel de Toulouse et sera fusillé dans la forêt de Bouconne. Albert Caillaud restera miraculeusement en vie à Saint-Michel et rentrera chez lui, à la libération de Toulouse le 19 août 1944.

7  Agli René et Baqué Pierre.

 

Les tragédies de BUZET (juillet-août 1944)

Le 17 août enfin, à Toulouse, les troupes d’Occupation font sortir de la prison Saint-Michel 54 détenus. Ils les conduisent à la forêt de Buzet, près du domaine de la Palmola, au lieu-dit « En Fournet ».

A l'endroit même de l'ancienne habitation de Ravary, le groupe est enfermé dans des granges et mitraillé impitoyablement. Dehors, d'autres nazis allument des bûchers dans lesquels les corps des victimes seront précipités. Durant les pires moments, pour étouffer les cris des suppliciés, les soldats ont même reçu l'ordre de chanter à tue-tête.

Le rapport de gendarmerie, établi plus tard, précisera ceci : « Les foyers ont brûlé toute l'après-midi et une partie de la nuit, étant continuellement alimentés par les soldats qui y jetaient de l'essence. Le lendemain, il ne restait plus que des ossements ». Qui étaient ces pauvres gens ? 18 seulement seront identifiés, essentiellement des opposants au nazisme, résistants, réfugiés espagnols, alsaciens. Pour les autres, on ne pourra plus jamais rien prouver. Le lendemain, 18 août, des Buzétois recueillent les ossements qui sont enterrés dans trois cercueils au cimetière de la Commune : il s'agissait, il s'agit de Robert Azémar, Alfred Bauer, Isaac ben Naïm, Mandolino Caraco, Maurice Colle, Henri Colin, Salomon Corcia, Jean Delattre, André Fourcade, Albert Abraham Kace, Henri Kayl, Jacques Parlebas, René Peter, Francisco Ponzan Vidal, Jean-Marie Rieupeyroux, Roger Rigaud, René Roger et Jacques Vanlaer.

 Seront déposés en mairie de Buzet quelques restes de certaines victimes, bijoux ou dents, conservés dans une boîte qui existe toujours.

 

Extrait de la page Web de la mairie de Buzet-sur-Tarn

http://www.mairie-buzet-sur-tarn.fr/web/77-les-tragedies-de-buzet-juillet-aout-1944.php

 

 

 



04/07/2013
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