RAIL et MEMOIRE

RAIL et MEMOIRE

AUGUSTE Georges

AUGUSTE Georges

 

MECANICIEN CONDUCTEUR  (14)

 

Date de naissance : 9 août 1896

Lieu de naissance : FONTENAY LE PESNEL (14)

Date de décès : 12 mars 1943 (ou 28 février 1943)

Lieu de décès : AUSCHWITZ

Circonstances : Mort en déportation

Enregistré à AUSCHWITZ sous le matricule 45184

(voir convoi des 45000 .........cliquez)

 

 

 

Méthode  de recherche Rail & Mémoire pour cette notice :

 

SOURCES CD AERI «  la résistance en Calvados »

Site 45000 http://www.memoire-vive.ibretagne.net/

 

 

AUGUSTE Georges, né le 09 Aout 1896 , à Fontenay le pesnel (14) mécanicien conducteur de trains, domicilié à Caen, membre du PC , inscrit sur une liste d'otages, il est arrêté  à la descente de sa machine, sur le quai, le matin du  2 (ou du 1er) mai 1942 comme otage, interné à Compiègne il fait parti du convoi des 45000 , il meurt le 12 mars 1943 (ou le 28 02 1943) à AUSCHWITZ .

 

AUGUSTE Georges

Né le 9 août 1896 à Fontenay-le-Pesnel (Calvados) – Mort en déportation le 12 mars 1943 à Auschwitz-Birkenau (Pologne).

Georges (Alphonse, Théophile) Auguste est le fils de Jean-Baptiste Auguste et de Marie Désirée, son épouse. Comme son père, il est d’abord journalier. Il habite alors à Carpiquet, près de Caen (Calvados). Le 16 avril 1915, il est incorporé comme soldat de 2e classe au 119e régiment d’infanterie, avant de passer le 18 novembre au 1er régiment de zouaves. Le 18 juin 1916, il est au 5e régiment de tirailleurs. Il combat durant l’essentiel de la Première Guerre mondiale, ce qui lui vaut d’être décoré de la Croix de guerre. Le 27 septembre 1916, il est cité à l’ordre du 1er Régiment de tirailleurs de marche : « ayant perdu sa compagnie, s’est joint au bataillon d’Afrique avec lequel il a chargé à la baïonnette avec un sang-froid remarquable ». Le 2 juin 1917, il est de nouveau cité : « excellent tirailleur, a fait l’admiration de ses camarades par un sang-froid remarquable et un absolu mépris du danger au cours des opérations des 17, 18 et 19 avril 1917 ». Il est démobilisé le 17 septembre 1919 et emménage à Caen avec sa femme, épousée en octobre de cette année. Le 29 juillet 1921, Georges Auguste est embauché par les chemins de fer de l’État. Pendant l’Occupation, il est père de cinq enfants et travaille comme mécanicien de route dans l’arrondissement de la Traction de Caen. Selon les attestations de camarades d’après-guerre, c’est l’un des organisateurs des premiers groupes du Front national à la SNCF. C’est le 2 mai 1942, sur le quai de la gare de Caen, descendant de sa locomotive au retour de Cherbourg, qu’il est arrêté par la police française. Il figurait comme « communiste » sur une liste d’arrestations demandées par la Feldkommandantur 723 de Caen. Cela fait suite au déraillement d’un train de permissionnaires de la Wehrmacht à Moult-Argences (Airan) dû au déboulonnement d’un rail, dans la nuit du 15 au 16 avril, par un groupe communiste. L’attentat tue 28 soldats allemands et en blesse 19 autres. Selon David Badache, lors de la fouille, on trouve sur lui une carte de la CGT clandestine. Il est conduit au commissariat central, où se retrouvent les hommes interpellés. Tous passent la nuit à la maison centrale de la Maladrerie à Caen. Le 4 mai, remis aux autorités d’occupation, ils sont emmenés au lycée Malherbe où sont rassemblés les otages du Calvados. Le soir même, Georges Auguste fait partie du groupe de détenus conduits à la gare de marchandises de Caen pour être transférés au camp allemand de Royallieu à Compiègne. Ils y arrivent le lendemain, en soirée. Enregistré sous le matricule 5244, Georges Auguste est assigné au bâtiment C5, chambre 9. Avant la fin juin 1942, il est choisi avec plus d’un millier d’otages communistes ou désignés comme tels et une cinquantaine d’otages considérés comme juifs pour être déporté « vers l’Est » en représailles des actions armées de la résistance communiste. Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30. Comme beaucoup de ses camarades, Georges Auguste rédige un message qui est jeté du train. Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif. Le 8 juillet 1942, à Auschwitz, Georges Auguste est le premier à descendre à l’ouverture des portes de son wagon. Alors que Marcel Cimier est en train de lui passer sa valise, le cheminot reçoit « un formidable coup de cravache » sur la tête. Robuste malgré sa petite taille (1,60 m), il ne s’effondre pas. Il est enregistré au camp d’Auschwitz-I sous le numéro 45184. Après l’enregistrement, les 1 170 arrivants sont entassés dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit. Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau où ils sont répartis dans les Blocks 19 et 20. Le 10 juillet, à la suite de l’appel général et d’un bref interrogatoire, ils sont envoyés au travail dans différents Kommando. Le 13 juillet – après les cinq premiers jours passés par l’ensemble des « 45 000 » à Birkenau –, Georges Auguste est dans la moitié des membres du convoi qui reste dans ce camp en construction choisi pour mettre en œuvre la « solution finale ». Il meurt à Birkenau le 12 mars 1943, selon les registres du camp ; d’une fièvre qui le terrasse en quelques jours, probablement le typhus.

Il reçoit le titre de Déporté résistant en 1953.

 

Mémoire Vive

 

Sources : SNCF, CXXV.2 118 LM 108/1 ; SHD DAVCC, 21 P 419765 ; AD Calvados, registres matricules du recrutement militaire (vue 454/821) ; CDJC, liste XLIII-91 ; RM ; CGC ; FMD ; AD Calvados, « Les Incompris » (Journal de Marcel Cimier), dans Déportés du Calvados, 1995 ; C. Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, 2005 ; Death Books from Auschwitz, t. II, 1995 ; Collège Paul Verlaine d’Evrecy, lycée Malherbe de Caen et Mémoire Vive, De Caen à Auschwitz, 2001 ; C. Doktor, Le Calvados et Dives-sur-Mer sous l’Occupation, 2000 ; J. Quellien, Résistance et sabotages en Normandie, 1992.

 

Livre : CHEMINOTS VICTIMES DE LA RÉPRESSION 1940-1945 MÉMORIAL PERRIN / SNCF

 



25/05/2008
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