AUDEVIE Pierre
AUDEVIE Pierre
Mécanicien de Route à BORDEAUX Saint JEAN (33)
Date de naissance : 5 septembre 1897
Lieu de naissance : SENEUIL (24)
Date de décès : 30 novembre 1944
Lieu de décès : GAGGENAU (Allemagne)
Circonstances : Mort en déportation (Exécuté)
Enregistré sous le matricule 44198 à BUCHENWALD
Relevé Plaque de Gare de Bordeaux
Livre FMD
Site Mémorial Gen Web
pour la photo : Livre L'Arche de Noé , réseau Alliance de Marie Madeleine FOURCADE (voir l'article en catégorie Bibliographie)
site Internet "Pays Landais et Gascogne" , pages consacrées à l’Abbé BORDES membre de Alliance , arrêté , déporté , et assassiné dans les mêmes conditions que Pierre AUDEVIE
à consulter impérativement !
http://payslandaisdegascogne.40web.fr/eglises-landaises/abbe-bordes/index.html
Archives SNCF Le Mans 118 LM pour la citation extrait
----------------------
Pierre AUDEVIE est Mécanicien de route ( conducteur de trains ) au dépôt de Bordeaux il est Résistant, il fait partie du réseau "Alliance", pseudo "Marco, N 18", il est arrêté le 10 janvier 1944 .
Déporté le 27 janvier 1944 par le convoi I 173 parti de Compiègne à destination de Buchenwald, il est trans ferré à Gaggenau où il est exécuté avec 9 de ses compagnons du réseau Alliance, tous du secteur de Bordeaux " Hangar" le 30 novembre 1944.
texte de la citation N° 587 datée du 20 mars 1946 ; à titre posthume ; attribuée à Pierre AUDEVIE "Citation à l'ordre de la division, par le Général KOENIG chef des FFI "
---------------------------
Détail plaque gare de Bordeaux
-----------------------
Extraits du site internet pays Landais et Gascogne
http://payslandaisdegascogne.40web.fr/eglises-landaises/abbe-bordes/index.html
Les membres du réseau « Alliance »sont déportés le 27 janvier 1944, au camp de concentration de Buchenwald, dans un convoi de 1580 détenus.
Voici le témoignage de l’abbé Bordes.
« Le mardi 27, départ de Compiègne vers 8 heures. Nous arrivons à la gare sous la pluie. On nous pousse dans des wagons à bestiaux, 100 par wagon. Impression d’épouvante, affolement ! Un officier tombe de frayeur, je lui donne l’absolution. Il se remet. On me demande de prendre la direction du wagon. Je n’accepte qu’à une double condition : Générosité et discipline. Je les fais numéroter de un à cent et décide que 50 seront debout pendant chaque heure. Accepté ! Je suis aidé par M. Couteau de Marseille. Souffrances endurées pendant le voyage de 60 heures ! Dans les autres wagons nombreux cas de mort et de folie ! Incidents ! Trêves : soupe, Gotha, eau. »
L’arrivée au camp de concentration de Buchenwald.« Arrivée à Weimar le 29. Descente du wagon, coups de pied ! Il faut sauter, je tombe. Coup de crosse de fusil ! En cours de route, évasion de prisonniers, on nous enlève nos chaussures. Nous marchons sur les bas : boue et neige ! Coup de poing, lunettes cassées ! Nous arrivons dans une salle chauffée. On se déshabille et on traverse une cour froide. Station devant les tondeuses électriques, puis bain dans eau et grésil ; douches chaudes. Habillage, vêtements en guenilles. Rencontre abbé Stenberg. Il est 2 heures du matin, coucher, et lever vers 4 h.1/2, appel, café. A partir de ce moment, tous les jours, 2 à 3 appels d’une heure par jour. »
Numéros matricules à Buchenwald des membres du réseau « Alliance » de Bordeaux :
44198-Audevie Pierre alias Marco
44248-Boileau Charles
44732-Bordes Joseph alias Saint-Père
44249-Durand Jean Marie alias n°11
44241-Gontier Robert alias Maki
44258-Jorriot André alias Lamproie
44733-Laborde Alphand dit Fanfan
44868-Sabarots Martin alias Turbot
44079-Soussotte André alias Laneret
«Brusquement le vendredi 27 octobre, à 7 heures du soir, on vient me prévenir que je suis transféré dans un camp de concentration le soir même. Départ vers 22 heures en autocar. Arrivée à Gaggenau vers minuit. Baraque 1, ancien garage, sol terre durcie, 3 châlits superposés, saleté, puces, poux, etc.
Vers la mort
Témoignage de l’abbé Hett dans une lettre adressée à Mgr l’Evêque de Dax le 20 avril 1944.
« C’est le cœur bien gros que je dois communiquer à votre Excellence la mort de Mgr Bordes et de tout le groupe de l’Alliance de Bordeaux, au nombre de 10. Le petit Laborde est mort à Buchenwald, Mgr Bordes et les autres ont été exécutés sans jugement vers 5 heures du soir, dans une forêt, et jetés dans deux entonnoirs de bombes à Ottenau, près Gaggenau, en date du 30 novembre 1944.
http://payslandaisdegascogne.40web.fr/eglises-landaises/abbe-bordes/index.html
--------------------------------
Lorsque à la fin de 1942, les autorités allemandes se rendent compte que de nombreuses affaires d’espionnage découvertes en des points très divers du territoire français se relient entre elles et touchent le réseau Alliance fondé par Georges Loustanau-Lacau, Léon Faye et Marie-Madeleine Fourcade, elles décident de spécialiser, pour traiter ces cas, deux de leurs services : l’Abwehrstelle (AST), ou service de contre-espionnage de la Wehrmacht, de Dijon et de Strasbourg. Le premier est plus spécifiquement chargé des enquêtes et le second de la confection du dossier judiciaire.
Ce choix explique le parcours particulier de ces résistants. Arrêtés en
zone occupée, les membres du réseau Alliance sont dirigés vers Strasbourg et la
zone annexée. Si leurs camarades, partis de Paris en décembre 1943 et janvier
1944, sont ensuite dirigés vers des prisons du pays de Bade, cette fois, peut-être
par manque de place dans ces lieux ou pour les conserver à sa disposition,
l’AST de Strasbourg transfère ces groupes dans des camions à destination du
camp proche de Schirmeck.
Les 10 premiers y arrivent dès le mois de mars, alors que la très grande
majorité des autres entrent au camp de Schirmeck en trois transports : le
premier au mois d’avril 1944, vraisemblablement le 29, amène 37 membres des
secteurs d’Autun et de la Rochelle ; le second en mai, comprend 61 hommes
arrêtés à Paris, dans le Nord et la Bretagne ; le dernier, fin juin, est
composé d’au moins 10 membres du secteur Méditerranéen. Par ailleurs, l’abbé
Joseph Roth du secteur de l’Est, arrêté dans les Vosges, à Raon-l’Etape, le 4
septembre 1944 n’arrive à Schirmeck qu’en septembre, avant d’être transféré à
Gaggenau pour y être fusillé le 25 novembre. Enfin, on ne sait pas à quelle
date entre Joseph Boehler, fusillé au camp le 5 septembre 1944. Tous sont
affectés au block 10, baraque semblable en apparence à toutes les autres, qui
sert de prison aux « terroristes » du camp. Ceux qui n’ont pas été affectés au
block 10 sont enfermés au « bunker » (le cachot), les femmes, quant à elles, se
trouvent au « garage », bâtiment qui servait à l’origine de remise pour les
voitures. Ils n’ont pas le droit de sortir de la baraque, ne peuvent entrer en
relation avec aucun des autres détenus (qui eux, quand ils ne sont pas au
travail, ont l’autorisation de circuler à l’intérieur du camp), et ne peuvent
recevoir ni lettre, ni colis. Leur présence doit être gardée secrète.
Le Commandant d’active Christian de La Motte Rouge, agent principal du
secteur de la Rochelle, meurt d’épuisement au bunker de Schirmeck le 22 avril
1944.
Le 25 avril 1944, les 10 hommes arrivés en mars sont transférés à la
prison de Wolfach, puis après un passage à la prison de Strasbourg, 9 arrivent
au KL Dachau le 21 décembre 1944 et sont immatriculés entre le 135989 et le
136006. 3 y décèdent. Le dernier est resté à la prison de Wolfach, d’où il est
libéré le 22 avril 1945. Le docteur Jean Lacapère, transféré à Gaggenau le 2
septembre 1944, et Simone Vacher-Bougouin, restée au camp jusqu’à sa libération
en novembre 1944, sont les deux seuls autres survivants de ce groupe déporté au
SL Schirmeck.
En effet, le 1er septembre 1944 au soir, une camionnette emmène jusqu’à
l’aube 106[3] détenus du réseau, par groupe de 12, au KL Natzweiler. Parmi eux,
seul Charles Boileau, parti de Compiègne le 27 janvier 1944 à destination de
Buchenwald, a été transféré à Schirmeck le 15 mars 1944 pour être regroupé avec
ses camarades. Tous sont exécutés d’une balle dans la nuque et leurs cadavres
brûlés ensuite au four crématoire.
Manuel Maris / Mémorial des
Déportés de France - FMD - Paris; Editions Tirésias. Article de présentation de
Manuel Maris
--------------------------
Plaques 1939-1945 à la porte de la Base sous-marine : «Le Réseau «Alliance» secteur Sud-Ouest à ses fusillés (après de longs mois passés dans les geôles nazies).»
«Leur sacrifice a permis de renseigner le Commandement Allié sur les mouvements des navires militaires allemands, sous-marins et torpilleurs arrivant et partant de l'Arsenal de Bordeaux. Bientôt, on ne saura plus ce qu'ils ont fait, ni pourquoi ils l'ont fait, même si c'était nécessaire de le faire, voire on les plaindra d'être morts pour rien. Je voudrais qu'on ne les oubliât pas et que l'on comprît surtout quelle était la divine flamme qui les animait... Madame Marie-Madelaine Fourcade (Hérisson).» Cette plaque a été dévoilée le 06/06/1997 par Monsieur Alain JUPPÉ Maire de Bordeaux.
Sur la 2e plaque, «Le 17/05/1943, 195 Bacalanais [habitants de ce quartier de Bordeaux, Bacalan] payèrent de leur vie le bombardement de la base sous-marine. C'était le dur chemin vers la libération de la France occupée. Souvenons-nous.»
Plaque Base Sous marine
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 211 autres membres