ALLOU Roger ( Léon, Léopold)

Ouvrier Ajusteur à Amiens (80)

Date de naissance : 6 juillet 1910

Lieu de naissance : MARCELCAVE  (80)

Date de décès :  18 septembre 1942

Lieu de décès  : AUSCHWITZ

Circonstances : Mort en déportation

Enregistré sous le matricule 45166 à AUSCHWITZ

(voir convoi des 45000 .......cliquez)

Méthode  de recherche Rail & Mémoire pour cette notice :

Relevé plaque de gare

Revue Notre Métier (Vie du Rail actuelle) N° 82 de Novembre 1946

Livre Mémorial FMD

Roger ALLOU résidait à CAMON dans la  SOMME  où une rue porte son nom

Il fut arrêté le 7 mai  1942  déporté 6 7 42 Auschwitz  le 6 juillet 1942 où il est décédé le 18 septembre 1942

source : journal « notre métier » du novembre 1946

Sources photos :  

Photo  identité AUSCHWITZ => « mémoire vive » http://www.memoire-vive.ibretagne.net/

Photo 2 =>  http://www.camon.net/diaporamas/annee2005/mai/deportation/index2.htm

Roger Allou

cf Courrier Picard 26/04/04

Roger employé au chemin de fer, syndicaliste, membre du P.C. depuis 1936, entre dans la Résistance dès sa démobilisation en août 1940.

Responsable F.T.P. (Francs Tireurs et Partisans), il est arrêté le 8 juillet 1942 arrive au camp d'extermination d'Auschwitz et le 18 septembre de la même année, est envoyé au four crématoire.  

Léone, sa fille, à l'époque avait 8 ans,  raconte : "deux Allemands sont venus arrêter mon père. Il a voulu se sauver par les Hortillonnages mais il a été rattrapé. Ils l'ont d'abord emmené à la prison d'Amiens. Ils ont fouillé partout jusqu'à la niche du chien, ils n'ont pas trouvé les machines à écrire qui servaient à taper les tracts"

Avec, notamment en mai 1942, un sabotage en gare d'Amiens, Roger, et avec lui,  certaines personnalités, figurait bien évidemment sur  «  La  liste noire" de l'occupant.

SOURCE http://perso.orange.fr/camonpassionnement/adirp.htm

ALLOU Roger, Léon, Léopold.

            Né le 6 juillet 1910 à Marcelcave. Massacré le 18 septembre 1942 à Auschwitz (Pologne)

Entre dans la résistance dès sa démobilisation en août 40. Responsable F.T.P. (Francs Tireurs et Partisans),  arrêté suite au sabotage de la gare en mai 42. Déporté début juillet 42 et massacré le 18 septembre de la même année.

© Noël SOBO pour R & M

ALLOU Roger

Né le 6 juillet 1910 à Marcelcave (Somme) – Assassiné le 18 septembre 1942 à Auschwitz-I (Pologne).

Roger (Léon, Léopold) Allou, marié à Marie Rabache, a deux enfants : Léone, née le 25 novembre 1933 et Jacques, né le 25 mars 1936. Le 30 août 1937, il entre au chemin de fer, comme manœuvre à l’essai. Passé aide-ouvrier en novembre, il est affilié dans l’entreprise en août 1938 comme aide-ajusteur, puis comme ouvrier-ajusteur au dépôt d’Amiens. Au moment de son arrestation, il est domicilié avec sa famille 21 bis, rue de Rivery à Camon, dans l’agglomération d’Amiens (Somme). Il est appréhendé le 8 mai 1942 par la police allemande à la suite d’un double sabotage effectué dans la nuit du 30 avril au 1^er mai, qui a notamment immobilisé la grue de relevage du dépôt. Il est écroué à la maison d’arrêt d’Amiens et mis « à la disposition des autorités allemandes », comme au total 13 cheminots du dépôt SNCF gardés en représailles. Le commissaire central d’Amiens indique pourtant : « N’a jamais attiré sur lui l’attention […], notamment du point de vue politique ». Le 10 juin, il est transféré à Compiègne, le camp des otages. Au cours du mois de juin 1942, Roger Allou est choisi avec plus d’un millier d’otages communistes ou désignés comme tels, et une cinquantaine d’otages considérés comme juifs pour être déporté « vers l’Est » en représailles des actions armées de la résistance communiste.

Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30. Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif. Le 8 juillet 1942, Roger Allou est enregistré au camp d’Auschwitz-I, sous le numéro 45166. Après l’enregistrement, les 1 170 arrivants sont entassés dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit. Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau où ils sont répartis dans les Blocks 19 et 20. Le 10 juillet, à la suite de l’appel général et d’un bref interrogatoire, ils sont envoyés au travail dans différents Kommando. Le 13 juillet – après cinq jours passés par l’ensemble des « 45 000 » à Birkenau –, Roger Allou fait partie de la moitié des membres du convoi qui est ramenée à Auschwitz-I après l’appel du soir. Il est assigné au Block 4. Il meurt à Auschwitz le 18 septembre 1942, d’après les registres du camp, alors qu’a lieu une grande sélection des « inaptes au travail », dont 146 des déportés « 45 000 ». Ils ont probablement été gazés.

La mention « Mort pour la France » est apposée en marge des registres d’état civil. Après la guerre, le conseil municipal de Camon donne son nom à une rue de la commune située le long de la Somme, à proximité des hortillonnages. Le 23 août 1945, il décide de poser à l’intérieur du cimetière une stèle portant l’» Hommage de la population de Camon à ses morts dans la Résistance », sur laquelle sont notamment inscrits les noms de Clovis Dehorter* et de Roger Allou. Ce dernier est aussi honoré sur le monument de la gare du Nord à Paris. Il reçoit la Médaille de combattant volontaire, la Croix de combattant de la Libération et en 1954, le titre de Déporté politique.

Mémoire Vive

Sources : SNCF, CXXV.2 118 LM 108/1 ; SNCF, 2003/051/NORD/57/19 ; SHD DAVCC, 21 P 417692 ; AD Somme, 26 W 592 ; Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, archives du bureau d’information sur les anciens prisonniers ; Mémoire Vive, témoignage de Roger Allou, son petit-fils, mai 2007 ; RM ; CGC ; FMD ; Notre Métier, n^o 82 ; C. Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, 2005 ; Death Books from Auschwitz, t. II, 1995.

Livre : CHEMINOTS VICTIMES DE LA RÉPRESSION 1940-1945 MÉMORIAL PERRIN / SNCF