RAIL et MEMOIRE

RAIL et MEMOIRE

PROUTEAU Paul

PROUTEAU Paul, René

 

Ajusteur Outilleur LA GARENNE (92)    

 

Date de naissance : 5 août 1900

Lieu de naissance : CHOLET  (49)

Date de décès : 7 octobre 1942

Lieu de décès : AUSCHWITZ

Circonstances : Mort en Déportation

Enregistré à AUSCHWITZ sous le matricule 46 021

 

Cheminot du Convoi des 45 000

 

Méthode de recherche Rail & Mémoire pour cette notice :

 

Livre mémorial de la FMD Tome I , page 442

Revue  «  Notre Métier » de Novembre 1946

Site Mémoire Vive => http://dev.memoirevive.org/

 

Notice Mémoire Vive :

 

Paul, René, PROUTEAU

46021

 

Né le 5 août 1900 à Cholet (Maine-et-Loire - 49).

 

Au moment de son arrestation, il est domicilié à La Garenne-Colombes* (Hauts-de-Seine - 92). Il est marié et a quatre enfants. Il est ajusteur-outilleur à la SNCF.

 

Le 9 mars 1940, il est arrêté pour distribution de tracts communistes. En juin, il est interné au camp de Gurs (Pyrénées-Atlantiques - 64) en raison de l’Exode. Il est libéré le 2 septembre 1940.

 

Le 27 juin 1941, il est de nouveau arrêté** et interné au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise - 60), Frontstalag 122 - Polizeihaftlager. Après cette date, sa famille n’a plus de lettre de lui.

 

Il est déporté dans le convoi de 1125 otages "communistes" et 50 otages juifs qui part de la gare de Compiègne le 6 juillet 1942, en représailles d’actions armées de la résistance.

 

Le 8 juillet 1942, il est enregistré à Auschwitz sous le numéro 46021 (sa photo d’immatriculation a été retrouvée et identifiée***).

 

Il est mort à Auschwitz le 7 octobre 1942, selon les registres du camp.

 

Il est homologué comme “Déporté politique”.

 

Sources :

- Archives du secrétariat d’État aux Anciens Combattants et Victimes de Guerre (fichier national et dossier statut).

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* À l’époque, cette commune faisait partie du département de la Seine qui incluait Paris et de nombreuses villes de la "petite couronne", dont la "ceinture rouge" des municipalités communistes.

 

** L’ “Aktion Theodorich” :

L’attaque de l’Union soviétique, le 22 juin 1941, se fait au nom de la jutte contre le “judéo-bolchevisme”. Dès mai 1941, une directive du Haut-commandement de la Wehrmacht pour la “conduite des troupes” sur le front de l’Est défini le bolchevisme comme « l’ennemi mortel de la nation national-socialiste allemande. C’est contre cette idéologie destructrice et contre ses adeptes que l’Allemagne engage la guerre. Ce combat exige des mesures énergiques et imptoyables contre les agitateurs bolcheviks, les francs-tireurs, les saboteurs et les Juifs, et l’élimination allemande de toute résistance active ou passive. »

Hitler est résolu à écraser par la terreur - à l’Ouest comme à l’Est - toute opposition qui viendrait entraver son effort de guerre.

Le jour même de l’attaque contre l’Union soviétique, des mesures préventives sont prises dans les pays occupés contre les militants communistes - arrestations et perquisitions à leur domicile - et des ordres sont donnés pour punir avec la plus extrême sévérité toute manifestation d’hostilité à la puissance occupante.

En France, dans la zone occupée, au cours d’une opération désignée sous le nom de code d’Aktion Theodorich, plus de mille communistes sont arrêtés par les forces allemandes et la police française. D’abord placés dans des lieux d’incarcération contrôlés par le régime de Vichy, ils sont envoyés, à partir du 27 juin 1941, au camp allemand de Royallieu à Compiègne, administré par la Wehrmacht, réservé à la détention des “ennemis actifs du Reich” et qui ouvre en tant que camp de police.

Au total, 1300 hommes y seront internés à la suite de cette action. Fin août, 200 d’entre eux font déjà partie de ceux qui seront déportés dans le convoi du 6 juillet 1942.

 

*** Sa photographie d’immatriculation à Auschwitz a été reconnue par des rescapés lors de la séance d’identification organisée à l’Amicale d’Auschwitz le 10 avril 1948 (bulletin "Après Auschwitz", n°21 de mai-juin 1948).

 

Rédigée à partir des recherches de Roger Arnould, rescapé de Buchenwald, documentaliste de la FNDIRP, et de Claudine Cardon-Hamet, historienne de la déportation de répression, cette notice biographique doit être considérée comme un document provisoire fondé sur les archives et témoignages connus à ce jour.

Vous êtes invité à corriger les erreurs qui auraient pu s’y glisser et/ou à la compléter avec les informations dont vous disposez (en indiquant vos sources).



12/12/2010
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