MAQUINET Jean
MAQUINET Jean Eugène
AJUSTEUR ou CONDUCTEUR DE TRAIN
Dépôt de NANCY ( 54 )
Date de naissance : 23 novembre 1912
Lieu de naissance : CHAMPIGNEULES (54)
Date de décès : 19 mai 1944
Lieu de décès : La MALPIERRE à CHAMPIGNEULES (54)
Circonstances : Fusillé
Méthode de recherche Rail &Mémoire pour cette notice :
Site Internet Mémorial GenWeb
CAH SNCF le Mans 118 LM 110
La Malpierre. Des héros Anonymes Mme Claude FAVRE el Lamaï BECHER
http://www.memorial-genweb.org/~memorial2/
http://www.champigneulles.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=73
note de Claude Favre des Amis pour la Mémoire de la Déportation
Jean Maquinet était ajusteur au dépôt de Nancy, il était domicilié au 73 rue Jeanne d'Arc à Nancy (domicile des parents 3, rue Emile Zola à Champigneulles.)
Il était membre du groupe FTP Gambetta, Condamné par le Tribunal Militaire Allemand de Nancy pour menées communistes et attentats.
Fusillé le 19 mai 1944 à 7 heures 15 au Champ de Tir de la « Petite Malpierre »
Mort pour la France.
il est fusillé avec ses 6 camarades cheminots du même réseau FTP Gambetta, le 19 mai 1944 à la Malpierre près de Nancy. CREVISIER Auguste ,MOUILLERON Gabriel ; DEMANGE Fernand ; GUYON André ; CAMUS Camille ; BERNIER Henri ( voir ces notices ) et condamné à mort
La Malpierre : Endroit maudit au nom prédestiné, il a été choisi par l'occupant nazi comme le point d'aboutissement de ses sinistres opérations. Ce lieu désert, perdu dans la forêt mais peu éloigné de Nancy, où existe déjà un champ de tir, fut le cadre des fusillades du peloton d'exécution, le dernier horizon de ceux qui moururent seuls, sans aucun réconfort, sans aucune parole d'adieu. Combien sont tombés là, loin de leur famille et de leurs amis ? Nul ne le saura exactement.
La Malpierre sera finalement le cadre de la fin tragique d'au moins 62 résistants. Une stèle y a été érigée après la guerre et chaque année une cérémonie commémorative rappelle le souvenir des victimes.
On lit sur le monument :
"Ici les Allemands fusillaient les soldats de la Résistance qui ont espéré et combattu. Passant recueille-toi
http://www.champigneulles.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=73
Copie de la Lettre manuscrite :
Vendredi 19 mai 1944
Mes Chers et Pauvres Parents,
A l'instant même, j'apprends que nous allons tous être fusillés :
le coup est dur, mais je m'y attendais un peu depuis le temps que
je traînais.
Pardonnez-moi la peine que je vais vous faire et surtout que personne ne fasse de bêtise en apprenant cela, j'en ai fait assez comme cela.
Mon testament est tout de suite fait. Tout ce que j'ai vous appartient; donne un souvenir à Ketty, elle a toujours été très gentille avec moi.
Je dis adieu à toi ma pauvre Maman que j'ai tant aimée, malgré mes abords un peu froids. Je n'étais pas très expansif. Mon cher Père que j'aurais voulu voir heureux, mon vieux copain de frère et ma sœur Raymonde sauront vous consoler de toutes vos peines.
J'espère mourir courageusement car jamais je n'ai été un lâche et j'ai toujours agi selon ma conscience, si je peux être enterré à Champigneulles, j'en serais content.
Ce qui me consolera un peu c'est que la guerre sera bientôt finie;
que notre sang retombe sur la police française cause de tout cela et j'espère que la vengeance ne tardera pas, car il doit y avoir quand même une justice.
Les gardiens allemands ont été très chics avec nous, mais il ne faut pas leur en vouloir.
Le bonjour à tous les copains Torino et surtout ceux du dépôt.
Je finis en vous embrassant tous et surtout n'ayez pas trop de chagrin.
Tu diras adieu pour moi chez Marcot, adieu à Cirey et à toute la famille.
Jean Maquinet
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