QUERUEL Jenri
QUERUEL Henri
Surveillant Exploitation SAINT DIZIER (52)
Date de naissance : 15 février 1891
Lieu de naissance : LEVALLOIS PERRET (92)
Date de décès : 6 septembre 1942
Lieu de décès : AUSCHWITZ
Circonstances : Mort en Déportation
Enregistré à AUSCHWITZ sous le matricule 46027
Méthode de recherche Rail & Mémoire pour cette notice :
Plaque de Saint Dizier
Site Mémoire Vive => http://dev.memoirevive.org/biographies/46027.html
Site Des Déportés Politiques à AUSCHWITZ :
http://politique-auschwitz.blogspot.com/2010/11/queruel-henri-marcel.html
Notice Mémoire Vive :
Il naît le 15 février 1891 à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine - 92).
Il est mobilisé sur le front au cours de la guerre 1914-1918.
Au moment de son arrestation, il est domicilié à Saint-Dizier (Haute-Marne - 52) ; son adresse reste à préciser.
Marié, il est père de famille.
Cheminot, il est surveillant à l’exploitation, travaillant probablement avec Georges Fontaine et Yves Thomas.
Le 12 août 1941, il est arrêté, interrogé à la Feldkommandantur de Saint-Dizier, puis conduit à la prison de Chaumont (52).
À une date restant à préciser, il est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise - 60), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 - Polizeihaftlager).
Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler).
Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits sous escorte allemande à la gare de Compiègne et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30. Le voyage dure deux jours. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif.
Le 8 juillet 1942, Henri Quéruel est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le numéro 46027 (sa photo d’immatriculation n’a pas été retrouvée).
Il meurt à Auschwitz le 6 septembre 1942, d’après les registres du camp.
Son nom est inscrit sur la plaque dédiée aux déporté politiques, aux déportés du travail et aux victimes civiles de la guerre 1939-1945 apposée dans le hall de l’Hôtel de Ville de Saint-Dizier. Il figure également sur la stèle commémorative du quai de la gare de Saint-Dizier dédiée « à la mémoire des agents de la SNCF tués par faits de guerre ».
La mention “Mort en déportation” est apposée sur son acte de décès (J.O. du 19-05-1998).
Sources :
- Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz, Le convoi politique du 6 juillet 1942, éditions Autrement, collection mémoires, Paris 2005, pages 367 et 418.
- Club Mémoires 52, Déportés et internés de Haute-Marne, Bettancourt-la-Ferrée, avril 2005, p. 45.
- Death Books from Auschwitz, Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, 1995 ; relevé des registres (incomplets) d’actes de décès du camp d’Auschwitz dans lesquels a été inscrit, du 27 juillet 1941 au 31 décembre 1943, la mort de 68 864 détenus immatriculés dans le camp (sans indication du numéro attribué).
- Raymond Jacquot et Henri Dropsy, site internet Mémorial GenWeb, 2004.
Notice Site des Déportés Politiques :
Henri Quéruel est né le 15 février 1891 à Levallois-Perret (92). Il habite à Saint-Dizier (Haute-Marne) au moment de son arrestation. Il est marié et père de 4 enfants, dont 2 majeurs. Il est cheminot (conducteur, puis surveillant SNCF).
Henri Quéruel est un ancien Combattant de la guerre 14/18, il a été gazé. Il a été décoré de la Croix de guerre avec citation. Il est membre du Parti communiste.
Henri Quéruel est arrêté une première fois le 30 mai 1940 par la police française, et “fait l’objet d’une mesure d’internement, en raison de ses opinions“. Libéré, il entre dans la Résistace : il est membre du réseau Résistance-Fer (il aura le grade de sous-lieutenant FFC à titre posthume). La police allemande l’arrête de nouveau à Nancy (54), le 11 août 1941 (son fils à indiqué le 22 août 1941, à son domicile, par la Gestapo et la police française). Il est soupçonné “d’être l’un des auteurs de la diffusion d’un tract communiste en juillet 1941 et Accusé de menées communistes“ (dossier de Brinon).
Henri Quéruel est transféré à Compiègne en août 41, puis soigné à l’Hôpital du Val-de-Grâce, il est à nouveau interné à Royallieu début septembre 1941 à la demande des autorités allemandes.
Henri Quéruel est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942 dit des « 45000 ». Ce convoi d’otages composé, pour l’essentiel, d’un millier de communistes (responsables politiques du parti et syndicalistes de la CGT) et d’une cinquantaine d’otages juifs (1170 hommes au moment de leur enregistrement à Auschwitz) faisait partie des mesures de représailles allemandes destinées à combattre, en France, les « judéo-bolcheviks » responsables, aux yeux de Hitler, des actions armées organisées par le parti communiste clandestin contre des officiers et des soldats de la Wehrmacht, à partir d’août 1941.
Henri Quéruel est enregistré à son arrivée à Auschwitz le 8 juillet 1942 sous le numéro 46027. Il meurt à Auschwitz le 6 septembre 1942 d’après les registres du camp (liste (incomplète) par matricule du convoi du 6 juillet 1942 établie en 1974 par les historiens du Musée d'Etat d'Auschwitz-Birkenau.
Son état civil établi dans les années d'après guerre et un arrêté du Arrêté du 24 février 1998, publié au JO du 19 mai 1998 portant apposition de la mention "mort en déportation" portent néanmoins une autre date "mort à Auschwitz le 6 juillet 1942" (jugement déclaratif de décès), jour du départ du convoi. Afin de donner accès aux titres et pensions aux familles des déportés, l’état civil français n’ayant pas eu accès dans les années d'après-guerre aux archives d’Auschwitz emportées par les armées soviétiques, a fixé celle-ci à une date.
On notera que les archives du camp d’Auschwitz emportées par les soviétiques en 1945 sont accessibles depuis 1995 (certificats de décès, documents officiels allemands, établis par les médecins du camp d'Auschwitz, à la mort d'un détenu. Chaque certificat de décès est constitué du nom, prénom, profession et religion, la date et le lieu de naissance, la résidence d'avant-Auschwitz, date du décès, cause (fictive) du décès et une signature camp des médecins).
Il a été déclaré "Mort pour la France". Le titre de « déporté résistant » lui a été attribué en 1969. Une rue de Saint-Dizier porte son nom, qui figure également sur la plaque commémorative de la SNCF
Plaque de Saint Dizier
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