BERGERON Jean Alexandre
BERGERON Jean Alexandre
Auxiliaire Aide Ouvrier à PORTES Lès VALENCE (26)
Médaille de la Résistance
Date de naissance : 18 NOVEMBRE 1924
Lieu de naissance : VALENCE (26)
Date de décès : 21 JUILLET 1944
Lieu de décès : SAILLANS (26 Drome)
Circonstances : Tué au Combat
Méthode de recherche Rail & Mémoire pour cette notice :
Relevé de la plaque du dépôt de PORTES Les VALENCE (26) (CLIQUEZ POUR VOIR LA PLAQUE.)
Site Internet : Village d’Esperel : http://jacky.marche.pagesperso-orange.fr/espenel/visite.htm avec nos remerciements pour le coup de main …
SGA DMPA, Cote du dossier AC-21P-381
Site Internet : AERI Musée de la résistance en ligne ; DROME. http://www.museedelaresistanceenligne.org/salleconsultation/pageDoc.php?&media_id=676 A CONSULTER ABSOLUMENT !
Archives SNCF Le Mans / 118 lm
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Site Internet : Village d’Esperel : http://jacky.marche.pagesperso-orange.fr/espenel/visite.htm et
http://jacky.marche.pagesperso-orange.fr/espenel/memorial.htm
Espenel, ce beau village, qui fut au cours des siècles, un gardien de la vallée avec Pontaix, devait connaître le 21 Juillet 1944 des événements tragiques liés au soutien général de la population à la cause de la résistance. Depuis plusieurs mois, Espenel était habitué à vivre avec son maquis. De plus, de nombreux jeunes gens, réfractaires au S.T.O., étaient cachés chez les habitants. Les mêmes sentiments unissaient tout le monde; inquiétude, mais aussi confiance et espoir. On en est là le 21 Juillet 1944. C'est pour commémorer cette date qu'un mémorial a été construit sur le territoire de la commune et inauguré en 1999.
Ce soir-là, la colonne allemande remonte de Crest vers Die et le Vercors par la départementale 93. Accrochée au pont des Grands Chêneaux, entre Aouste et Blacons, elle est encore sur la défensive quand elle arrive par les deux rives de la Drôme chez nos amis de Saillans. Elle fouille les rues, et se dirige vers le détroit où les résistants placés sur les rochers de la rive droite et à la sortie du tunnel sur la rive gauche, déclenchent le tir avec des armes automatiques. C'est la bataille, les maquisards tirent et tiennent leurs positions, autant qu'ils le peuvent. Les Allemands appuyés par leur matériel et leurs petits avions de reconnaissance, gagnent du terrain. Ils incendient les fermes et les cabanons au fur et à mesure qu'ils progressent. Ils tuent les personnes qui tentent de fuir. Les Résistants se replient souvent dans des conditions périlleuses lorsque l'encerclement devient inévitable. Après plusieurs heures de lutte inégale, les Allemands qui ont déjà beaucoup tué, beaucoup brûlé, arrivent dans le village.
Aussitôt, dans le bruit des grenades et des fusils, s'allument les incendies. En quelques heures, la moitié des maisons sont en feu. En fin d'après-midi, un immense nuage de fumée plane sur la vallée. Un détachement de soldats allemands, resté sur place, achèvera au cours des jours suivants, de piller et de détruire ce qui n'a pas brûlé le premier jour. La rapidité des événements est telle, que les habitants quittent leurs maisons au dernier moment, emportant avec eux de menus objets et la dernière vision du village debout. Les femmes, les enfants, les personnes âgées, se réfugient dans les cabanons de Barbou, des Prés, des Peyrouses, à proximité des bois et de la montagne. La nuit venue, et les nuits suivantes, quelques hommes volontaires et courageux, s'approchent des ruines fumantes, en évitant les sentinelles Allemandes et viennent secourir les blessés.
http://jacky.marche.pagesperso-orange.fr/espenel/memorial.htm
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la mémoire de Jean BERGERON est honorée à Valence ( 26), Monument aux Morts ;
Plaque commémorative à Espenel, Monument Commémoratif 1939-1945 à Portes-lès-Valence - Monument aux Morts F.F.I.
Dépot SNCF de Portes-lès-Valence - Plaque commémorative 1939-1945
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extrait archives SNCF Le MANS
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Combat du tunnel routier de Saillans le 21 juillet 1944 dessin d’Albert FIE
Albert Fié a réalisé plus de 150 dessins ou gouaches retraçant ses souvenirs de résistant au sein de la compagnie Pons dans la région de Crest. Toutes ces œuvres sont signées et marquées symboliquement de la croix de Lorraine encastrée dans l'ancre de marine évoquant Paul Pons, officier de marine marchande.
Ici, il évoque par un dessin en perspective la tentative par la Résistance d’obstruer le tunnel ou de freiner à Saillans l’assaut allemand sur le Vercors.
Les éléments de la compagnie ont été postés sur quatre points. Le groupe de Paul Bernard se trouve sur l’entrée ouest du tunnel routier. En arrière, le groupe de Nys est en appui. Non visibles sur le dessin, se trouvent les groupes d’Orcières et de Deboard.
Sur la rive gauche, la colonne allemande a installé ses automitrailleuses et déclenche le tir sur les positions de Paul Bernard et de Pierre Nys. Dans le même temps, deux avions allemands mitraillent « comme à la parade » les hommes sur le tunnel, faisant 11 morts et plusieurs blessés. Les survivants du tunnel dégringolent sur la route en s’aidant du pylône électrique et courent vers l’autre issue ; tous se replient comme ils peuvent sur les hauteurs.
Auteur : Robert Serre : http://www.museedelaresistanceenligne.org/salleconsultation/pageDoc.php?&media_id=676
remise des armes dans la matinée du 6 juin 1944 sur une place de Crestau groupe PONS dont faisait partie Jean BERGERON
dessin de Albert Fié.
Le document fait partie d'une série de 150 dessins qu'Albert Fié a consacrée à son entrée et à son parcours dans la Résistance dans la région de Crest. Il a été réalisé en 1993, c'est-à-dire pratiquement cinquante ans après l'événement. Cette distribution d'armes est un des souvenirs les plus forts d'Albert Fié. Comme sur toute son œuvre, on retrouve sa signature et l'emblème de la compagnie Pons, l'ancre de marine associée à la croix de Lorraine. L'ancre s'explique par l'origine de Paul Pons, officier de la marine marchande.
On assiste à la remise des armes dans la matinée du 6 juin 1944 sur une place de Crest. Les visages sont sereins, voire gais. Ce sont des armes légères, individuelles qui sont données aux hommes. Pratiquement aucun ne porte le brassard des FFI (Forces françaises de l'intérieur), signe de reconnaissance et d'identité. Le brassard sera distribué une quinzaine de jours après. Au premier plan, on distingue une mitraillette STEN, plus loin des fusils. Deux hommes portent un pistolet à la ceinture. Celui qui donne une arme, un fusil Remington, à Albert Fié est Alix Sabatier. Derrière, l'homme au béret, avec une veste sombre, un pantalon bleu est Paul Pons. Par la suite, dans les dessins d'Albert Fié, Paul Pons portera le képi de la marine marchande et une veste bleue.
Albert Fié est né le 24 juin 1923. Engagé à 17 ans pour la durée de la guerre au titre d'une école de l'Armée de l’Air, il s'engage pour 4 ans dans l'armée d'armistice. Il est démobilisé en novembre 1942 lors de l’invasion de la zone libre. Rappelé par l'armée en janvier 1943, il ne se rend pas à la convocation et il entre dans la Résistance, dans le réseau Buckmaster le 1er janvier 1943 en tant que chargé de mission de 4e classe dans la compagnie Pons. Il devient le secrétaire de Paul Pons. En avril 1944, il est arrêté par la Milice et échappe de peu à la déportation. Il participe au combat du cimetière de Crest le 6 juin 1944 où il est blessé et aux différentes actions de la compagnie Pons. Il est blessé à nouveau au cours d'une mission de liaison le 21 août 1944.
Après la Libération, il réintègre l'Armée de l'air et participe à la campagne d'Allemagne et à l'occupation.
Il est démobilisé le 1er janvier 1946. Il a été le principal rédacteur de l'ouvrage, De la Résistance à la Libération, signé Paul Pons.
Après sa retraite à Crest, il exerce un mandat d’adjoint au maire. Il est président du comité de la statue de l'Insurgé, élevée en 1911 à la mémoire des insurgés contre le coup d'État de 1851, qui avait été enlevée en 1942 au titre de la récupération des métaux non ferreux ; il e été l’instigateur de la nouvelle sculpture et de sa remise en place, à Crest en 1991. Il est président de l'Amicale de la compagnie Pons et du Comité d'entente des anciens combattants. Il a participé à la conception et à la réalisation du monument de Saillans, du Mémorial d'Espenel et de nombreuses plaques commémoratives.
Doué d'un réel talent de dessinateur, peintre et caricaturiste, Albert Fié a, après la Libération, réalisé une série impressionnante de gouaches illustrant des scènes qu'il a vécues avec la compagnie Pons et croqué les figures de ses camarades de la Résistance.
Albert Fié, en tant que secrétaire du capitaine Paul Pons pendant la guerre, a également reçu en dépôt et conservé de nombreuses archives de la compagnie Pons, présentées pour certaines dans le Musée virtuel. Ces archives sont une source remarquable de renseignements sur les actions et la vie d'une compagnie pendant le printemps et l'été 1944.
Auteurs : Alain Coustaury
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Disparition d'un Pionnier de la Résistance : Roger Maisonny Le 16/03/2009
Roger Maisonny vient de nous quitter à l'âge de 89 ans. Il était un résistant de la première heure, un pionnier.
Pendant l'été 1941, il constitue, entouré d'amis sûrs, le fameux groupe-franc AS et MUR.
Originaire de Bourg lès Valence, encouragé par son père Paul, il s'engage dans un combat contre l'ennemi. Des inscriptions « Vive De Gaulle » furtivement tracées à la craie, il passera bien vite coups de main armés, aux attaques de convois, aux destructions d'installations utiles aux allemands.
Roger Maisonny avait pour complices Chatelant, Marty, Bergeron, Loubet, Gateaud, Follet, Planel, Paul, La Cloche, Fraisse, Garçon, Manoury, Bouchier...
Le corps-franc, possédant armes, munitions et explosifs, mènera des actions commandos en liaison avec Antoine, le Commandant Benezech, lequel dirigera la libération de Valence le 31 août 1944.
Le corps-franc de Roger Maisonny comptant 200 hommes, constituera la 1ère compagnie du 2ème Bataillon de la Drôme et se distinguera lors des combats de la région et notamment celui de La Rochette-sur-Crest.
Le Général De Lassus, lui-même, avait rendu hommage au courage et à la valeur de Roger Maisonny, qui était parvenu à parfaitement structurer le camp Roger.
Ses funérailles ont eu lieu à Valence, vendredi 13 mars 2009, en présence de ses parents, amis et compagnons survivants. http://www.resistance-drome.org/livre_visiteur.shtml
René Ladet, 1922-2005
Avec René Ladet disparaît une des figures les plus marquantes de la Résistance drômoise.
René Ladet naquit le 5 mai 1922 à Orange. (Vaucluse)
Engagé volontaire le 16 février 1941 dans la Marine nationale, à Toulon, il est affecté, sur sa demande, à Casablanca, au Maroc, pour y suivre des cours et préparer l'examen de maistrance.
Revenu à Toulon, il est embarqué sur le croiseur Jean de Vienne. Il assiste au sabordage de son navire le 27 novembre 1942. Il ne peut admettre cet affront. C'est une de ses raisons de son entrée dans la Résistance. Le 30 novembre 1942, il est placé en congé d'armistice. En décembre 1942, à Portes-lès-Valence, il entre dans la Résistance-fer. Fils de cheminot, il connaît parfaitement le monde des trains, des gares, des aiguillages.
René Ladet constitue avec des camarades portois un corps-franc de sabotage. On peut citer les noms de Willy Chave, actuel président de la Société de la Légion d'honneur, Charles, Santelli, Bergeron, Delbouys, Bernard, Blanc, Lameloise, Michel Ageron. Ces hommes sont aidés efficacement par six femmes.
Au début de 1943, le groupe Ladet (Jeannot dans la Résistance) commence ses actions de sabotage. Elles vont s'amplifier de telle façon que la région de Portes-lès-Valence, et particulièremen sa gare de triage, sont considérées par l'occupant comme une zone "rouge". Il faut rappeler que cette gare de triage est située sur l'axe ferroviaire stratégique de la moyenne vallée du Rhône.
Recherché par la Gestapo, René Ladet part quelque temps à Nîmes. Là, il dirige une évasion spectaculaire de maquisards emprisonnés.
Le groupe totalise 43 actions dont 22 par explosifs.Déraillements, sabotage de la plaque tournante de la rotonde, des locomotives en réparation vont beaucoup gêner et retarder la circulation des trains militaires.
On peut considérer que ces actions sont parmi les plus efficaces de la Résistance drômoise. Elles sont souvent occultées par le drame du Vercors.
René Ladet, indirectement, participe à cet épisode. Après le 6 juin 1944, René Ladet, rejoint le "plateau" de Combovin à la tête de son unité. Cette dernière devient la 8e compagnie du 2e bataillon du secteur Centre-Drôme. La compagnie est affectée à la défense des abords,le "rempart", du massif du Vercors, le "donjon".
Le 28 juin 1944, lors des attaques préparatoires du Vercors, René Ladet est grièvement blessé, à Combovin. Il est transporté, dans des conditions difficiles, à l'hôpital de Die où il est opéré par deux médecins de la Résistance, les docteurs Rigal et Laigle. Le 21 juillet, il doit quitter, précipitamment, cet hôpital devant l'avance allemande qui investit le Vercors. Avec 25 autres blessés et soignants,il reste camouflé dans les bois de Romeyer, au-dessus de Die, sans soins ni ravitaillement satisfaisants. Dans l'affaire, il a perdu un oeil, a subi un traumatisme crânien.
Malgré ces blessures, il participe à la Libération de Portes-lès-Valence le 30 août et de Valence le 31.
En juin 1945, le sous-lieutenant René Ladet est intégré dans l'armée active. Il est affecté au 99e RIA à Satonay-Camp. En 1946, il rejoint l'Ecole militaire (EPO) d'Aix-en-Provence. Sur sa demande, il est affecté au DCRE, à Sidi Bel Abbès, puis au 1er REI(Légion étrangère). En 1952, il est désigné pour servir en Indochine où il reste jusqu'en octobre 1954. Le 1er décembre 1956, le captaine René Ladet est placé en retraite proportionnelle.
En octobre 1945, René Ladet reçoit la Médaille de la Résistance. Le capitaine (ER) René Ladet est fait Chevalier de la Légion d'honneur en janvier 1947, avec attribution de la Croix de guerre avec palme. Il obtient la Croix du combattant 1939-1945 avec barrette, la Croix du combattant volontaire de la Résistance et la médaille des blessés. En 1992, il reçoit l'Ordre national du mérite.
Alors qu'il a un important poste de responsabilité dans la société des huiles Castrol, les séquelles de ses blessures l'obligent à prendre sa retraite.
Dès lors, toute son activité consiste à écrire et à dresser un tableau de la Résistance drômoise. Il publie un ouvrage "Ils ont refusé de subir", témoignage majeur sur la Résistance drômoise.Depuis quelque temps, il participait, d'une façon active, à la réalisation d'un CD-rom sur la Résistance dans la Drôme, sachant très bien s'adapter aux contraintes de ce nouveau moyen de diffusion de l'Esprit de Résistance. René Ladet savait recevoir, écouter, conseiller, étudiants et chercheurs sur un sujet dont il avait été un acteur réel et important.
Homme courtois, au franc-parler, René Ladet était un grand Monsieur. > http://www.resistance-drome.org/livre_visiteur.shtml
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