RAIL et MEMOIRE

RAIL et MEMOIRE

BRUN Roger

 

 

 

BRUN Roger

 

                                                                                    


 

 

 

Cheminot à Clermont Ferrand (63)

 

Date de naissance : 31 aout 1922

Lieu de naissance : PESCHADOIRES (63)

Date de décès : 23 février 1944

Lieu de décès : VILLENEUVE SUR LOT  / EYSSES (47) 

Circonstances :Fusillé 

 

 

 Méthode de recherche Rail & Mémoire pour cette notice

 

Relevé de la gare de Clermont Ferrand (63)

 

 Corinne Jaladieu et Michel Lautissier, "Douze fusillés pour la République." Edité par le conseil général du Lot et Garonne .2004

 

Note de Fabien Garrido  avec nos remerciements  

Site Internet : EYSSES  http://www.museedelaresistanceenligne.org/mediatheque/pageDoc_eysses.php?&media_id=1792 

Site Internet : http://maquisardsdefrance.jeun.fr/t4251-roger-brun-fusille-a-eysses-le-23-02-1944

 

Bulletin local du Cercle de Recherches Historiques sur la Seconde Guerre Mondiale de Thiers et sa Région.  

 

 

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   plaque Monument aux mort de  Peschadoire ( 63)

 

 

 

 

 

 

 

 « Né le 31 août 1922 à Peschadoires (Puy de Dôme), Roger Brun suit, avant-guerre, une formation de tourneur-fraiseur à Clermont-Ferrand. En 1940, il travaille comme fraiseur aux ateliers de l’aéroport d’Aulnat. Durant l’hiver 1941, il travaille comme tourneur dans une fabrique d’armes. Il quitte cet emploi mal payé pour s’engager le 14 février 1941 dans l’armée d’armistice où il est affecté au 2e bataillon de chasseurs alpins. Après la dissolution de l’armée d’armistice en novembre 1942, il regagne le domicile familial puis trouve un emploi à la SNCF, à la gare de Pont-de-Dore, en janvier 1943. »

 

-Réfractaire au STO, il rejoint le maquis de Navarron (Puy-de-Dôme) où lui et ses camarades sont arrêtés le 9 juillet 1943. Incarcéré à la prison de Thiers puis à Riom, il est condamné le 11 septembre 1943 par la section spéciale de Riom à 5 ans de réclusion pour détention d’armes. Transféré à Eysses le 15 octobre 1943, il fait partie du commando qui, le 19 février 1944, tente de prendre d’assaut le mirador de la porte Est de la centrale. Condamné à mort par la cour martiale réunie à Eysses, Roger Brun est fusillé le 23 février 1944. En décembre 1949, son corps est ramené au cimetière de Peschadoires.

 

 

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Jeune ouvrier mécanicien, Roger Brun s’engage dans l’armée d’armistice, par patriotisme, pour apprendre le métier des armes. Après la dissolution de l’armée d’armistice le 11 novembre 1942, Roger Brun cherche à rejoindre les rangs de la Résistance. Après de multiples péripéties, il est arrêté au maquis de Navarron le 9 juillet 1943. Condamné à 10 ans de travaux forcés, Roger Brun est incarcéré à la Centrale d’Eysses le 15 octobre 1943. Au moment de son arrivée, la Centrale est régie par un règlement carcéral strict. Avec l’arrivée massive des détenus politiques, le régime s’assouplit et les détenus obtiennent de nombreuses libéralités. 
Après avoir participé activement à l’insurrection du 19 Février, Roger Brun, mis en cause par un surveillant, fera partie des 12 otages condamnés à mort par les autorités de Vichy et fusillés à l’intérieur de la centrale le 23 février 1944.

 

 

 Voir Notice consacrée à CHAUVET Jean, jeune cheminot de Nimes incarcéré avec Roger Brun et fusillé avec lui .

 

 

 

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Retranscription d’une lettre de Roger Brun

du 11 novembre 1943
« Voici une lettre qui passe en fraude, à la barbe des gaffes... Enfin cet horrible 
voyage s’est terminé et depuis, je suis dans un autre enfer. Les premières semaines, j’étais avec les travaux forcés dans un régime de répression terrible. La cellule avec une soupe tous les quatre jours pour un rien, la cravache pour ne pas saluer un gaf. Nous avons subi les pires brimades et une discipline de fer. La même que celle qui régit les criminels avec lesquels nous avons vécu pendant trois semaines…

Aujourd’hui tout va mieux. Les droits communs sont partis à la colonie agricole ; et la prison devient un centre d’internés politiques. Maintenant que tout marche bien, nous avons décidé de nous gouverner nous-mêmes. Plus de pas cadencés, plus de saluts aux gafs, plus de salle de discipline, plus de coups de cravache […] Nous sommes allés trouver le directeur en masse… nous avons refusé d’obéir à ses ordres car nous sommes des hommes honnêtes et fiers des idées de liberté que nous avons. Nous avons nommé une délégation composée d’un colonel, d’un rédacteur en chef et d’un professeur de médecine. Cette délégation est chargée de faire valoir nos droits et demandes. Nous nous administrons nous-mêmes. Nous faisons notre police et discipline nous-mêmes [...] Malgré tout ce que j’ai enduré avec mes camarades communistes je reste plein de courage, et j’ai une grande confiance dans les jours à venir. Depuis huit jours j’ai adhéré aux jeunesses communistes. Patientez encore quelque temps et j’espère que j’aurai le plaisir de vous embrasser tous. »

 

Sources : Retranscription parue dans le livre de

 Michel Lautissier et Corinne Jaladieu, "Douze fusillés pour la République, 2004."

 





29/08/2012
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